Alors que j'ouvrais les yeux sur le monde virtuel qu'était Sword Art Online, je grognais en me redressant dans le fauteuil. Depuis longtemps déjà, je laissais ma chambre avec un lit unique à Magpïe pour qu'elle ne passe pas de mauvaise nuit et j'avais remarqué que, peu importait que je dorme par terre ou sur ce maudit fauteuil, je me réveillais toujours frais et dispo.

Pourtant, il restait le maudit fauteuil parce que je n'aimais pas vraiment dormir comme un malheureux. Il était peut-être temps que je m'achète une maison plus grande ou, au moins, que j'achète le deuxième étage de l'immeuble pour créer un deuxième studio où je pourrais vivre. Magpïe garderait le premier pour être installée correctement, dans son logement de fonction et moi je vivrais au dessus.

Je soupirais et m'étirais par habitude avant de me rendre à l'atelier de forge. Hier, j'avais rencontré Lacaion, un alchimiste aux idéaux proches des mien, qui m'avait commandé une bague à motif plus ou moins celtique et avec un grenat sanguin pour gemme. Il m'avait déjà réglé sa commande, ce qui était plutôt rare dans l'Aincrad et je lui avais dit que je la taillerais dès le lendemain.

Il serait probablement occupé à créer des potions pour le front, donc j'avais prévu de lui communiquer sa commande directement par message. Comme elle était payée de toute façon, ça ne changerait pas grand chose pour moi et je pourrais ensuite me mettre à la réalisation des commandes suivantes.

Une fois devant mon établis, je me tapotais les joues pour me réveiller correctement et sortit le grenat de mon inventaire pour le poser sur la table de travail.

Le grenat était posé sur ma table et je cherchais le modèle de bague que Lacaion avait vu dans les patrons disponible à mon niveau. L'entrelas celtique fini par apparaître et j'utilisais une dose d'argent pour le former. Ce matériaux noble et légèrement clinquant ferait sans doute ressortir un peu mieux le rouge sang de la pierre précieuse que je devrais tailler par la suite. Il fallait déjà que je m'occupe de la base de la bague, aussi je sélectionnais le modèle et fit fondre l'argent dans le moule. Il ne fallut pas plus de deux minutes pour que ce soit coulé et que je puisse mettre la bague à refroidir. Ce qui était bien avec le système de jeux vidéo, c'est que la bague s'adapterait au doit du porteur, quel qu'il soit, sans la moindre retouche. Je souriais alors que j'examinais le grenat encore brut. On voyait encore de la pierre brunâtre autour, le sillons creusés qui seraient polis au fur et à mesure...

L'encoche n'était pas immense, mais la pierre ne devait pas être trop petite non plus, sinon ça manquerait d'élégance. Alors que je retournais la brut entre mes doigts, je perçu un angle particulier qui me semblait favorable à une taille net et précise. Je saisis le petit burin et le marteau après avoir coincé ma pierre dans le vieux serroir rouillé. Je tournais la manivelle jusqu'à ce que la pierre soit totalement immobilisée et donnait un premier petit coup léger pour enlever une aspérité minérale autour de la gemme. Je donnais un deuxième coup qui me permis de récupérer un morceaux du grenat, trop abîmé d'aspérités pour servir et donnait encore quelques coups pour lui donner une forme globale. Elle ressemblait à présent vaguement à un dodécagone comme ça et je comptais laisser cette forme là sur la partie invisible de la gemme car il serait plus facile à sertir de cette manière là.

Une fois la gemme ajoutée à la monture de bague en argent, j'enfilais cette dernière sur un triboulet fixe afin que le bijou tienne en place. J'approchais ensuite une pierre ponce fixée à un montant de bois enclenché par une pédale similaire à un ensemble rouet-fuseau. Je me mis à polir délicatement la partie visible de la pierre, chassant le sable régulièrement d'un souffle léger. Finalement, la pierre fut entièrement polie et je passais l’onguent mis à disposition dans l'atelier pour lui donner un bel aspect brillant. Ce devait être la version saoienne du polish qu'on trouvait dans notre monde. La bague était fidèle à ce que j'avais imaginé, mais je ne savais pas si c'était le cas pour Lacaion, aussi je la lui envoyais directement afin d'avoir son avis, en lui précisant que si ça ne convenait pas, je pouvais toujours retravailler la bague.

Je me levais pour aller faire un tour dans la ville une demi-heure histoire de me rafraîchir les idées et de songer aux prochains bijoux que j'allais réaliser pour la boutique. Magpïe m'avait récemment parler de son envie d'un collier bleu et, même si nous n'étions pas encore en période de fête, je pouvais toujours m'atteler à sa création si j'avais la pierre qui convenait quelque part dans mes possessions. Le lapis-lazuli que je possédais serait sans doute un bon compromis, même s'il n'était pas d'un bleu sombre puissant comme je l'aurais souhaité. Il était peut-être possible que je retourne récupérer quelques gemmes supplémentaires si je tombais à court. Je déambulais encore un moment dans les rues désertes ce matin et respirait l'air frais.

Comp':

Récap':

Après avoir pris l'air pendant presque vingt minutes, je revins à l'atelier avec la ferme intention de continuer à créer des bijoux, même si je commençais à être à court d'idée. Il fallait avouer que la fibre artistique n'avait jamais été mon fort, j'étais plutôt un homme d'action dans ma vie d'avant et même en cybercriminalité, nous avions toujours des choses à faire. Mais le cadre... C'était ça qui me manquait. Ici j'étais mon propre patron, mais si j'étais à court d'idée, j'étais aussi à court de travail malheureusement. Si je regardais dans mon inventaire, j'avais des dizaines de pierres précieuses et je ne savais pas quel objet créer. Ne me souvenant plus de la couleur des lepidolites, j'en sorti une et regardait son magnifique éclat violet passé. Birei avait toujours aimé le violet. *Tu sais, je l'aime toujours*. Je levais le nez de ma pierre pour lui sourire, conscient qu'elle n'était pas vraiment là et une larme roula sur ma joue.

En la voyant s'écraser contre la pierre, je me dis qu'il devait s'agir d'un signe et je sélectionnais un simple écrin pour goutte en or. Ici il était délicat et n'avait rien de bling bling, c'était un or discret au moins. Je mis le métal à fondre et le coulait dans le moule qui me permettrait de sertir une jolie larme. Le temps qu'il refroidisse, je pris le temps de tailler la petite pierre. Je taillais d'abord la chose en une sorte de pyramide à base dodécagonale grossière. Ensuite, il ne me restait qu'à affiner cette pyramide et à rendre la base plus ronde, pour créer la forme de goutte.

Elle ne serait pas d'une rondeur parfaite, je n'avais jamais aimé cela, la rondeur de la perfection ne pouvait pas retransmettre la douleur d'une larme, l'imperfection de la tristesse. Ce serait une larme aux multiples facette, tristesse, joie ou émotion, peu importait ce qu'elle représentait, tant qu'elle était elle. Une fois la forme terminée, je la passais sous le polisseur pour lui donner un aspect brillant et un éclat plus vif en ajoutant une huile protectrice. Le tour de cou avait eu le temps de refroidir et je m'appliquais pour sertir la larme dans un enchevêtrement délicat. Je travaillais dessus pendant près de trois quart d'heure au total, mais le résultat me plaisait énormément. Ma goutte au milles facettes brillait grâce à l'huile protectrice et me semblait particulière réussie. Je la mis en vitrine dans la boutique, ayant hésité un instant à l'équiper, mais décidant qu'au pire, je pourrais toujours en re-créer une sans trop de problème.

Je sortis une deuxième pierre de mon inventaire, une calcite a l'éclat jaune citron fané et décidais d'en faire une bague. Un simple solitaire serait suffisant à mon avis, avec une base en argent pour ne pas que l'or et le jaune se confondent en une bague trop chargée. Je choisis le modèle de solitaire le plus simple disponible, une pierre ronde retenue par quatre petit crochet sur un anneau lisse, et me mis au travail une fois de plus.

Pour pour la pierre précédente, la taille me pris une demi-heure alors que le métal refroidissait paisiblement dans le moule de bague. Je bénissais le système qui adaptait la taille des bagues car cela me permettait de sauvegarder un peu de place dans l'atelier et de ne pas devoir agrandir et retravailler chaque fois mes créations. Le solitaire terminé, je le posais également dans la vitrine du magasin et décidais de manger un sandwich et de boire une tasse de café. Ayant commencer ma journée à cinq heure du matin, Magpïe n'était pas encore levée et les rues étaient particulièrement calmes puisqu'encore vides de toutes présences humaines. Je n'étais même pas certain que les boutiques de PNJ soient ouverte si tôt, la nôtre n'ouvrait déjà qu'à huit heure, sauf demande de récupération express. Cependant, ce genre de service n'arrivait presque jamais.

Je terminais ma tasse de café et mon sandwich en soupirant et vit la gourde de café disparaître. J'avais apparemment utilisé la dernière dose qu'elle contenait. Tant pis. J'en avais probablement encore et je pouvais toujours aller en racheter. Je bâillais à m'en décrocher la mâchoire et vérifia le carnet de commande du jour. Vide. À moins d'une commande de dernière minute, je ne serais pas obligé de rester pour travailler ici, je pouvais toujours aller faire un tour si jamais j'en avais assez de sertir des pierres précieuses.

Haussant les épaules, je me dirigeais à nouveau vers l'atelier et ouvrit mon inventaire. Il était temps de choisir ma prochaine victime que je taillerais à coup de burin.

Comp':

Récap':

Nombre de ligne : 2/2
Qualité de la langue : 2/2
Avancement du RP : 1/1

Pseudo : Sneaker
Nombre de messages : 3
Cols gagnés : 495 cols
Cols dépensés : 0 col
Objets utilisés :
Grenant sanguin x1
Lepidolite x1
Calcite x1
Sandwich x1
Café x1
Objets obtenus :
Bague celte - grenat (envoyé à Lacaion)
Collier larme Lepidolite (Vitrine boutique)
Bague Calcite (Vitrine boutique)
Compétences gagnant des points :
Joaillerie +2
Niveau début du rp : 65
Niveau(x) gagné(s) : 1
Réputation : 1¤ 3+
Remarques : Processus de création précis et clair, on pourrait admirer Sneaker polir ses gemmes sans soucis~. Un train-train quotidien très bien mis en scène et parfaitement crédible, courage pour les affaires, camarade !