Le lundi 28/08/2023
9h


Suçant mon chocolat, je marchais gaiement jusqu'à l'Eglise. Je croisai dans le jardin des enfants que je saluai. Je leur laissai des chocolats avant de me diriger vers la porte d'entrée de l'immense bâtiment.

J'avais rendez-vous avec Ichigo pour prendre le petit déjeuner.

Tout en marchant, j'observais mon inventaire. Qu'allais-je lui céder aujourd'hui pour qu'elle nous prépare un nouveau met étrange ? Et combien allais-je lui donner pour qu'elle vive cette semaine ? Et qu'allait-elle me demander de plus cette semaine ?

Je traversai la porte.

J'étais presque arrivé à la cuisine de l'Eglise lorsque j'ouvris la bouche de surprise, les yeux exorbités sur mon menu ouvert.

"Ah, Ari, Megane, salut ! Alors, qu'est-ce que tu..."
"NON !"
"... Hein ?"

A cause de mon exclamation soudaine, ma princesse m'avait donné un coup de queue sur le mollet. Son geste ne suffit pas à me calmer.

"Non, non, non, non !"
"Qu'est-ce..."

Je posai toute une paume sur les lèvres de Ichigo en gardant les yeux grand ouverts.

"Chuuuuuuuuuuuut."

Je posai mon autre main sur une de ses épaules et approchai ma bouche d'une de ses oreilles.

"Ari est mort. Il ressuscitera dans quelques heures."
"Mheeeuuumm ?"

Je retirai ma main, me retournai et m'éloignai d'elle le plus vite possible.

"Ari, je comprends pas ce qu'il t'a..."
"Chut chut chut, j'écoute pas, j'écoute plus, lalalala !"

Je m'enfuis du bâtiment avec mon impératrice sur le pied.

Une fois au portail, je me téléportai immédiatement au huitième étage.

Aide à la modération :

"Alors, Princesse, comment tu la trouves, c'te cabane dans les bois ?!"
"Mouais, pas trop mal. Au moins, c'est silencieux, et personne pourra venir m'emmerder. A part toi, ta race."

Les yeux de l'humain s'éclairèrent à la vue de ma couleur clair. Est-ce qu'il me comprendra un jour ?

"Bon, si ça te va aussi, je vais la prendre. Et vite, avant qu'Ils me prennent encore mon argent !!"
"Te fous pas d'ma gueule, je sais très bien que tu l'aurais achetée même si je la trouvais nulle."

J'comprenais pas pourquoi qu'il était aussi excité. On avait parcouru pas mal de distance en passant par les arbres pour venir jusqu'ici. Il était tellement pressé qu'il m'avait suppliée d'entrer dans une de ses nombreuses poches.

J'acceptais que quand on m'suppliait, ou que je savais que ça allait être chiant si je ne le faisais pas. Cette fois, les deux causes m'avaient fait capituler.

J'étais pas vraiment déçue. On avait fini dans cet endroit assez sympa. Une cabane en bois trois pièces dissimulée dans les bois, assez loin de la ville de l'étage. Pour l'atteindre, il fallait sauter de branche en branche et de liane en liane jusqu'à la porte ou grimper l'échelle dissimulée sous la mousse d'un arbre au tronc épais. Mon humain avait bien entendu choisi la première solution.

"Aaah, j'ai enfin les sous pour me l'offrir, c'est trop bon... Quasi un an que je l'ai repérée et que je la veux... Tout ça parce que je file de l'argent à n'importe qui tout le temps..."
"C'est de ta faute Ducon, si tu veux te faire bien voir des cassos."

L'humain visita une nouvelle fois les trois pièces en manifestant son enthousiasme.

"Elle ressemble tellement à la mienne... En dix fois plus grande."

Le binoclard resta seul avec ses pensées pendant un moment avant de se retourner vers la porte.

"Bon... Je vais l'acheter avant d'aller chercher les meubles et l'atelier. Si je tombe sur quelqu'un sur le chemin, je risque de perdre de l'argent et de ne plus pouvoir me l'offrir..."

C'était dans ces moments passés avec lui que je me disais que la connerie n'avait pu être inventée que par les humains.

Aide à la modération :

« Une cheminée dans une cabane en bois. On aura tout vu. Tout ça pour satisfaire ton côté pyromane ! »

Ma petite princesse appréciait énormément la chaleur émise par les flammes, ainsi que la danse incessante de ces dernières.

Cependant, nous étions au mois d’août.

Grâce aux feuilles des arbres, la cabane était à l’abri du soleil et il y faisait plutôt bon. Mais il était clair que si l’idée d’ouvrir les fenêtres ou d’allumer la cheminée me venait, on crèverait de chaud.

Je m’écroulai dans mon nouveau canapé. Je venais tout juste de terminer l’agencement des meubles… Enfin.

Cela avait été plus fastidieux que de Négocier avec le marchand du premier étage. Je n'avais eu qu'à lui dire qu'il y avait de la casse - invisible - sur ses armoires pour qu'il s'alerte et se confonde en excuses. J'avais continué en lui disant que j'étais nouvel acheteur et que je n'avais pas forcément les moyens. Je l'avais achevé en lui avouant que malgré les trous de ses meubles, je préférais venir chez lui parce qu'il était plus accueillant et semblait plus s'y connaître que les autres vendeurs de l'étage.

... C'était à présent trop facile de négocier dans les bas étages. Même si cela assurait une baisse de prix, je finissais par m'ennuyer et ne plus avoir envie d'y aller.

Je me redressai et oubliai cette histoire. De ma position, je pouvais voir toutes les pièces.

J’en avais affectée une pour mes recherches. Je l’avais remplie d’un chandelier, d’un bureau, d’une chaise, d'une armoire et d’une bibliothèque. J’avais laissé sur le pupitre mon calendrier, mes notes sur les joueurs et les cartes à trésors à déchiffrer. J’avais même acheté un cahier, une plume et de l’encre pour l’occasion.

Je n’avais aucun doute sur la suite de la journée.

Après avoir rassuré Ichigo, j’allais décrypter au moins une des cartes.

Ensuite, si j’avais le temps, je créerais peut-être un parcours du combattant dans la cabane, à partir de tissu.

En effet, j’avais à présent ma propre table de couture. Y étaient agencés deux tabourets et un miroir mural. Ils étaient accompagnés d’une petite armoire sans porte munie seulement de deux tiroirs. Dans ces derniers étaient précautionneusement rangés quelques ingrédients de couture.

J’avais réservé une partie du salon pour un petit frigo quasiment vide ainsi que pour la salle de bain. Cette dernière était standard, minuscule, et n’était constituée que d’une baignoire, d’un lavabo et d’un porte-serviette.

La baignoire…

C’était ce qui me manquait le plus depuis que j’étais ici et que je vivais dans les auberges : un bon bain après une dure journée à cavaler partout pour satisfaire des abrutis ou découvrir les mystères de ce monde.

En attendant, la salle de bain n’était entourée d’aucun mur ni d’aucun cache.

Je n'y voyais aucun intérêt : personne d’autre que moi ne viendrait ici. C'était pour cette raison que j'avais choisi une cabane reculée et difficile d'accès.

Je pourrais donc me baigner et me promener nu comme je le voulais.

Enfin, mon salon-salle de bain-cuisine comportait un grand canapé qui me servirait de lit, une table basse et la cheminée du caméléon. Fin stratège, j’avais fixé la hotte en osier tout près de la cheminée avant d’y mettre la couverture duveteuse qu’affectionnait l’impératrice.

« C’est ton cou-couche panier ma belle. Après, si tu veux dormir tout près de mon corps merveilleux, tu peux ! »

Je jouai des pectoraux sous le regard blasé de la princesse. Je ris un peu avant de laisser tomber au pied du frigo le sac rempli d’insectes.

Ils volèrent dans tous les sens et dans toutes les pièces, paniqués. Les fenêtres et la porte d’entrée étant fermées, ils ne pouvaient pas s’échapper. Le caméléon passa en mode attaque et les goba les uns après les autres. Cette chasse en intérieur sembla l’amuser.

En attendant qu’elle les zigouille tous, je décidai de préparer un cadeau pour Ichigo. Je sentais qu'elle allait me saouler quand je reviendrais vers elle.

Je pénétrai dans mon atelier tout neuf et récupérai un tissu en velours rouge. Je le découpai après avoir délimité la longueur et la largeur que je souhaitais en suivant mes repères avec précision.

J'obtins un ruban écarlate.

Grâce à une aiguille, je liai le tissu couleur carmin au grelot tout juste sorti de mon inventaire. Ce dernier fit des petits tintements à mesure que je le tournais pour le fixer à la bandelette douce.

Quand j'eus fini, je ramassai le deuxième tabouret et récupérai l'encrier sur mon chemin vers la porte d'entrée.

L'impératrice avait mis pas mal de désordre dans la cabane lors de son assaut.

« Eh ben ma vieille, on les a pas tous butés ? T'es horrible, ils vont vivre dans la peur et tout...! »

Grâce à Ecoute, j'avais repéré la princesse et deviné des battements d'ailes dans la pièce. Cachés derrière le frigo et dans la baignoire, deux insectes irriguaient rapidement leurs organes.

« Bref, tu viens ? On va retrouver la fraise. »

Elle accepta d'entrer dans une de mes poches après plusieurs supplications. Je refermai alors la porte d'entrée sur nous puis bondis sur les branches de droite. Tout comme Tarzan, je récupérai la liane dont j'avais vérifié la stabilité en revenant tout à l'heure, et me balançai jusqu'à atteindre le village de l'étage.

Aide à la modération :

Il m’éclatait les ovaires, à faire ces allers-retours c’te connard.

« Un coup je vais voir la débile, un autre je décide d’acheter une baraque, puis j’vais négocier avec un fragile, pis j’retourne pour déplacer BRUYAMMENT des gros trucs en bois et ENCORE après, tu retournes voir cette sale humaine totalement STUPIDE ?! »

La sale race fit tomber son bout de viande de cheval de ses baguettes en me regardant. L’air hébété, il se tourna vers la débile.

« Je comprends pas, elle est toute rouge depuis tout à l’heure. Qu’est-ce qui peut la mettre autant en rogne ? »

Je le menaçai en entrouvrant ma bouche, laissant visible le bout de ma langue. Il s’éloigna brusquement, alors que l’autre grognasse se moquait. Il m’énervait encore plus quand il me comprenait pas, c’trou d’balle.

En déplaçant sa tête, la cruche fit tinter son nouveau grelot. Mon stratège d’esclave avait bien fait de le lui fabriquer. Alors que je pensais qu’elle allait encore faire son moulin à parole, elle l’avait juste remercié avec enthousiasme. Elle avait parlé d’une « Magical Girl chat » dont elle était fan au passage. J’y avais compris que dalle.

Soudainement, elle prit une pose de détective, index sous le menton et regard perdu dans le vague. Ça m’ram’na dans le présent, tiens. Je la trouvais tellement ridicule quand elle faisait semblant de réfléchir.

« Hmm… Peut-être qu’elle a faim aussi ? »
« Impossible, je l’ai nourrie tout à l’heure. »
« Oh… Hmm… Alors, elle doit être comme moi. Au bout d’un moment, ta présence seule suffit pour la saouler, haha ! »

Mon humain éclata de rire. D’un rire qui semblait franc d’un premier abord. Mais que je savais extrêmement faux-cul.

« Ah mais j’comprends totalement votre position, moi aussi parfois, je… »

Je cessai de les écouter à ce moment-là.

Je me demandais comment l’autre pouvait être aussi bête. Ça s’voyait à des kilomètres qu’il luttait pour la supporter chaque jour, qu’il regrettait de l’avoir sortie de la rue, qu’il s’en voulait de l’avoir embauchée, d’avoir eu pitié de sa sale tronche d’humaine.

D’un autre côté, j'comprenais vraiment pas pourquoi il faisait tant l’hypocrite avec tous ces gens chiants. Je voyais son intérêt pour eux au début de la relation. Mais au bout d'un moment, parfois de la deuxième rencontre, il semblait s’impatienter et s’ennuyer.

Cette espèce doit kiffer se prendre la tête. ‘tain, pourquoi j’ai accepté de le toucher c’jour-là… ?!

J’allais encore rouspéter, cramoisie, quand il s’approcha doucement de moi.

« Désolé. Ce doit être tous ces déplacements qui ont dû t’agacer. En plus, tu as à chaque fois accepté d'aller dans une poche. Merci beaucoup. On restera pas longtemps ici, t’inquiète. On passera par le 15ème avant de renter où tu sais. »

Après un clin d’œil qui se voulait complice, il laissa à ma disposition son arme lumineuse. Il approcha ensuite dangereusement sa main de ma tête avant de se raviser. L’intensification de ma couleur, mes yeux à demi fermés fixés sur lui et ma langue à moitié sortie avaient guidé son choix.

Il croyait quoi, que j'étais une chienne ?

Je m’effondrai sur son jouet pointu avant de disparaître de leur vue.

Entourée d'abrutis contre mon gré, j’avais bien mérité une sieste au soleil... Et peut-être même deux.

Aide à la modération :

Ichigo m’avait enfin lâché la grappe… Mon Dieu, qu’est-ce qu’elle devenait chiante. Je la supportais de moins en moins avec ses tentatives de punchlines ratées. Comment pouvait-on avoir aussi peu de répartie ?

Je m’écroulai dans mon canapé en soupirant.

Il faisait déjà nuit. Ichigo avait meublé la conversation quasiment tout l’après-midi. Je n’avais même plus besoin de rebondir sur ce qu’elle disait ou de poser des questions. Nous avions tourné dans les ruelles du quinzième étage en laissant la princesse sur le rebord d’un mur.

Alors que l’idée qu’elle n’allait jamais me laisser tranquille m’était venue, Ichigo avait miraculeusement reçu un message privé et était partie précipitamment.

J’avais alors retrouvé la princesse… Qui elle aussi, avait choisi de me les briser. J’avais dû patienter jusqu’à ce que le soleil se couche. Gé-nial.

J’avais d'abord attendu sur des escaliers, optimiste, en réorganisant mon inventaire. J’avais envoyé par MP tous les items dont je ne me servirais pas à des connaissances ou des « amis ».

Au bout d’un moment, je n’avais plus rien eu à faire : j’avais laissé les cartes à décrypter dans la cabane, et je n’avais pas du tout envie de m’ennuyer en discutant avec un joueur ou une joueuse chiants.

J’avais fini par m’entraîner en face du caméléon.

Dans la réalité, j’aurais eu des crampes aux cuisses à force d’avoir écarté les jambes et d’avoir fléchi les genoux en enchaînant les Sword Skills.

J’avais abattu ma lame sur l’air, tourné sur moi-même, tenté de changer mon katar lumineux de main durant les mouvements sans succès, repris les mêmes gestes un nombre incalculable de fois, parfois pendant un saut.

Je m’étais fait la réflexion que, si la brise avait été un être vivant, je l’aurais déchiquetée.

Après cette pensée, je m’étais servi de mon audition amplifiée pour découper des insectes sans vergogne. Dès que je parvenais à localiser la stridulation d’un criquet, d’une sauterelle, ou d’un grillon, je faisais briller ma lame, comme mes lunettes, avant de bondir sur ma proie et de la couper en deux ou en quatre, selon le skill.

Je m’étais même battu contre un groupe de guêpes. Je les avais éliminées une par une en gardant les yeux fermés, seulement guidés par leur bourdonnement. Leur piqûre ne m'avait rien fait.

Bien entendu, entre deux combats, j’avais fait des allers-retours dans et hors Safe Zone pour prendre connaissance de l’humeur de la princesse.

« Et maintenant, c'est bon, on peut rentrer ?... Bordel, mais t'es hyper chiante ! Je t'ai déjà dit que j'étais désolé, et... Hé !... Tu...!... Pff. OK. »

Elle m’avait vite dégagé en me menaçant de sa langue.

Je m’étais donc lancé un défi : réussir à couper seulement une partie de mes proies, sans les tuer.

Demain, les touristes du quinzième étage se demanderaient sûrement pourquoi il manque une patte, des ailes ou des antennes à leurs insectes inoffensifs.

Bref.

Arrivé à la cabane, j’étais trop fatigué pour décrypter les cartes. Je m'étais donc effondré dans mon canapé.

Je regardais la princesse. Couchée sur mon katar lui-même posé sur sa couverture, elle regardait, extrêmement concentrée, les flammes de la cheminée allumée. Les braises et la pleine lune visible sur mon arme étaient les seules sources de lumière de la pièce.

Je me déshabillai entièrement, en sueur, avant de poser mes lunettes sur la table basse et de soupirer en repensant à cette journée perdue, en terme de recherche. Je n'eus alors qu'à fermer les yeux pour m’évanouir dans mon canapé douillet.

Aide à la modération :

Nombre de ligne : 1/2
Qualité de la langue : 2/2
Avancement du RP : 1/1
Total : 4/5

Pseudo :Ari
Nombre de messages : 5
Cols gagnés : 580
Cols dépensés :
- 7 850 cols (50 m² + 25 m² d'atelier à l'étage 8)
- 1 631 cols (meubles... A vérifier)
- 100 cols (donnés à Morango)
= 9 581 cols
Objets utilisés :
Chocolat de l'avent x8
bon d'atelier
viande d'équidé x2
Grelot
Objets obtenus :
Compétences gagnant des points :
Familier : +2
Arme : +1
Acrobatie : +1
Négociation : +1
Couture : +1
Ecoute : +1
Niveau début du rp :36
Niveau(x) gagné(s) :1
Réputation : +1 ¤1 (Finir un rp solo)
Remarques : Lorsque j'ai commencé à évaluer ce RP c'était la première fois que je pouvais lire des posts de la princesse attitré du forum et je dois dire que j'aime beaucoup cette manière de raconter et faire progresser à la fois Ari et à la fois Megane. Créer un point de vue différent sur le personnage avec en plus un jugement derrière permet en réalité de mieux le définir et c'est très agréable.
Félicitation pour ta nouvelle maison ! J'espère que Megane va bien s'y plaire !
Hésite pas à me contacter si tu veux plus de précisions ou de retour ! Comme dab !