Téléporteur 6h13

Je m'étais levé le plus tôt possible avec un nouveau projet en tête et j'avais couru vers le téléporteur le plus proche pour pouvoir le commencer dès le matin. L'étage 11 était très calme, mais au vu de l'heure c'était plutôt normal, je sautais sur le sol et m'élançait dans la ville pour retrouver la porte de sortie. Il était temps que je découvre enfin la mine de cet étage et que je me décide à la vider de quelques minerais si c'est possible. J'équipe ma faux dès la sortie de la ville, quelque peu inquiété de la possibilité de me faire attaquer par des monstres sur le chemin et préférant donc prendre mes précautions. Mon code de conduite m'inciterait à prendre un camarade, un compagnon pour veiller sur mes arrières et m'éviter le mauvaises surprise dans le dos. Mais je ne connais que quelques joueurs et tous ne peuvent pas se rendre à cet étage, ajoutons que les autres, ceux pouvant arriver ici, sont occupés et l'on comprend vite ma solitude.

Mais je m'en fiche, je n'ai rien contre le fait de faire une patrouille seul aujourd'hui, j'ai très envie de trouver cette mine ! Et puis de toute façon je ne vois pas l'intérêt de se promener à plusieurs et d'ennuyer des camarades n'ayant pas la compétence de minage alors que je peux m'en sortir seul, ce serait tout bonnement idiot. C'est ce qui me fait dire que certaines tâches peuvent être effectuées seul malgré tout, je ne suis pourtant pas adepte de l'idée. Mais dans le cas où je n'ai personne pouvant m'accompagner, il faut bien que je fasse quelque chose, même seul, plutôt que de me tourner les pouces à ne rien faire du tout non ? Je suis d'accord. Il serait indamissible que je me repose sur mes lauriers alors que ma fonction, mon métier, me pousse toujours plus loin dans l'aide du citoyen et chaque joueur ici, est un citoyen de mon beau pays. Mon devoir reste de les protéger et le servir au mieux, qu'importe que nous soyons dans un monde virtuel !

Portes de la ville 6h28

Je bâille alors que je me trouve aux portes de la ville et soupire en frottant mes yeux. J'ai pourtant bien dormi, ce doit simplement être l'ennui de la journée à venir qui commence déjà à m'atteindre. Il est plus que temps que je me réveille et me rende à l'évidence que mes journées seront faites de minage, de combats et de recherches d'informations pour sortir d'ici, c'est certainement moins amusant que d'avoir la possibilité d'aller au cinéma mais c'est mieux que d'être mort. Ou mourrant. Ou allité avec l'incapacité de bouger. Bref vous m'avez très bien compris, mon sort n'est pas d'être le plus à plaindre, au contraire. J'ai la possibilité de bouger, de manger (bien que certaines choses ait un goût particulier une fois mis en bouche), de dormir et de faire de l'excercice, même si ce n'est qu'un corps virtuel.

J'aime cette idée de vivre, presque comme avant, même s'il n'y a aucun poste de police ici et que je n'ai pas la même autorité. C'est peut-être ce qui me manque, un moyen de chasser les méchants comme j'en ai l'habitude, parce qu'ici, beaucoup de choses se jouent au niveau. Je ne peux pas attaquer et emprisonner un tueur si je n'ai pas un niveau supérieur au sien et que je ne possède pas le cristal nécessaire, j'ai entendu qu'il y en avait. Ce doit être le plus différent avec notre ancienne vie d'ailleurs, les niveaux et le système de combat assisté, les niveaux montre un niveau d'expertise dans certains domaine, mais aussi une généralité sur ''qui est le plus fort''. Hors, quand je courais après un voleur, certes il pouvait être plus rapide, mais si nous étions tout deux armés, je n'avais pas plus de chance que lui de résister à une balle en pleine poitrine. J'avoue ne pas avoir eu à sortir mon arme souvent, elle était là plus par sécurité que par nécessité, mais tout de même, c'était une égalité face à la mort. Je soupire et sort ma nouvelle faux, cadeau que j'ai décidé de me faire, une magnifique faux rouge que j'espère garder un moment.

Sur la route 6h30

Je sifflote gaiement sur le chemin vers la mine, j'ai eu des indications sur comment m'y rendre et j'ai décidé de m'arranger pour vérifier tout ça avant de démarrer. Ce qui explique sans doute que je ne m'y rende que maintenant d'ailleurs, parce que si j'avais pensé à acheter la carte à quelqu'un, je n'aurais pas eu besoin de chercher longtemps pour la trouver. Mais ça fait partie du jeu, découvrir sois-même certaines choses, je ne suis pas du genre à sauter les étapes d'une tâche qui m'est confiée. Bien qu'ici, je me la sois confiée tout seul, mais il faut bien que je m'occupe si je ne veux pas moisir dans une auberge jusqu'à la fin des temps. Note que je pourrais, je finirais comme ces vieux dans les fictions, ceux qui racontent les histoires de l'ancien temps, j'aurais parlé de mon travail aux jeunots qui auraient oublié le véritable monde et j'aurais fini alcoolique dans un coin de taverne. Seul problème de l'équation ? On ne peut pas se saouler ici. Ça ne tient pas la route, je suis donc obligé de participer en toute logique.

Fort de cette idée, je continue donc ma route vers la mine de l'étage 11 et me dit que je commence à trouver ça plutôt paisible dans le coin. Comme si un joueur était quelques pas devant moi et s'amusait à tuer tous les monstres du coin, mais ce n'est pas le genre de chose qui me gêne, je ne suis pas très porté combat, j'ai fait le minimum pour me maintenir jusqu'à présent, c'est tout. Je préfère mille fois travailler mes compétences de minage et de Joaillerie plutôt que de passer des heures et des heures à combattre les mêmes monstres sans que ça ne change jamais. Alors s'il y a un autre joueur devant qui s'amuse avec ça, grand bien lui fasse, nous devrions échanger nos pseudo pour que je l'embarque nettoyer les zones de monstres pendant que je mine, ce serait probablement le camarade idéal pour ce genre de situation. De plus, ce serait un bon camarade d'entraînement également si nous sommes de niveaux égaux ou que l'un de nous possède un niveau suprieur, j'ai entendu des jeunes gars parler de cette technique. Un joueur plus puissant s'occupe d'affaiblir de plus gros monstres et le plus faibles frappe les derniers coups pour gagner de l'expérience, mais j'ai rapidement décroché quand ils ont commencé à parler d'Agro et de healer. J'ai appris par la suite que ce second terme désignait un genre de médecin pour jeux vidéos, quelqu'un qui s'occupe des blessures des autres, j'ai pensé à un alchimiste, mais il semblerait que ce ne soit pas pareil, puisque la magie n'existe pas et que les potions peuvent être achetée.

Je ne comprends pas pourquoi cette catégorie de ''Healer'' est si importante, si nous pouvons tous nous soigner, n'est-ce pas un bien ? Nous sommes plus indépendant et nous créons du travail pour les alchimistes joueurs et PNJ en lui demandant de nous fabriquer des potions non ? Il va falloir que je mène ma petite enquête à ce sujet donc, pour mieux comprendre le problème posé par ce manque de ''Healer''. Il faudra aussi que je me trouve un alchimiste référent chez qui arriver, la bouche en coeur et la bourse pleine pour obtenir des potions, il faut que je le note sur ma liste…

Note à moi-même :

• Recherche sur les « healer »
  
• Recherche sur « L'agro » et à quoi ça peut bien servir
  
• Trouver un(e) forgeron(ne) pour associé(e)
  
• Trouver un(e) alchimiste
  

Alors que je referme mes notes, je vois la mine se profiler à l'horizon et un sourire se peint sur mon visage, me voilà enfin arrivé à destination et cette fois, j'ai des petits pains dans mon sac, plus question de faire l'aller-retour pour le midi !

Mine 7h12

J'ai rangé ma faux et sortit ma pioche en arrivant dans la mine, je me demande s'il y a quelqu'un dans le coin, mais il me semblerait impoli de crier pour le savoir, aussi je préfère m'avancer en sifflotant pour signaler que quelqu'un est bien là. Je n'ai pas vraiment peur de signaler ma présence, je doute que qui que se soit m'attaque dans une mine de toute façon. Quoi que ce serait possible, je ne pense pas que les mines soient des zones sans dangers, mais de là à être assez tordu que pour attaquer quelqu'un qui ne demande rien à personne, il faut vraiment être timbré. C'est probablement le cas des joueurs qui se disent qu'ils n'ont plus rien à perdre, mais tout de même, ça reste particulièrement retord de vouloir s'en prendre à un mineur. Ces gens n'ont donc rien de mieux à faire ? Comme nous sortir de là par exemple, ce pourrait être bien plus glorifiant pour eux que de finir ''Player Killer'' comme disent les autres joueurs. Moi j'appelle ça des meurtriers, ni plus ni moins, je ne vois pas pourquoi ils mériteraient un autre nom qu'assassin simplement parce qu'ils tuent par le virtuel. Et ce type, Kayta, Kayba je-ne-sais-quoi, il est au moins coupable de séquestration et de complicité de meurtre à ce niveau, qu'il ait songé à la possibilité que les joueurs en tuent d'autres ou non.

Ces noires pensées m'occupent l'esprit et m'empêche de me concentrer correctement, m'obligeant à cligner plusieurs fois des yeux à la recherche des précieux filons qui me permettront d'augmenter mon stock de minerais. Pour le moment, j'en ai déjà obtenu deux, ce n'est pas énorme mais c'est un début qui va me permettre de me lancer petit à petit. Je réfléchis rapidement à ce que je vais faire une fois que j'aurais plusieurs minerais, il faudrait peut-être que je trouve un coffre quelque part pour déposer mes objets quand j'en aurais un certain nombre, même si j'ai cru voir que l'inventaire était plutôt important, je m'en voudrais de me trouver à cours de place pour n'avoir pas été assez prudent. Je réfléchis un moment à ce qui serait le plus aisé entre rejoindre une guilde et acheter une maison. La guilde serait, normalement, plus accessible et de manière plus rapide, mais si je décide d'acheter une maison, j'aurais un chez moi et je n'aurais plus besoin de dépenser d'argent dans les auberges pour avoir une chambre. De plus, je pourrais installer des coffres pour mes possessions, peut-être pour celle de ma dulcinée si je trouve quelqu'un qui vaille le coup de partager ma maison et peut-être même un petit atelier plus tard si ma tendre était, comme moi, artisan.

Il serait tellement agréable d'avoir une compagne, même pour un court laps de temps, qui pourrait vivre avec moi cette étonnante aventure forcée. Nous pourrions aller nous promener ensemble, elle pourrait tenir l'accueil d'une boutique, je pourrais lui faire porter mes créations pour le simple plaisir de la voir avec des bijoux. J'aurais quelqu'un avec qui m'endormir le soir et quelqu'un pour qui me lever le matin, une deuxième personne pour qui je devrais revenir en vie chaque soir. Je me sors rapidement cette idée de la tête, persuadé qu'aucune femme ne pourrait comprendre que j'ai ma sœur à charge et que je sois heureux que ce soit le cas. Les femmes compréhensives de ce type sont bien peu nombreuses et souvent toute déjà mariée, la famille ne veut plus dire grand-chose de nos jours alors que chez moi, nous aimerions une famille normale. Si mes grands-parents étaient toujours en vie, j'aurais aimé que nous vivions tous ensemble dans une jolie maison.

Je sors de mes pensée pour trouver un filon et inspecte les parois rocheuses avec minutie. Un partenaire de minage m'aurait sans doute bien plus en cet instant, j'aurais pu discuter avec quelqu'un tout en cherchant et je me serais sentit moins seul. Note que je ne sais pas exactement de quoi nous aurions pu parler, mais il y a toujours une possibilité pour trouver un sujet qui plaise à deux personnes dès lors qu'elles ont envie de parler.

Mine 8h15

Je suis là depuis environ une heure, je viens de vérifier dans mon menu. Je me sens épié et ça me mets mal à l'aise, je ne sais pas qui pourrait être derrière moi à lire ces lignes au fur et à mesure et je trouve ça terriblement effrayant. Qui donc pourrait en vouloir à mon journalier, à moi un pauvre joueur sans le moindre intérêt et qui n'a, pour le moment, encore rien fait de particulier ? Je me retourne vivement pour voir une ombre se profiler et disparaître aussitôt, peut-être est-ce simplement la fatigue qui me fait devenir fou, peut-être la solitude me pèse-t-elle au point que mon esprit me crées des fantômes pour m'accompagner… "Ou peut-être que t'es un gros taré psychopathe ET paranoïaque mon Baku-Cake".

Un sifflement discret, mais néanmoins désapprobateur s'échappe d'entre mes dents et se répercute sur la paroi de pierre. Cette réflexion semblait être tout droit sortie de la bouche de ma chère sœur et je me dis qu'en fait, avec moi, cette petite manque d'une certaine correction. J'aurais du probablement serrer la vis avec elle, car malgré nos règles de vies organisées de manière à respecter au mieux nos vies privées, je me suis peut-être montré trop laxiste avec elle. Cette fois, la promesse était faite, quand je rentrerais, ce genre d'attitude ne serait plus tolérée, j'ai droit au même respect que celui que je lui porte et je ne l'ai jamais insultée de la sorte ! Oh… à moins que… Oui, oui il me semble que c'est à cette époque que cela a commencé, mais je m'en voudrais terriblement si ça venait vraiment de là.

Que je vous explique à vous qui lisez mon journal (petit curieux!), nos parents s'étaient séparés depuis peu et Birei venait à peine de s'installer chez moi. Nous n'avions vécu ensemble que peu de temps avant que je ne quitte la maison, c'est pour ça que je la menais à l'école et que je venais la voir aussi souvent que possible. Et l'époque où je vivais encore dans la maison de mes parents était une époque bien plus sereine que ce qu'elle a du traverser, elle me l'a expliqué plus tard. Toujours est-il qu'elle ne connaissait pas les règles de la maison et que je n'en avais édicté aucune, ne pensant pas qu'un tel désordre s'était installé dans l'esprit de mon père une fois ma mère partie. Bref, ne nous attardons pas. Birei était rentrée bien tard ce soir là, elle finissait les cours à 16h si je me souviens bien et il était 22h quand elle est enfin arrivée à la maison, je rentrais de mon service depuis moins de dix minutes et me rongeait déjà les sangs de ne pas la voir. C'est sans doute ce qui m'a poussé à la traiter d'idiote sans cervelle, à lui dire qu'elle était totalement inconsciente.

Je soupire et reprend mes recherches, l'esprit embrumé par la tristesse et la solitude. Au moins aujourd'hui, j'ai un programme bien chargé pour remplir ma journée et mon esprit, je ne sais pas comment je survivrais à l'ennui s'il n'y avait rien à faire à part combattre ici. Je ne suis pas fait pour ça, je n'ai pas le choix la plupart du temps, c'est comme ça que j'ai gagné mes niveaux, mais je sens que ce n'est pas ce pourquoi je suis fait. Ou je pourrais l'être, mais il me faudrait du temps et beaucoup d'entraînement, hors je ne perds pas mon temps à ça. Je préfère largement le perdre à piocher dans les filons pour récupérer des matériaux, c'est étrange n'est-ce pas ? De se sentir plus à l'aise dans une tâche que dans une autre alors que cette autre tâche est probablement celle qui collerait le plus à mon métier. Pourtant, je sens que la joaillerie et le minage peuvent être un apport important pour ce jeu, une pierre à l'édifice de notre salut à tous.

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'Veines de minerais' :

Mine 9h08

J'ai enfin trouvé ce pourquoi j'ai fouillé cette mine, j'ai enfin un filon à creuser. Je n'en ai trouvé qu'un pour le moment, mais j'ai confiance, si je travaille suffisamment dur aujourd'hui, j'en trouverais forcément une nouvelle plus tard, une nouvelle faille qui me permettrait de profiter de ce jeu. J'ai besoin de ça pour me sentir vivant, pour trouver mon utilité et pour passer mes journées à autre chose qu'à attendre. Jusqu'à présent, j'ai beaucoup trop attendu, je n'ai rien fait pour mériter ma survie jusqu'à présent à part creuser quelques filons. Je n'ai même pas encore tenter la joaillerie par paresse pour par peur de me planter et de perdre des matériaux peut-être. Il est vrai qu'il est difficile de voir quelques heures de travail partir en fumée, mais si je ne m'entraîne pas sur des matériaux que j'aurais récupéré au premier étage plutôt que de rater mon coup sur des matériaux de cet étage-ci non ? Si, c'est probablement la meilleure chose à faire si je veux pouvoir m'améliorer, sinon les points de compétences que je dépense dans ces compétences ne me serviront à absolument rien.

Je redouble d'effort pour piocher, sachant pourtant que la force n'y changera rien puisqu'il s'agit d'un système informatique. Mais ça me donne une raison de maintenir une partie de ma forme je suppose, même si ce n'est pas mon vrai moi, c'est au moins quelque chose. Et puis ça me rend heureux de piocher, même si je préfère le faire en sifflant, tiens si je m'y mettais d'ailleurs ? Je me souviens de cette chanson « Pon Pon pon », elle était plutôt joyeuse même si ce n'est pas mon style de musique à la base. C'est donc avec cette chanson et cette chorégraphie en tête que je continue mon agréable office, sifflotant joyeusement. Je me demande ce que je pourrais bien faire demain, probablement commencer mes recherches pour ne pas passer mes journées dans les mines à creuser, creuser encore et toujours creuser jusqu'à ce que je t'atteignes les sous-sols de l'Aincrad en partant du onzième étage. Ce serait au moins un sacré voyage, mais je doute fortement que cela puisse se faire, s'il le big boss nous a laissé cette possibilité, c'est qu'il n'a pas réfléchi à tout.

Heureusement que la douleur et la fatigue n'existent pas ici, sinon je pense que je sentirais déjà ces signes appuyer sur mes épaules. J'ai beau être musclé et un peu trapu, j'ai l'impression qu'ici, tous mes efforts passés ne me servent plus, ils ne me donnent que mon apparence au moment du scan. Ici, la force se mesure en point de compétence et si je veux les travailler, je suppose que je dois prendre des niveaux, je ne vois pas d'autres moyens. C'est peut-être quelque chose sur lequel je peux aussi me renseigner, mais j'en doute, ce genre d'informations doit coûter la peau des fesses, j'ai entendu des joueurs dire qu'ils en avaient acheter à d'autres. Peut-être qu'en d'autres circonstances, nous pourrions simplement les échanger, mais nous travaillons tous pour notre survie et chacun à sa manière de le faire. Je me demandent combien de joueur ont choisis cette voie comme fond de commerce et comment ils obtiennent ces informations, s'ils les achètent à des joueurs des lignes de front, s'ils sont sur ce front eux-même et prennent donc leur information à la source. J'ai aussi entendu parler de mercenaires qui se font payer pour rendre des services plus ou moins important à la population des joueurs également, mais je doute que cette voie me convienne. Je me sens plus à l'aise avec l'idée d'aider un maximum de personne, même si je sais qu'il me faut de l'argent pour vivre, je commence à penser que je pourrais simplement rejoindre une guilde.

Après tout, rejoindre un groupe de gens ayant les mêmes idéaux que moi me permettrait de ne pas dépenser trop d'argent dans l'achat d'une maison et d'avoir accès à un atelier. C'est aussi dans les guildes que je pourrais trouver un alchimiste et un forgeron, mais j'aimerais trouver une guilde d'artisan s'il en existe une, une sorte de guilde marchande. C'est encore là que j'aurais le moins de mal à trouver des contacts je pense, ce sont des rassemblement de gens, plus il y a de personnes, plus les chances de que leur classe soient variées, à moins bien sûr que la guilde ne se présente comme ayant une classe précise. Je me demande d'ailleurs comment les guildes de combattants fonctionnent, s'ils s'annoncent comme des guildes de combattant, peuvent-ils tout de même recruter des alchimistes et des forgerons pour avoir ce dont ils ont besoin sur place ? Ce serait une idée plutôt égalitaire, un combattant irait avec un artisan en forêt pour pouvoir le protéger pendant qu'il récolte ce dont il a besoin pour pouvoir faire des potions pour la guilde. Je suppose que certains joueurs doivent fonctionner comme ça, même sans faire partie d'une guilde. C'est un échange de bons procédés qui devrait convenir à beaucoup de gens dès lors qu'on trouve un joueur de confiance.

Je soupire et secoue la tête pour reprendre mon travail. Au moins, j'aime ce que je fais ici presqu'autant que j'aimais mon boulot dans le monde réel, j'aurais pu rester coincer dans la ville de départ à ne pouvoir rien faire en attendant que d'autres se débrouillent pour nous libérer. Mais il est vrai que ça ne colle pas à ce que je suis, je ne peux pas laisser les autres se battre à ma place alors que c'est moi qui veut sortir et qui ne suis pas résigner à m'installer ici comme d'autres l'ont fait. Je ne suis pas contre le confort, mais plutôt contre le fait de prendre un confort que je ne mérites pas, je suis pour l'effort et le travail pour la société. J'ai toujours travaillé pour la sécurité, le bien-être et le confort des autres et je pense que ça fait partie de mon caractère profond, ça se voit également dans ma manière d'être avec ma sœur, le fait que j'ai voulu m'occuper d'elle, que je l'ai choisis. Personne ne m'a imposé de l'emmener à l'école chaque jour, je l'ai proposé moi-même et j'ai insisté quand mes parents avaient le temps, je voulais passer du temps avec elle, la mettre en sécurité. Il me faudrait une autre activité, quelque chose de nouveau qui me permettrait de faire des rencontres, pour le moment je me vois comme une sorte de collecteur, je devrais sans doute prendre d'autres compétences de collecte pour pouvoir me poster en marchand. Voir même le devenir, il me semble que la compétence de négociation peut être utile dans ce genre de cas, mais là encore, c'est un projet qui demande de l'argent à moins que je ne sois marchand ambulant.

Je lève ma pioche une dernière fois pour l'abattre sur le filon, je crois que je viens de l'épuiser. Un sourire se peint sur mon visage, je suis content d'avoir fait ça, ça doit faire une bonne heure que je suis là je pense, il me suffirait d'ouvrir mon menu pour en être certain, mais je préfère m'asseoir un instant contre la paroi. Ce n'est pas très confortable, mais je pense que je peux prendre une minute ou deux pour m'arrêter, tant que je ne m'endors pas et que je surveille les alentours pour ne pas me faire choper, ça devrait aller. Je sors ma faux quand même, pour le cas où comme on dit, je ne voudrais pas me faire surprendre par un monstre qui jouerait au malin ici. J'ai eu pas mal de chance jusqu'ici, de pouvoir limiter au maximum le combat, et j'aimerais que ça continue encore un moment, je ne me sens pas prêt à affronter trop vite les monstres des étages supérieurs et ce, même si je sais que je devrais m'en tirer à bon compte ici.

Je regarde mon arme en la faisant tourner entre mes mains doucement, les yeux rivés sur la lame. Je me demande parfois ce qu'il se passerait si je la laissais tomber doit vers moi. Bien sûr, dans un village, la question ne se pose même pas, il ne se passerait rien, mais hors de ces zone sûre… Je suppose que je pourrais me blesser, me couper un bras ou autre. D'ailleurs, plusieurs questions morbides du genre m'ont traversés l'esprit plusieurs fois, comme par exemple de savoir si la décapitation entraîne la mort directe ou non. Dans le monde réel c'est certain, mais ici, si les points de vie sont suffisant, comment cela se passe-t-il ? Ou y a-t-il simplement un système qui l'empêcherais ? Il faut que j'inclue ça à mes recherches… Je me lève pour chercher une nouvelle veine, la tête ailleurs.

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'Veines de minerais' :

Mine 10h30

J'ai trouvé trois nouvelles veines en cherchant, accompagné de mes idées noires, je devrais peut-être en avoir plus souvent si ça se traduit par une telle chance. Une telle… veine ! Ah ah je suis d'un drôle parfois ! Je ne me contient plus, pardonnez-moi lecteurs de mon cher journal (toujours aussi curieux d'ailleurs!). Toujours est-il que je suis drôlement content d'avoir trouvé ses filons, c'est plutôt une bonne chose pour moi si je veux pouvoir continuer de constituer mon stock. Et puis surtout, j'adore avoir ce genre de coup de bol qui me permet d'enfin faire quelque chose qui va s'avérer utile, je me répète sans arrêt que je me dois d'avoir une utilité pour la nouvelle société qui se construit ici. Peut-être même qu'un de mes minerais se trouvera un jour sur le dos d'un des gars ou d'une des donzelles qui nous sortiront d'ici ? C'est l'optique avec laquelle je creuse en ce moment, je me dis que j'aide à forger l'acier de notre libération… Putain c'est beau ce que je dis ! Des fois je suis un vrai poète quand même… T'es surtout un idiot Baku-Cake, sérieux, l'acier de notre libération ? T'as mangé les cailloux que t'as creusé en fumant la pelouse ou quoi?.

- ''Oh ça va Birei, laisses-moi rêver un peu ! T'es lourde là!''

La petite voix dans ma tête ronchonne et fini par se taire, me laissant à mes divaguations heureuse alors que je continue de piocher sans relâche les précieuses crevasses trouvées. Quand je pense que j'aurais pu passer à côté ! J'étais déjà en train de râler, de partir quand je les ai vues toutes les trois, comme un appel, une demande à ce que je reste un peu plus longtemps ! Il est vrai que partir si tôt aurait été stupide, j'aurais cherché quoi faire du reste de ma journée et je me serais ennuyé en attendant de trouver une de mes idées lumineuses. Et Birei, ne fait pas de commentaire ! ''J'ai rien dit tête de pioche'' Tu viens de le faire ! Raah cette voix commence à me rendre fou, ça fait un mois que je l'entends et je n'en peux déjà plus, c'est dingue ! Je pensais que ma sœur me manquait, mais je n'aurais jamais cru que sa voix deviendrait chiante à ce point ? Elle est passée où ma gentille petite princesse qui me courrait après pour que je la porte sur mes épaules pour aller à l'école parce que le sol était de la lave et que j'étais un homme-rocher invincible ? Cette époque me manque tellement que parfois j'aimerais pouvoir retourner dans le temps pour pouvoir faire l'homme-rocher encore une fois.

Je lève ma pioche une nouvelle fois pour l'abattre sur le premier filon et le vider une bonne fois pour toute. Avec un soupire de soulagement, je me redresse pour me tenir bien droit et fier d'avoir vider numéro 1. ''Tu leur as donné un nom ?!?'' OUI je leur ai donné des numéros, c'est plus sympa pour savoir où j'en suis et puis en plus, j'aime bien les coucher les uns après les autres et de récupérer ce qu'il ont à me donner. Je secoue la tête et passe au deuxième filon que j'avais repéré, je le regarde un instant avant de lever ma pioche aussi haut que possible et de donner un coup dans la paroi de pierre. Je me remets à siffloter tout en donnant coup sur coup sur la roche qui compose le mur face à moi, je lève et abat ma pioche dans un rythme régulier et détendu. Je sais que c'est répétitif ouais, mais je m'en moque pas mal, j'aime bien ce que je fais et je sais que ma journée de boulot sera récompensée à la fin alors ça me motive drôlement à taper. Et puis en plus, quand je suis de bonne humeur (comme quand je viens de trouver trois veines de minerais sur un coup de chance) je tape en rythme, c'est vachement plus sympa pour moi aussi. Et je suis certain que quiconque passant dans le coin préfère voir un gars bien mis dans sa peau et content de ce qu'i fait plutôt d'un bonhomme frêle à la peau toute grise qui tire la tronche parce que « piocher c'est chiant, c'est toujours la même chose ». Moi je préfère voir ça comme un petit bonheur que je m'offre durant la journée et qui me permettra de créer des petits bonheurs pour les autres parce que peut importe que ce monde soit virtuel… Les petites copines feront toujours comprendre à leur gars qu'elle aimerait bien un bijou sympa pour telle ou telle occasion !

Quoi ? Bien sûr que je profite du marché qui s'offre à moi ! Ce serait idiot de ne pas le faire je trouve. ''Oui, ça doit être pour ça que c'est étonnant...''. Insolente petite voix que tu es, tu devrais avoir honte de dire ça de ton frère qui s'occupe de toi et qui s'est sacrifié ici pour ta survie. Sans le savoir d'accord mais sacrifié malgré tout, ma vie est d'être coincée ici pour le moment et de me battre pour toi petite ingrate. J'ai beau t'aimer de tout mon cœur, je ne veux pas que tu penses qu'il est possible que tu me parles comme à n'importe lequel de tes amis, je ne suis pas de ceux-là. Enfin bref, toujours est-il que je compte bien extraire un maximum de cette deuxième veine pour passer à la triplette sœurette qui m'attend bien sagement. Je lève et abat ma pioche inlassablement sur le filon, ne lui laissant pas de répit. Étant donné qu'en plus il t'écoute chanter, je pense que le filon a presque envie de se pendre… S'il le pouvait bien sûr. Cette phrase me fait un choc, je doute d'avoir le moindre souvenir de ma sœur prononçant cet étrange mot qu'est filon, d'autant que nous n'avons jamais eu l'occasion d'en parler et que son caractère exceptionnel me serait surement rester en mémoire.

Est-ce seulement un mot ressemblant alors ? Probablement. Je secoue la tête et lève ma pioche pour l'abattre de nouveau, espérant récupérer une gemme cette fois-ci pour tenter de faire un bijoux quelconque. Je frappe encore et encore sur la paroi en songeant à ce que je pourrais extraire d'ici, je n'ai pas souvent réfléchis à ce que je voulais, jusqu'ici je me contentais de creuser là où je voulais aller. De toute façon, tout minerais est bon à prendre, parce que ça me permet de me faire de l'argent facilement si j'en ai envie ou que je subis un coup dur. Je vide enfin ma deuxième veine et me permet une petite pause durant laquelle je souffle un peu et je mange un petit pain. Je ne sais pas exactement l'heure qu'il est, mais j'ai l'impression d'avoir faim, peut-être parce que j'ai travaillé sans relâche toute la matinée. C'est donc une bonne raison pour avoir faim, je suis plutôt content de voir que mon minage avance si bien aujourd'hui.

J'engloutit rapidement ce qu'il reste de mon casse-croûte et me remet à creuser la dernière veine que j'ai trouvé. C'est tellement fatiguant, mais je ne me vois pas m'arrêter maintenant, vraiment il faut que je continue, que je vide Filon numéro 3 et que j'en cherche de nouveau. Alors je lève ma pioche, j'entend le "Tac, Tac, Tac, Tac" régulier et je me laisser bercer par ce son discret qui indique une progression non négligeable dans ma journée. Mais si, réfléchissez, chaque nouveau "Tac" et un "Tac" de moins que je dois porter pour pouvoir terminer ma journée vous comprenez ? Imaginons que je doive entendre 800 "Tac" aujourd'hui, et que là, je me concentre... "Tac, Tac, Tac, Tac", il ne m'en reste que 796, c'est d'une logique imparable. Un de plus, et encore un et on tombe à 794. Alors je me concentre sur ce bruit, je les comptes, jusqu'à ce que le filon déclare forfait et me lâche tout ce qu'il possède. Je suis probablement un peu en train de l'extorquer à coup de pioche en fait.

Après des dizaines de coups supplémentaires, j'ai enfin remporté la victoire sur ce filon, le dernier que j'avais repéré. Je vais m'accorder une pause, peut-être envoyer un message à un ami, je ne sais pas encore, ça n'a pas d'importance de toute façon. J'ai juste besoin de quelques minutes à penser à autre chose avant de me remettre au boulot, histoire d'être concentré sur ma recherche une fois que je m'y mets. Je tourne en rond un moment, m'étire, sort ma faux pour faire quelques mouvements, profitant de ne pas vraiment pouvoir ressentir la fatigue et je change de nouveau mon équipement pour la pioche. Je me remets à scruter minutieusement la paroi de roche dont les trésors se dérobent aux yeux des joueurs.

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'Veines de minerais' :

Mine 12h30

J'ai cherché pendant près d'une demi-heure avant de trouver ma veine, je me suis installé devant elle pour ne pas la perdre de vue et j'ai décidé de prendre mon repas histoire de manger correctement et à heures à peu de choses près fixes. Je lève encore ma pioche et l'abat sur le mur en cherchant une petite musique d'ambiance à marmonner dans ma barbe pour pouvoir accompagner mon travail. J'ai beau réfléchir, je ne trouve pas de chanson appropriée et je commence à me dire que je devrais probablement penser à d'autres choses pour que le temps passe plus vite. Je ne sais pas exactement comment je me sens à cet instant, j'ai l'impression que mon objectif de constituer des stocks est peut-être plus ambitieux que je ne le pensais, que je devrais peut-être plutôt travailler par commande. Pourtant, il m'est impossible d'obtenir avec certitude les minerais demandé, donc c n'est pas possible d'honorer une commande express, à moins d'avoir du stock. Ce qui fait que peut importe la solution choisie, je vais devoir miner régulièrement et garder quelques minerais de chaque sorte que je pourrais trouver.

Je soupire et recommence à piocher, satisfait des trouvailles de ma matinée au moins et me dis que c'est un bon début. Si je continue sur cette voie, disons une fois par semaine, je pourrais assez rapidement être à l'abri d'un manque de minerais si je ne les utilise pas à tort et à travers. Je me demande s'il est possible d'obtenir des coffres sécurisés ici, comme une sorte de banque, où je pourrais déposer mes affaires plutôt que de les traîner partout, même si, au fond, ça ne se sent pas au niveau du poids et ne se voit pas face aux autres joueurs. Mais étrangement, j'imagine à quel point une bande de player killer seraient heureux de tomber sur moi, affaibli, après plusieurs mois de minage. Ils auraient probablement de quoi s'amuser si je ne stocke pas ça quelque part et que je ne prends pas mes précautions. J'ai plutôt intérêt à n'avoir jamais moins de 5 niveaux au dessus du niveau du palier et à augmenter ma vitesse et ma résistance si je ne veux pas claquer stupidement. Ne parle pas de ça, ça me rend triste... Je pense à ma tendre petite sœur et me dit que je n'aimerais pas qu'elle se retrouve seule dans ce monde, j'ai toujours peur que ma mère n'ait pas pris soin d'elle. Bien sûr, grâce à mes collègues et leur loyauté, je sais qu'elle ne sera jamais vraiment seule et qu'ils prendront soin d'elle autant que possible, mais à part moi, elle n'avait que nos parents.

Le coup que je donne à la paroi alors que je pense à mon père est plus fort et si je n'avais pas peur de voir ma veine disparaître si je m'arrêtais au milieu de tout, j'aurais sans doute pris un moment pour me calme. Au lieu de quoi je change le cours de mes pensées pour les diriger sur des choses plus agréables comme l'idée d'un bon repas chaud en auberge ce soir. Je pense que cela me fera un bien fou de manger posément, à une table et de prendre le temps de savourer un plat que j'aurais choisis dans le seul but de me faire plaisir. J'avais envie de manger quelque chose de lourd, de la viande grillée par exemple, un bon sanglier rôti peut-être, mais ça dépendrait de ce qu'il y avait sur la carte et de l'étage où je m'arrêtais pour manger. Je frappais de nouveau contre la paroi avec entrain, espérant bien trouver de nouvelles choses intéressantes pour pouvoir continuer à gagner ma journée.

Je me demande si je ne devrais pas accélerer un peu mon rythme, travailler plus, me faire ce genre de journée deux à trois par semaine plutôt que de le faire quand je comprends que je dois avancer. Il faudrait que je recentre mes envies et mes objectifs à court terme, sortir de ce jeu n'est pas un objectif valable pour la semaine prochaine, il faut que je me concentre sur ce dont j'ai besoin pour y arriver. Je devrais faire des listes plus souvent, ça me permet d'oublier moins de choses et d'avoir une sorte de bloc note ce qui peut être assez pratique quand on sait que je dois encore tout découvrir de ce monde. Ma pioche s'abat de nouveau sur la pierre dans un bruit qui résonne contre les parois de pierre, suivit d'un deuxième coup qui se répercute tout autant et crée une sorte de mélodie du travail. La mélodie du travail patient probablement… Je continue de lever et baisser mon instrument en me concentrant sur la musique qui se ça joue dans mes oreilles. Quelque part, je trouve bien plus agréable de travailler avec de la musique qu'en laissant de triste pensée m'envahir, j'ai l'impression que j'ai trouvé ce dont j'ai besoin pour avancer rapidement.

Un groupe, un groupe et un meilleur niveau. Il faut absolument que je m'entraîne plus sérieusement, que je me crées des opportunités de montée de niveau et que je prenne part à l'avancement du jeu. Si je veux sortir d'ici, j'ai besoin de me trouver un mentor, quelqu'un qui s'y connaît en jeux vidéos et qui a peut-être un meilleur niveau que moi pour pouvoir aller dans les étages supérieurs tout en étant pas en danger mortel. Cependant, il faut être honnête, je n'ai pas ce genre de contact pour le moment, il faudrait d'abord que j'apprenne à connaître la personne avant même de penser à autre chose. Je soupirais et me dis qu'il faudrait de toute façon que je prenne le temps de faire connaissance avec plus de joueurs si je souhaitais ne pas finir seul. Je commençais à prendre conscience des dangers de la solutide, même si j'avais la chance de m'en sortir sans trop de difficulté pour le moment. C'était un sacré coup de bol mine de rien.

Je donnais un dernier coup de pioche au mur de pierre, étonné de vider cette veine en ayant l'impression qu'elle était plus rapide que les autres. C'était étrange, mais je n'allais pas m'en plaindre de toute façon. Je jetais un œil satisfait à mes trouvailles et posait ma pioche sur mon épaule en laissant un sourire flotter sur mes lèvres. Avais-je taper plus vite sans m'en rendre compte quand j'avais pensé à mon père ? Je chassais cette pensée de mon esprit, conscient de n'avoir pas été mis au courant de toute la situation, je ne pouvais pas savoir pourquoi mes parents s'étaient séparés ni ce qui les avait poussé à nous cacher tout ça. Je regardais l'emplacement de la veine que je venais de vider en soupirant, ici au moins, j'arrivais à quelque chose de positif et je me sentais avancer, même si ce n'était que petit pas à petit pas.

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'Veines de minerais' :

Mine 13h15

J'avais repéré deux nouvelles veines en scrutant la paroi un plus tôt, il m'avait fallu à peine quelques minutes pour trouver la première et j'étais passé quatre fois devant la deuxième sans jamais la voir. Je me demandais parfois si ces trésors cachés étaient placés à la vue de tous dès le départ où si elles apparaissaient au fur et à mesure pour remplir une sorte de quota. Je ne poussais pas la réflexion plus loin et me contentais de piocher avec entrain, ayant décidé de mettre chaque seconde à profit pour chercher un maximum de minerais. Je commençais à fatiguer un peu et j'avais peur d'être en proie à un étourdissement puisque je n'avais pris qu'un repas très sommaire, mais je ne savais pas s'il était possible que ça m'arrive déjà maintenant. Après tout, ce n'était pas pareil que d'être rester le « ventre » vide puisque j'avais pris un bon petit déjeuner et que j'avais mangé mon petit pain à midi. Je hausse les épaules et me dit que si je constate un signe d'étourdissement ou le moindre problème dû au manque de nourriture ou autre, j'irais simplement au village pour manger un bout, je perdrais un peu de temps certes, mais après tout il fallait bien se nourrir correctement. Même ici.

Je continuais de vider le filon, gardant un œil sur mon avancement de temps à autre pour voir où j'en étais dans la veine et si j'avais presque terminé, mais ce n'était de toute évidence pas le cas. Je continuais donc de piocher, piocher et piocher encore, tapant ma pioche contre la roche, sans relâche, c'était d'une répétition à faire peur tout de même et l'air ambiant était étonnamment silencieux. Je n'aimais pas ça du tout, j'avais l'impression qu'un monstre allait pouvoir me sauter dessus à tout instant et me dévorer comme un petit poisson cru. C'est ça, j'étais un saumon, attiré par de jolis éclats brillants au fond de l'eau, au milieu d'une rivière d'ours affamés. Charmante image que celle-là. Je ne savais pas pourquoi j'avais de telle pensées sombres aujourd'hui, je ne cessais de penser à Birei, ma sœur, à ma mère, à mon père et je sentais la colère se créer une place dans mon ventre. J'avais l'impression d'avoir un épieu dans le cœur, d'être moi-même une veine de minerais qu'on avait dépouillé de ses trésors. Le mien était unique, mais tellement précieux que j'en crevais de ne pas l'avoir près de moi, ma princesse, l'ange de ma vie, la responsable de mes sourires, ma petite sœur.

Je donnais des coups plus hargneux contre la veine de minerais, tapant avec une forme d'acharnement que je ne me connaissais et qui me fait un peu peur. Après tout, je n'étais pas du genre violent dans la plupart des cas, je ne m'étais emporté qu'une fois ou deux lorsque ma sœur avait été mise en danger consciemment par des imbéciles. D'ordinaire, j'étais quelqu'un de plutôt doux si on prenait la sécurité de Birei pour acquise et qu'on ne tentait pas de s'y attaquer. J'estimais être un homme simple qui ne demandait rien de très compliqué au fond, Je souhaitais simplement une vie paisible que je pouvais mener comme je l'entendais, en faisant respecter l'ordre et la loi si chers à mon cœur. Je frappais toujours sur le mur de pierre, m'étonnant que la pioche ne se casse pas malgré la fureur qui animait mes coups. C'était probablement un de ces « objets immortels » si elle n'était pas cassée, ou alors j'avais simplement de la chance, il faudrait que je me renseigne sur la possibilité de briser un tel objet pour ne pas me faire entuber. Je me voyais mal miner, perdre mon unique pioche au milieu d'une veine et ne pas pouvoir accomplir mon ouvrage en intégralité pour un accident stupide.

Je continuais de taper, encore et encore malgré le fait que le mur n'ait plus rien eu à donner depuis près d'une minute. Je piochais dans le vide plusieurs seconde encore avant de comprendre mon erreur et de râler, lâchant mon outil qui s'écrasa au sol dans un fracas métallique. Je frottais mes yeux, prenant une grande inspiration pour me calmer et vider mon esprit torturé du poison que j'y instillais moi-même comme un serpent stupide qui se mord la queue et se mange lui-même. Je passais à la deuxième veine que j'avais vue plus tôt, mais il me fallu cinq bonnes minutes avant de la retrouver parce que je n'avais pas garder l’œil dessus. Je cherchais ma pioche du regard et poussa un juron excédé en constatant que je ne l'avais pas ramassée et qu'elle était toujours sur le sol un peu plus loin. Je traînais les pieds pour aller la récupérer et revint le mur où l'objet de mon envie se tenait, m'attendant bien sagement.

Je ne savais pas si je devais vraiment commencer à piocher ou si j'en avais déjà assez de cela. Je détestais l'indécision et donna un coup dans le mur de pierre pour ensuite me dire qu'il était inutile d'abandonner cette veine commencée et frappait toujours plus fort et en tirant une tronche de six pied de long. Pourquoi me sentais-je si énervé d'un coup ? J'avais l'impression que ma journée n'avançait pas et en même temps, qu'elle passait top vite… Je frappais encore plus fort contre la paroi de pierre, laissant la colère guider mes bras et me disant que j'étais coincé ici, à ne rien faire d'autre qu'attaquer ces fichus parois de pierre qui semblaient ne jamais tomber à court de minerais. Ce jeu s'amusait avec moi plus que moi avec lui ! Je n'étais même plus certain d'être dans un jeu, plus le temps passait plus je me sentais fondre et me mélangé à cet endroit, comme si je n'étais plus qu'un paquet de données codées. Comme si je n'avais été que ça toute ma vie, parce qu'en soi, c'est ce que j'étais là tout de suite, un paquet de données.

Je pousse un long soupire et continue de taper contre ma paroi de pierre en me demandant pendant combien de temps encore je vais devoir faire ça si je cherche à obtenir un maximum de minerais. Je me sens fainéant aujourd'hui, je devrais avoir honte de moi, le travail c'est la santé, je ne comprends même pas pourquoi je suis las de ce travail alors qu'il me permet de survivre. Pourtant, je dois avouer qu'il sera bien pire de rester une journée entière à ne « rien faire » en attendant que mes clients se manifeste si j'ouvre un boutique de bijoux. Je refuse d'y penser et continue ma besogne comme si de rien n'était, me disant que de toute façon, j'ai plutôt intérêt à trouver de quoi faire des bijoux avant de songer à les vendre. Je soupire en me demandant quelles sont mes chances d'obtenir ce que je désire le plus en ce moment et me redresse soudain en me disant que j'ai une compétence de chance !! Maintenant, ça s'active ce truc-là ? Ah non… C'est un skill passif…

Mon excitation retombe, je grogne et peste contre moi-même de m'être fait cette fausse joie et me dit qu'elle devait déjà intervenir lors de mes précédents minage. Je commençais à croire que j'avais pris cette compétence sans qu'elle ne me serve, à moins bien sûr que le résultat ait pu être pire sans… Ce dont je ne doutais pas au vu du sadisme du créateur. Si le mec pouvait nous enfermer dans un jeu pourri, j'étais presque sûr qu'il pouvait aussi nous mettre des bâtons dans les roues. Je connais un nouveau coup de pioche rageur en cherchant quoi faire pour me sentir moins énervé et pour essayer de retrouver ma sérénité habituelle. Je continuais de piocher et croisait les doigts pour que ma compétence de chance me soit utile cette fois, peut-être qu'avec du bol, je tomberais sur une gemme. Oui vraiment, il fallait que j'en trouve une et qu'ensuite, je cherche quoi faire comme bijoux d'apparat.

Je soupirais en constatant que je venais de vider mon filon et jeta un œil à ma récolte en grognant. Je devais trouver une autre veine et vite, histoire d'accélérer un peu la cadence sinon je finirais par ne plus rien faire.

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'Veines de minerais' :

Mine 15h02

Le bruit de ma pioche retentissait sans interruption depuis ce matin, à part quand je cherchais une veine de minerais et le petit « tac, tac, tac » chantait contre les parois. Je sentais bien que je commençais à toucher au but à force de patience et d'un peu d'obstination. J'avais récolté plusieurs minerais depuis le début de la journée, bien que j'ai fait une pause à midi pour manger quelque chose. J'avais pourtant l'impression que je ne tomberais jamais sur les gemmes voulues et ça commençait à me faire peur d'avoir utilisé un slot de compétence qui risquait de ne pas me servir au final.

Au moins maintenant , j'étais certain de ne plus vouloir de magasin, je n'aurais jamais les cols nécessaire à mon installation si je choisissais de dépenser quelques 5000 Cols dans un tout petit atelier avec une pièce de vente. Le mieux serait encore de m'associer avec un forgeron, de ne payer qu'une partie de l'atelier pour l'utiliser de temps en temps et laisser mes bijoux en vente là-bas. Oui, ça c'était un bon plan… Non, ça ne l'était pas, il me fallait mon atelier pour ne pas tomber sur un forgeron malhonnête… Y avait-il tant de gens malhonnête ici au final ? Je n'en savais rien…

Je me sentais de plus en plus perdu quand à ma compétence et je songeais que je devais peut-être me ré-orienter vers quelque chose de plus accessible, comme la fourniture de minerais à des forgerons. Je pourrais peut-être me séparer de ma compétence joaillerie pour prendre une compétence de négoce… Mais je dois avouer que c'est loin d'être mon style de me poser derrière un comptoir et d'attendre que d'autres joueurs daigne entrer dans le magasin, ce n'était vraiment pas mon genre. Je n'ai jamais été très patient il faut bien l'avouer.

Je continuais de taper sur la paroi rocheuse et je me disais que j'allais bientôt m'arrêter probablement, parce que je ne voulais pas passer la nuit ici. Je tapais encore contre la roche jusqu'à vider la veine suivante en me demandant ce que j'allais bien pouvoir récupérer cette fois-ci. C'était un peu la surprise de chaque instant, je ne savais jamais ce qui tombait, je savais juste à quel moment et que je pouvais le garder. Ce qui en soi était déjà une très bonne chose, parce que j'aime l'idée d'avoir un salaire pour travail effectué, même si ledit salaire est en nature en l'occurence. Je regarde le filon avec une forme de curiosité nouvelle, me demandant si je vais encore avoir de la chance, je devrais pouvoir m'arrêter vers 18h je pense, le temps de rentrer pour aller manger, cela devrait être suffiant.

Je donne quelques coups de pioches supplémentaires et décide de tenter la patience malgré tout. Je sais que cette journée ne peut pas être perdue puisque j'ai trouvé des minerais, je ne sais même plus combien, il faudrait que je les compte, mais j'ai peur d'être un peu déçu au final. Je doute d'en avoir beaucoup plus de dix à l'heure actuelle et j'en voudrais une quinzaine avant de m'arrêter là, j'aime les chiffres et les nombres d'entre deux comme ça.

Je vide enfin cette veine de minerais et, après un soupir de soulagement, regarde l'heure pour savoir si je reste encore un peu ou pas. Il est à peine 16h, je pense en avoir pour au moins… Je ne sais pas, disons 3h encore pour rentabiliser au maximum la journée. Oui ça me paraît bien 19h, après j'irais manger et je ne ferais plus rien pour aujourd'hui après être rentrer en ville. Je me sens bien de prendre un peu de repos aujourd'hui et de ne plus rien faire d'autre qu'attendre que le sommeil vienne. C'était la seule chose à reprocher à ce jeu, nous n'avions pas de moyen d'avoir une nuit saine et reposante si ce n'était pas possible mentalement pour nous. Rien d'automatiser là-dedans...

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'Veines de minerais' :

Mine 18h30

Après de très longues recherches, j'ai fini par la trouver, ma dernière veine de la journée, je suis dessus depuis une demi-heure déjà et je me dis que je peux me décaler un peu si ça me permet d'obtenir un ou deux minerais supplémentaires maintenant. J'en ai probablement gagné une dizaine sur la journée au moins, même si je n'ai pas voulu les compter. Il faut absolument que je pioche un peu plus, que je trouve quelque chose d'entraînant, pour pouvoir finir avec un minimum de bonne humeur. Je cherche une chanson, mais la seule qui me vient est une vieille chanson qui fait penser au jeu de rôle. Je me souviens que Birei l'écoutait souvent… I am a dwarf and I'm digging a hole… diggy diggy hole… Le rythme dont je me souviens est plutôt entraînant !

Les paroles, par contre, ne changent pas beaucoup, c'est une sorte de rengaine qui reste dans la tête et te trotte, trotte et trotte encore, jusqu'à ce que tu change de chanson. Je piochais en rythme, frappant contre la roche en me remémorant cette petite vidéo, l'histoire de ces nains qui creusaient creusaient… N'y avait-il pas une histoire de gobelin ou autres créatures les attaquants ? Au fond cela se prêtait magnifiquement à notre situation actuelle et au drôle d'univers dans lequel nous étions enfermé pour le moment. Je soupirais et continuais de frapper contre la roche en me disant qu'il n'était pas question de m'arrêter tant que je n'aurais pas vider ce filon. J'évitais de regarder trop autour de moi car, me connaissant, j'étais encore capable de passer une partie de la soirée et la nuit ici si je trouvais de nouvelle veine, je n'était pas du genre à abandonner en cours de route.

Je me demandais s'il était possible de créer un sac de couchage dans cet univers, ça l'était probablement, mais je voulais surtout une confirmation. Il faudrait que je demande à un PNJ couturier sans doute, même si je préférerais un joueur comme moi plutôt qu'un de ses assemblages de code conçu pour nous faire croire que nous étions dans le monde réel. Je soupirais, tout à mes divagations en me demandant si je ne devais pas noter ça quelque part, comme pour les « healers » et « l'agro » si je ne voulais pas l'oublier. Ma mémoire pouvait parfois me faire défaut sur certains… détails importants comme celui-là, bien qu'elle ne m'ait jamais trompé sur ce qui comptait le plus à mes yeux. Jamais je n'avais oublié un anniversaire de ma Birei, ni même le moindre de ses matchs scolaires en volley. Je me souvenais de chacun d'entre eux avec une précision à faire pâlir de frayeur le plus sophistiqué des enregistreurs. J'aurais pu me repasser les films de ses victoires et les consolations post-défaites sans la moindre erreur. Je l'avais bien fait des centaines de fois depuis que j'étais enfermé ici, tout comme je m'étais demandé ce que nous aurions fait si nous avions été à deux.

Je continuais de taper la pierre, songeant que ces parois de roche allaient finir par devenir ma deuxième maison si je n'arrivais pas à vider ce foutu filon avant la nuit. J'allais rester ici jusqu'à ce qu'un autre joueur me retrouve à taper encore et toujours contre les parois de roche, le regard vide ou fou. Il me demanderait alors ce que je faisais là et je lui répondrais avec un voix enroué que je n'avais pas fini de vider mon filon et que j'étais resté là une nuit complète. De toute façon, il n'y avait pas d'asile ici alors je ne risquais rien, au pire il repartirait en me traitant de vieux cinglé à l'esprit congelé. J'étais peut-être bien cinglé d'ailleurs. À entendre la voix de ma sœur qui n'est pas de ce monde, il fallait au moins être fou pour penser que c'était elle et je le savais, je savais que c'était elle, donc ça veut bien dire que je suis cinglé. Mais je le sais depuis un bout de temps, elle me le répétait tout le temps. C'était une petite rengaine qu'elle me chuchotait, qu'elle fredonnait en passant, qu'elle répétait sans cesse, un petit jeu entre nous. Oui un jeu, un jeu entre frère et sœur, ce n'était que ça, ce n'était pas la réalité. Je crois que je suis resté trop longtemps tout seul dans cette foutue carrière, il va falloir que je parte d'ici, j'ai l'impression que mon esprit déraille. J'ai sans doute faim.

Chemin du retour 19h30

Je suis resté un peu en arrière avant de rentrer vraiment, j'ai cherché un autre filon à vider pour accroître ma collection de minerais, mais je n'ai rien trouvé. Je pense que j'ai besoin de manger un bout, je reviendrais plus tard sans doute, voir même demain si je n'ai pas complètement disjoncter d'ici là et que je ne me suis pas jeter dans le vide. Je dois avoir l'air d'un fou, mais c'est la solitude qui veut ça, j'ai rencontré si peu de gens, je me suis lié d'amitié avec… une d'entre elle peut-être. Ce n'est pas beaucoup, il faut que je songe à me faire quelques amis et que j'arrête de changer d'avis tout le temps à propos de tout, je dois simplement… arrêter de changer d'avis. Je dois me fixer et faire le point sur ma journée, une fois que je serais à l'auberge. Je pourrais enfin jeter un œil à ce que j'ai trouvé, je dois avoir une quinzaine de minerais à peu près je pense, si j'ai bien compté du moins, mais je suis plutôt doué en calcul.

J'arrive à la ville sans trop d'encombre, je n'ai rencontré qu'un monstre sur le chemin et c'en était plutôt vite fini, par contre j'ai perdu quelques points de vie au passage. C'est étonnant comme ça devient routinier de regarder sa barre de vie, c'est drôlement pratique ce truc, j'aimerais bien en avoir une vraie de l'autre côté. Je me sens épuisé, je déraille totalement ma parole ! De l'autre côté nous n'en aurions pas besoin de cette barre de vie puisque nous ne courions pas les mêmes risques… Je pousse la porte de l'auberge, si nous n'étions pas dans ce jeu, j'aurais sans doute l'air d'un vieillard harassé et prêt à s'écrouler au moindre souffle de vent. Je m'installais et commandais à manger auprès du tavernier et avalais mon repas sans même y faire attention. J'étais mort de fatigue, mais plus de faim au moins et là, il ne me restait qu'à retourner dans ma chambre pour enfin m'allonger et dormir tout mon saoul jusqu'au lendemain matin, à 5 heure pour aller courir et suivre ma routine. Ensuite, peut-être retournerais-je à la mine...

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'Veines de minerais' :

Nombre de ligne : 2/2 Parfait !
Qualité de la langue : 1,5/2 J’ai vu des petites fautes et des changements de temps mais franchement, je t’enlève ce demi-point pour pas grand-chose.
Avancement du RP : 1/1 Mais c’est qu’il fait des préméditations de vie et qu'il est tout triste le Sneaker !
Pour un total de 4,5/5 ! Bravo !!

Pseudo : Sneaker
Nombre de messages : 8
Cols gagnés : 896
Cols dépensés : 20 (repas de l'auberge)
Objets utilisés : – deux petits pains ronds (10h30 -12h30)
Objets obtenus :
Minéraux Gris Argile +3 X3
Minéraux Bleu +4 X4
Minéraux Gris +3 X1
Minéraux Orange +4 X2
Minéraux Gris Anthracite +3 X1
Compétences gagnant des points : Minage +2
Niveau début du rp : 22
Niveau(x) gagné(s) : +1
Réputation : ¤2 (finir un RP solo)
Remarques : J'adore entrer dans la tête de Sneaker. Il a un côté drôle, enfantin et un autre tellement sérieux et mature. Son manque de connaissances concernant les jeux vidéo a bien été appuyé ici, tout comme son talent pour la prise d'informations. On remarque aussi un sentiment de manque familial et de solitude qui fait regarder tristement l'écran d'ordinateur... N’empêche qu’il fait flipper quand il parle de son amour pour Birei !