Sword Art Online - Rpg -
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Le monde de Sword Art Online s'offre à vous, survivrez-vous à l'aventure...?
 
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Parlons affaires [pv: Sneaker]

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Dyran

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MessageSujet: Parlons affaires [pv: Sneaker] Parlons affaires [pv: Sneaker] EmptyDim 15 Déc - 14:09

20 août 2023

Quitte à sortir un peu autant que la météo fût de mon côté.
L'an dernier, j'avais passé l'été dans les bureaux d'Argus. Les premiers veinards en train de tester Sword Art Online en avant-première étaient dans les viseurs de l'équipe qui relatait inlassablement des rapports de bugs sur les faits et gestes. Si je pouvais résumer brièvement la team formée, j'aurais dit "passionnée".
Du côté de la section dédiée à Cardinal, la charge de travail était infernale mais on adorait ça. Si la stabilité du progiciel n'était pas à remettre en question puisque celui qui l'avait garantie n'était autre que son créateur lui-même, nous étions responsable de la calibration de l'auto-correction. Et pour ça aussi il nous avait fallu des joueurs.

- Ah je suis désolée, c'est peut-être un peu compliqué ! -

Pour faire bref, le programme secondaire existait pour rectifier les erreurs du principal qui régulait le château flottant de l'Aincrad. Les monstres tués sous les coups d'arme blanche, les objets qu'ils laissaient après leur mort, et surtout leur réapparition pour de nouveaux joueurs.
Sword Art Online devait être un jeu difficile, et innocemment, on œuvrait tous pour atteindre cet objectif.

"Quelle idiote !"

Après avoir largement soupiré, je fermai les yeux le temps de m'octroyer un splendide facepalm et redressai la tête. Je n'avais aucun moyen de le savoir c'est vrai, mais n'y avait-il eu aucun indice laissé par l'homme dévoué à sa simulation de grande envergure ? Rien qui n'aurait pu laisser présager son plan réel si on parvenait à lire entre les lignes ? Je pensais avoir encore un peu de mal à avaler l'idée de m'être fait avoir comme ça - même si celui qui m'avait eue était un génie indéniable.
Pour autant j'avais conscience que je n'étais pas vraiment coupable dans tout ça, mais... Plutôt une victime.

"Bien ! Il est temps d'aller de l'avant !"

Frappant dans mes mains, je m'élançai dans la ruelle piétonne, comme... Toutes en fait. J'avais croisé un cheval deux fois, mais abandonné depuis longtemps l'idée d'aller d'un point A à un point B sans autre moyen de transport que mes pieds. Et dans ce genre de moments, je me maudissais autant d'être une piètre sportive que je félicitai ce monde d'empêcher de ressentir une fatigue physique.
Je ne devais pas rester seule. Je le savais désormais même s'il m'avait fallu plus de neuf mois entiers pour atteindre mes limites. C'était un record : quand j'avais appris notre enfermement, je ne me serais pas donné plus de quelques semaines mais ma facilité à communiquer avait repoussé cette échéance encore et encore. En fin de compte je me sous-estimais.

Seulement voilà : j'avais appris de bouche à oreille que dans la ville principale de l'étage vivait un homme. Jusque-là rien d'anormal, si je n'avais pas entendu dire qu'il était célèbre. Une superstar même, comme je n'en avais encore jamais vue. Bon, à part Kayaba Akihiko évidemment. Lui était d'un tout autre genre, de ceux qui partaient se battre au front pour vaincre des boss. Si je ne connaissais pas son nom, on m'avait indiqué une boutique et là, l'intérêt avait décuplé.
Une double-casquette !
Il ne m'en avait pas fallu davantage.

Arrêtée face à l'enseigne de "La Joaillière" (note : un nom particulièrement explicite) quelques instants pour admirer la modestie de ce joueur d'avoir bâti un commerce aussi humble malgré son statut immanquable ici, j'avançai en sentant mon assurance se décomposer à chaque pas.

Souviens-toi : Bonjour, je m'appelle Dyran. Je suis une forgeronne et je viens vous proposer un partenariat !

En soi, rien de bien compliqué et pourtant je m'étais répété cette simple introduction quelques fois avant d'entrer.

"Hum... Bonjour ?"

Alors pourquoi est-ce que ma voix s'était mise à trembler quand je vis l'homme - non, le géant - de l'autre côté du comptoir ?
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MessageSujet: Re: Parlons affaires [pv: Sneaker] Parlons affaires [pv: Sneaker] EmptySam 11 Jan - 12:19

Cela faisait maintenant huit jours qu'Orion avait quitté l'établissement. Après avoir travaillé avec moi, il se disait qu'il devait partir vers de nouveau horizons et rien ne le retenait vraiment ici. J'étais donc sans forgeron depuis un certain temps, puisqu'il avait aussi cessé de travailler et les seules pièces d'armure que je vendais encore était celles récupérée sur des monstres ou lors de quête particulières. D'autres, je ne savais même plus d'où elles venaient, mais elle ne me servaient pas.

Je vendais aussi des minerais aux forgerons, qui pouvaient utiliser l'atelier sur la gauche, des bijoux et des gemmes tant que j'en avais, mais un forgeron manquait cruellement à la boutique. Magpïe faisait un travail formidable en tenant le comptoir quand je devais créer des nouveautés, mais j'avais le sentiment que la boutique ne fonctionnait pas. Je soupirais et décidais de me redresser et de me mettre sérieusement au boulot.

J'étais en train de noter toutes les commandes honorées et celles à compléter quand une jeune femme entra, faisant tinter la petite clochette de la porte. Je l'accueilli avec un sourire chaleureux, conscient qu'elle devait être anxieuse au vu de son ton hésitant.

- "Bonjour ! Bienvenue à la Joaillière. Je m'appelle Sneaker, je peux vous aider ?"

Ma première fût qu'elle était peut-être une de ces joueuses de niveau moins élevé venues pour un cours ou l'autre. Je n'avais pas encore vraiment mis ça en place, mais le projet d'aide aux joueurs restait bien actif dans un coin de ma tête et je savais qu'il faudrait le mettre en route bientôt. Ma boutique était au premier étage pour ça, elle avait toujours eu vocation de vendre de l'équipement à prix moins élevé pour que chacun puisse se protéger au mieux. Et le camp d'entraînement donné par Katar il y a quelques mois était un projet dans lequel j'avais beaucoup investit également.

Je détaillais rapidement la jeune fille, cheveux flamboyant, yeux océan plutôt doux et un visage fin et délicat. Une jolie jeune fille en somme, qui devait souvent être embêtée par les garçons du coin...
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Dyran

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MessageSujet: Re: Parlons affaires [pv: Sneaker] Parlons affaires [pv: Sneaker] EmptyVen 24 Jan - 13:30

"Ah..."

Face à une telle stature, je ne me serais pas attendue à un ton certes grave, mais particulièrement bienveillant. Il y avait bien une chose à savoir : je n'avais encore jamais croisé de joueur faisant partie de ceux qu'on appelait familièrement "les conquérants". Pour moi ces gens n'étaient pas des gens meilleurs, même si leurs statistiques effroyables devaient peut-être les faire passer pour des demi-dieux auprès du commun des mortels. Ils avaient compris comment progresser dans un monde géré par un système pas vraiment facile d'accès pour la plupart, soit parce qu'ils étaient jeunes, soit inexpérimentés.
Je faisais évidemment partie de la seconde catégorie, même s'il ne faisait aucun doute qu'on me prenait encore pour une adolescente.

Bref, ils représentaient pour moi des être inaccessibles ; pour avoir une telle avance, ils devaient forcément travailler d'arrache-pied sur leur niveau, les stratégies voire les deux. Et puisque leur objectif était de nous tirer tous de là, ils n'avaient pas de temps à perdre dans les étages inférieurs qui ne leur apportaient plus rien. A bien y penser... La pression qu'on leur infligeait silencieusement était énorme. On plaçait entre leurs mains notre sécurité, notre liberté et notre avenir.
Alors quand ce grand homme avenant prit la peine de m'accueillir avec une telle chaleur, j'avais perdu consistance.

Scrutant en me perdant dans mes songes son regard doux, je tentai désespérément de rassembler mes pensées. Et quand je les pensais suffisamment claires, je toussotai exagérément pour m'éclaircir la voix.

"Hum. Oui! Bon... Voilà !"

Pour la clarification, on repassera !

Je fis quelques pas pour le rejoindre jusqu'à son comptoir et m'arrêtai net : même assis il me dépassait.

C'est injuste !

Je pris une grande inspiration qui, pour un air factice, me sembla particulièrement vivifiante.

"Veuillez m'excuser, je me sens particulièrement confuse de venir parce que j'ai entendu des ragots. Mais... Votre atelier est aussi destiné à la forge, n'est-ce pas ?"

Je tournai naturellement le regard vers l'endroit désigné, puis déviai les yeux vers le reste de la boutique : plus particulièrement les articles vendus dans les vitrines. Des bijoux, tous plus superbes les uns que les autres. Mais quelque chose manquait dans cette équation pour la rendre aussi stable que rationnelle.

- Joaillerie + Forge = bijoux + ... -

Le facteur inconnu X.

J'avais voulu sourire, mais ma confusion me força à baisser les yeux et avorter ma tentative prématurément. Murmurant au lieu de parler, je finis en fin de compte par bêtement déblatérer mes pensées comme une gamine.

"Je suis Dyran, forgeronne. Vous avez un atelier et moi la compétence alors... Peut-être pourrions-nous..."

Tu peux le faire !

"... Collaborer ?"

Je relevai - enfin - des yeux timides vers le visage qui me sembla d'un coup bien plus impressionnant.
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MessageSujet: Re: Parlons affaires [pv: Sneaker] Parlons affaires [pv: Sneaker] EmptyMar 3 Mar - 14:56

La jeune fille face à moi avait l'air presque perdue, ce que je trouvais particulièrement attendrissant. Cependant, mon sourire fut rapidement remplacer par un vif intérêt. Je venais justement de perdre mon partenaire qui, heureusement, n'en avait pas profité pour vider la caisse. Mais je ne connaissais rien de cette jeune femme, elle arrivait sans référence avec petite bouille et son envie de bosser. J'avais déjà connu deux grosses déception en m'associant. D'abord Shun qui était partit sans même payer sa part de la boutique, puis Orion qui était partit pour faire on ne savait quoi...

- "Je ne suis pas contre une collaboration, la boutique n'a pas de forgeron employé actuellement. Nous ne sommes que deux, Magpïe qui s'occupe souvent de la vente et de prendre les commandes et moi. "

J'invitais donc cette fameuse Dyran à me suivre pour lui faire faire le tour du propriétaire. J'appelais Magpïe pour qu'elle me remplace au comptoir et en profitait pour faire les présentations entre les deux demoiselles. Car si Dyran venait à travailler avec nous, je ne voulais pas qu'elle se sente comme une pièce rapportée, il fallait donc l'intégrer correctement dès le départ. J'expliquais donc à Dyran ce que faisait Magpïe et quel soutient elle était pour l'équipe de la Joaillière et à Magpïe, que Dyran était forgeronne et souhaitait travailler avec nous. Je me mis à rougir quand ma collègue parla d'Orion et du fait qu'il nous avait lâché et de son plaisir de voir que c'était une fille qui le remplacerait. Girl power après tout...

J'en profitais pour m'éclaircir la gorge et inviter Dyran à passer la porte de l'atelier de Forge pour qu'elle jette un oeil à son probable futur environnement de travail. Heureusement, je n'avais pas laissé traîner trop de choses suite au départ d'Orion. J'avais pris l'habitude de laisser traîner des gemmes un peu partout, mais j'avais rangé avant-hier et je n'avais pas encore eu le temps de remettre du désordre. Je lui montrais donc l'atelier somme toute assez classique et lui proposait de venir discuter calmement autour d'un café, d'un thé ou d'un verre d'eau à l'étage.

Même si l'idée d'avoir une nouvelle alliée à la boutique était très tentante, il fallait que je m'assure que nous ayons la même vision des choses et qu'elle ne laisserait pas tomber après deux ou trois semaines. Je lui tint la porte et, dès que nous fûmes dans la cuisine, je lui proposais une tasse de café. Magpïe avait fait des petits biscuits qui reposaient sagement sur une assiette que je poussais imperceptiblement vers Dyran. Une fois la jeune femme et moi-même servi, je m'installais près d'elle pour en apprendre un peu plus sur cette étrange jeune femme :

- "Je suis content que le bouche à oreille commence à fonctionner pour la boutique. Qu'avez-vous entendu précisément ? Je serais ravi de travailler avec vous, mais je veux que vous vous sentiez bien et en accord avec les objectifs du magasin."

Je lui parlais de ma volonté de pouvoir proposer des équipements à différents niveaux et de mes projets de financement de camp d'entraînement pour aider les niveaux moins élevés à pouvoir au moins se débrouiller s'ils ne souhaitaient pas rejoindre le front. Il fallait que nous ayons tous la plus grande chance de survie possible et la joaillière avait cela pour vocation.
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MessageSujet: Re: Parlons affaires [pv: Sneaker] Parlons affaires [pv: Sneaker] EmptySam 21 Mar - 10:53

Conservant un sourire poli, du moins qui souhaitait l'être, je hochai la tête timidement. Face à cette grande carrure qui dépassait en hauteur et en largeur mon petit mètre cinquante-six, vêtue d'un noir lugubre qui était probablement la raison d'une réputation sinistre et qui contrastait nettement avec ma simple tunique beige, même entièrement recouverte d'une armure de métal massif je me serais sentie particulièrement ridicule. Cet homme en imposait bien que j'aurais eu du mal à expliquer de quelle manière. Une forme de prestance qui dénotait avec le "Reaper". Quand j'avais entendu parler de sa joaillerie, puis de celui qui la tenait et enfin de cette appellation, il m'avait fallu du temps pour comprendre que toutes les pièces de puzzle rassemblées formaient une seule et même personne.

Mes paupières battirent d'elles-mêmes tandis qu'il m'emmena dans les différentes pièces de cet espace étonnamment vaste et chaleureux alors que n'y vivaient que deux personnes, qui semblaient par ailleurs avoir l'habitude de travailler ensemble. Avais-je mes chances de me glisser dans l'engrenage sans sembler y être un grain de sable bloquant la mécanique ? J'avais un peu de mal à me le figurer. Mais cet homme, dont on ne m'avait dit que du bien, était manifestement à la hauteur des ragots.
Alors quand il me demanda ce que je savais de son commerce et des raisons qui m'avaient poussées à venir le consulter, j'avais du réorganiser mes pensées et les refouler pour ne pas gonfler l'égo d'un inconnu.

Prenant un gâteau sec que je croquai du bout des dents, je le reposai sur la soucoupe de la tasse de café d'un geste aussi raffiné que possible, car il avait été calculé pour. Mais cette assurance se perdit aussitôt lorsque je le contre-balançai en glissant une mèche derrière mon oreille.

"Vous êtes un membre du front, et vous avez participé à la précédente bataille, ce qui vous a attiré la sympathie des habitants de la Ville de Départ. Vous avez eu un collaborateur, qui est parti récemment. Et..."

Je me penchai un peu au-dessus de la table en bois, les avant-bras croisés, pour parler d'une voix faible. Mes yeux roulèrent vers la dénommée Magpïe qui portait à ravir un carré court encadrant un visage poupin et qui me força un sourire qui se dissipa peu après.

"Vous laissez votre potentiel collaborateur faire ses preuves. Donnez-moi cette chance."

Je ne pus m'empêcher de me question, l'espace d'un instant, s'il ne m'avait pas encore mise à l'épreuve à cause de mon genre, par pure galanterie. Il n'aurait alors pas été le premier, mais j'avais toujours eu pour principe de devoir mériter les choses pour les considérer comme acquises. Portant la tasse au liquide sombre à mes lèvres en soufflant dessus de plaisir, je l'emportai avec moi lorsque je me levai. L'hologramme de mon menu sous les yeux, je les baissai vers l'homme au visage sympathique.

"S'il vous reste des minerais, ou, par chance, du tissu de Couture, je vous l'achète. Puis-je emprunter votre atelier ?"
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MessageSujet: Re: Parlons affaires [pv: Sneaker] Parlons affaires [pv: Sneaker] EmptyLun 23 Mar - 1:01

La demoiselle n'y allait pas par quatre chemin. Là où je pensais tenter de la mettre à l'aise d'abord, elle semblait être prête à en découdre immédiatement. Aussi je hochais la tête. Il ne fallait pas laisser retomber un tel enthousiasme, surtout que j'allais avoir besoin de quelqu'un de présent et prêt à bosser dur et cette jeune femme m'inspirait. Je ris doucement et l'entraînait donc vers l'atelier, sortant quelques minerais du coffre du magasin.

Avec 2 minerais gris argile +3, 2 minerais Gris argile +5 et 4 minerais bleu +6, j'ajoutais quelques ingrédients de couture que je possédais. Je posais le tout dans l'atelier et invitait Dyran a prendre ses quartiers. Je n'avais pas la moindre idée de ce qu'elle allait bien pouvoir faire et je n'avais pas encore d'atelier de couture ici, ça n'avait pas été dans les priorités et je me demandais si elle trouverait vraiment son bonheur parmi les ingrédients que j'avais déposé dans le coffre. Je lui indiquais qu'elle pouvait se servir et me montrer de quoi elle était capable et que je lui laissais deux heures pour faire ce qui lui passait pas la tête.

J'allais rester avec elle, il était possible de travailler à deux dans un atelier alors je la prévins que j'allais la laisser faire et que j'allais préparer quelques bijoux en attendant et que je ne serais pas dans ses pattes. Je sortais également deux gemmes de mon inventaire et m'installais sur l'un des deux tabourets, une calcite et un jade en main. Une fois confortablement mis, je me plongeais dans mes pensées pour réfléchir à ce que je pouvais faire. La calcite, avec son attribut de paralysie et sa jolie couleur jaune ferait probablement un excellent collier, il me restait à trouver la forme. J'optais alors pour la sobriété et taillais la pierre en forme de rectangle pour l'entourer d'or. La chaîne serait de longueur moyenne pour ne pas gêné le joueur ou la joueuse qui craquerait pour ce petit bijoux. La taille me prit une demi-heure durant laquelle j'étais entièrement concentré à ce que je faisais. Bien sûr, j'avais conscience que Dyran était à côté de moi et qu'elle travaillait aussi et je lui avais gardé une oreille attentive.

Je terminais de sertir la pierre de couleur jaune dans on écrin d'or et rattachait le tour à la chaîne. Je rangeais le collier dans le coffre de la boutique et me préparait à faire le deuxième bijoux, une bague simple, un anneaux où j'incrusterais le Jade taillé en petit rond. Ce serait simple, mais élégant. Content de mon idée, je demandais à Dyran si tout se passait bien pour elle avec un sourire.
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MessageSujet: Re: Parlons affaires [pv: Sneaker] Parlons affaires [pv: Sneaker] EmptyLun 23 Mar - 10:27

Sans pouvoir me débarrasser d'un sourire sans doute un peu idiot alors qu'il était censé être courtois, je suivis la grande stature qui paraissait plus grande encore une fois debout, vers l'artisanat qu'il m'avait montré précédemment. C'était une vaste pièce pourvue de deux ateliers bien distincts. L'un était près d'un four, l'autre se concentrait autour d'un bureau où étaient rassemblés des outils de précision. Il aurait été impossible de ne pas comprendre lequel était prévu pour quoi. Les commerces ressemblant à celui-ci étaient probablement rares, et je ne pensais pas uniquement au premier étage. De ce que j'avais entendu d'une manière plus générale, les associations entre métiers n'étaient pas courants. C'était d'ailleurs l'une des choses qui m'avait convaincue de tenter ma chance.
L'intérêt était double. Si j'espérais pouvoir apporter quelque chose à cette échoppe dont la réputation grandissait au fur et à mesure que son nom passait sur les lèvres, je n'aurais pas été capable de tenir un commerce digne de ce nom par moi-même. C'était un fait qui chatouillait désagréablement mon égo, mais c'était un fait malgré tout.
J'avais toujours été une scientifique, il me fallait donc apprendre à devenir forgeronne.

Remerciant Sneaker pour sa gentillesse, je baissai les yeux vers la grande malle et m'accroupis pour fouiller dans les objets rassemblés. Et là, c'était la couturière en devenir que j'étais qui en prenait un coup. N'ayant jamais brodé ou tissé dans le monde réel, mes doigts virtuels se souvenaient probablement du nombre de fois incalculable où l'aiguille avait piqué soit mon index gauche, soit le droit, selon la main qui tenait l'arme fatale. Des fois l'auriculaire, allez savoir comment ! Je m'étais entraînée inlassablement à pouvoir aider les autres à mon échelle. Non pas avec mon fin fleuret, mais avec un marteau lourd ou des épingles. J'étais presque parvenue à avoir des compétences de craft au niveau du palier le plus haut débloqué... Et puis les guerriers de la commu' en avaient débloqué dix autres. C'était horrifiée que je les avais félicités dans ma tête, sans oser aller le faire de vive voix pendant la fête annoncée.

Ce n'était que partie remise. En terme de facultés ils constituaient le sommet de la pyramide, lointain. Ils n'étaient pas une majorité et les autres n'étaient pas à laisser en reste. Tout le monde ne pouvait pas équiper du dernier cri ; et c'était justement là qu'intervenaient les commerçants modestes.
- C'était là où je voulais en venir : Malgré mon niveau de craft décent, je n'avais jamais vu une bonne moitié des tissus rassemblés dans cette malle, par cet homme qui n'était même pas réputé pour sa couture ! -

Faisant apparaître mon marteau de forge avant de me redresser, je toisai les minerais gracieusement donnés et appuyai une main sur la taille. L'autre, munie de l'outil, servit d'appui pour mon menton. Esquive, Esquive et Résistance. Couplé à du tissu, il était évident que le résultat n'allait pas être une arme. C'était un secret que j'avais découvert récemment, après quelques mois d'expérimentations. Soit je n'avais vraiment aucun instinct sur les mécaniques de ce jeu, soit la possibilité m'avait été bridée jusqu'à atteindre mon niveau actuel.
Quand je sortis de mes pensées, Sneaker s'était déjà mis à l’œuvre. Pourtant c'était moi qui lui avais demandé à bosser !

Assez perdu de temps !

Remontant machinalement mes manches trois-quarts, je plaçai côte à côte deux minerais gris argile pour un bonus total d'Esquive +12. Inutile de le dépouiller de ce qu'il avait de meilleur, me contenter d'en tirer quelque chose de convenable suffisait. Je me tournai alors vers le four que je tapotai doucement de l'index pour le mettre en chauffe via un menu qui s'afficha à ma droite. C'était un geste devenu beaucoup, beaucoup plus familier depuis que j'étais dans ce monde. Choisissant la température élevée, je retournai vers le coffre pour pianoter sur chaque tissu inconnu et découvrir tout ce qui avait un attribut de vivacité.
J'en tirai donc : trois Fils réfléchissants, deux Tresses de cheveux violets et deux tissus d'épouvantail. J'aurais aimé le coupler avec mes propres matériaux emportés avec moi, mais je n'avais malheureusement rien possédant de l'esquive.
Hésitant un instant à changer de plan, je tournai les yeux vers les minerais bleus, pensant aux quelques tissus de résistance entreposés. Le style n'était pas mon fort, mais il était difficile de me figurer quelque chose de léger et de confortable avec mes options. Or c'était là que j'aimais me penser bercer un peu plus dans l'originalité. Si je devais faire mes preuves, autant montrer ce que j'aimais et savais faire, non ?

Haussant les épaules, j'emportais avec moi fil, tissu d'épouvantail et tresses violettes que je posai sur le coin de l'atelier de forge. Si je connaissais un peu mieux le grand joueur, je n'aurais pas manqué de le railler sur l'aspect sinistre de son manteau presque aussi glauque que le tissu. Mais attendant que le four termine de se mettre à température, je m'assis silencieusement par terre, en tailleur, dos au meuble, un premier tissu dans les mains. Étirant l'étoffe devant moi, je me tentai de me figurer ce que je pouvais en tirer.
Et, soudain, comme une évidence.
Je récupérai le deuxième et les rassemblai pour essayer de m'approcher du visuel que j'avais. En fin de compte, un seul minerai allait m'être nécessaire. Une paire de ciseaux en mains, je donnai une forme semi-circulaire au premier. Je précisai les extrémités quand elles me semblaient irrégulières, alors que c'était probablement mon imagination. Et quand vint le tour du second, un parallélogramme aux bords arrondis.

Ce n'était rien d'autre que de la géométrie dans l'espace comme j'avais adoré en faire toute ma vie. Je m'en demandais pourquoi je n'avais jamais pris le temps de m'intéresser à la couture dans le monde réel en fin de compte, car le gain de temps ici était considérable dans le processus. Pas besoin, dans mon cas, de passer par la case patronage. Puis je me mis à coudre manuellement chacune des pièces pour leur faire épouser la forme souhaitée.

Un tintement retentit dans ma tête, provoqué par le minuteur que j'avais instauré lorsque le four était paré. Il me sortit de ma concentration comme au lendemain d'un réveil difficile et je me redressai d'un bond en sursautant.

"Aïe !"

Ma tête heurta le bord du meuble massif en ne me provoquant aucune douleur. Mais les deux mains sur la tête, je me tournai discrètement vers Sneaker en espérant ne pas perturber sa propre tranquillité. Feignant l'incident, je me relevai dignement pour empoigner le minerai que je plaçai entre les bords écrasés d'une pince allongée en fonte, pour le laisser au centre de la chauffe.
Nouveau minuteur. Je retournai à ma confection, à température ambiante, par terre.

Je terminai la couture et posai alors les deux tissus à plat sur le sol, l'un au-dessus de l'autre, en les juxtaposant à environ deux centimètres. Quand je tapotai la jointure, je validai la fusion des deux. C'était là qu'intervenaient les fils brillants, chacun à une extrémité. Les couleurs ne s'accordaient pas vraiment : le tissu était d'un ocre délavé, les fils irisés, ce qui donnait un peu au vêtement final l'allure d'un gilet de protection en cas d'accident de voiture. Avec les tresses, ce serait pire. Le bras tendu, je récupérai à tâtons au-dessus de ma tête l'une d'elles que j'empoignai et la laissai retomber pour la placer dans la partie supérieure des tissus fusionnés. Refermant aussi proprement que possible le sommet par du fil, je laissai le cordon violet dépasser de part et d'autre du col.

"J'ai presque fini..."

J'avais entendu la voix de Sneaker, mais j'aurais été incapable de dire si c'était dix secondes plus tôt ou dix minutes. Relevant les yeux vers lui, tourné sur sa chaise, je me relevai en espérant qu'il n'aie pas à me demander pourquoi je ne l'imitai pas et profitai d'un dossier et d'une assise décents au lieu de m'affaler sur son sol.
La minuterie tinta une seconde fois, et j'ouvris la porte lourde pour sortir le minerai. Posé sur la plaque métallique du bureau, je récupérai mon marteau pour tailler le lingot. Ou plutôt l'écraser. D'un geste rapide et aussi régulier que possible, je frappai plusieurs fois jusqu'à ce que son épaisseur n'excéda pas plus de 2.5cm.
Une grosse partie serait inutile, c'était un peu du gâchis. Mais allez mettre du métal sur une capeline...
Tout en le taillant plus proprement, je lui faisais épouser une forme d'hexagone allongé et l'agitai du bout de la tenaille pour espérer le refroidir plus vite. Gardant fermement la prise fermée d'une main, je m'assis sur le coin du bureau, reprenais ma tasse de café complètement oubliée, posée dans l'angle près de moi, et la terminai d'une traite sans sourciller alors qu'elle était plus que largement refroidie.

"Si je peux vous donner un conseil : ne portez pas ce truc."

Je baissai les yeux vers ma cape courte que je posai à plat sur l'élément de travail, et installai, au centre de la pièce de tissu inférieure, la fermeture métallique que je finissais de coudre.
Validant l'équipement comme terminé, il s'imposa sobrement comme nom de base "cape (Esquive +16)" que je renommai en "cape étrange (Esquive +16)".

"Et voilà ! Pas très beau je l'avoue, mais j'ai fait de mon mieux."

Espérant ne pas le froisser en faisant passer ma remarque pour du mécontentement face à des éléments donnés qui ne s'accordaient pas, j'agitai en tendant les bras devant moi la capeline au tissu et métal fusionnés pour les montrer à mon potentiel futur collaborateur.
C'était maintenant ou jamais !

Modo-san !:
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MessageSujet: Re: Parlons affaires [pv: Sneaker] Parlons affaires [pv: Sneaker] EmptyMar 19 Jan - 10:33

En fin de compte, c'était d'un commun accord que nous avions convenu, l'un comme l'autre, qu'il valait mieux réfléchir à cette collaboration avant de se lancer. Mais j'étais sûre que les raisons différaient. Dans son cas, il devait probablement refuser de me voir privée de ma liberté, d'avoir des horaires, des pièces déjà prêtes quand il aurait à son tour du temps à consacrer à la confection.

Dans le mien l'idée de ne plus être seule m'était alléchante, pas parce qu'elle me dérangeait mais car j'en découvrais ses limites.

- Bon... Je les avais même déjà effleurées plus d'une fois. -

Je ne voulais pas être une gêne pour quiconque alors que les derniers paliers avaient été débloqués, avec, à la clé, de nouvelles ressources. Des ressources que je n'avais peut-être pas le niveau de récupérer moi-même...

Cependant...

J'avais alors songé à l'éventualité de m'allier avec Sneaker, artisan d'une renommée que je n'avais pas par son rare statut d'orfèvre couplé à sa participation aux batailles, afin de coopérer. Il m'apportait les denrées nécessaires, puis je cousais ou forgeais et il incrustait et j'assemblais le tout. C'était aussi simple que cela dans ma tête mais... Pouvais-je seulement me le permettre ? Être en première ligne signifiait également avoir des responsabilités ou du moins s'en imposer auprès des autres. Pas materner ou paterner une forgeronne de vingt-quatre ans qui se débrouillait malgré tout pour demeurer autonome.

"Cape étrange (Esquive +16)" en poche, je lui avais souri en admettant vouloir me lancer "au cas où" à la recherche d'un autre profil, dont les intentions de rester en retrait de l'avancée combattive au profit d'un support artisanal étaient nettes.
Si j'avais su qu'il en existait un, et qu'il coïncidait avec les récentes rumeurs...

"Lacaion... C'est ça ?"

Le pseudonyme (gratuitement et généreusement) obtenu, je quittai la Joaillière.

Sans oublier de passer un pacte tacite avec ma propre conscience : m'améliorer avant de postuler à nouveau.
Présenter des arguments intéressants et pas le besoin d'un coup de main qui pourrait sonner comme un intérêt à sens unique.

Tel était mon nouvel objectif.
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Cardinal

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MessageSujet: Re: Parlons affaires [pv: Sneaker] Parlons affaires [pv: Sneaker] EmptyJeu 21 Jan - 9:39

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Objets utilisés : /
Objets obtenus :
Cape étrange [ESQ+16] x1
Compétences gagnant des points :
Couture +1
Forge +1
Niveau début du rp : 30
Niveau(x) gagné(s) : 1
Réputation :
Remarques : Un nitõryuu d'artisanat, trop bien ! Enfin un peu de concurrence en couture pour Ari, et un forgeron pour sauver les miches des combattants~ Plus sérieusement, un point de vue "interne" à SAO, venant d'un membre de l'équipe, très intéressant. Une timidité et une maladresse qui contraste avec le professionnalisme du craft, on aime. Encore bienvenue et hâte de te relire~

- Lacaion -
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