Le PNJ marchand, un commerçant très dynamique, fut ravi d'accueillir les deux jeunes femmes. Un immense sourire sur le visage, il gigotait de gauche à droite pour leur montrer ses produits divers et variés sur son passage.

"Bonjour les filles ! Le riz est par là-bas, vous en voulez pour combien de personnes ? Deux j'imagine car vous êtes ensemble pas vrai, pas vrai ? Haha, pour deux portions, j'vous prendrai 4 cols !! Et pour les bananes, mes belles longues bananes, j'vous en propose 5 pour 25 cols ! Ah et... Z'aviez d'mandé quoi d'autre déjà ? Ah oui, des haricots verts ! Alors, j'vous en offre une portion pour 5 cols, prix d'ami !"

Avec plusieurs clins d’œil et une gestuelle rapide, le PNJ se tut, désirant savoir la quantité que les demoiselles désiraient acheter. En tout cas, le gros homme n'avait pas du tout fait attention aux paroles de la fille en armure : il vendait de la bouffe, il était pas apothicaire.

Récap':

Spoiler:

Accepter échange : cuisse de grenouille x 2 ?

« J'ai hâte de voir comment tu cuisines ! Ce sera une première pour moi, je te devrais un service après ça !»

J’appuyais sur le rond bleu pour accepter les cuisses de grenouilles gentiment offertes par la voleuse. L’idée qu’on observe attentivement le moindre de mes gestes pendant que je cuisine me mets un peu la pression. C’est une première pour moi aussi de cuisiner pour quelqu’un d’autre, mais le fait que ce soit pour Sigrùn me rassurait quelque peu. Je lui souriais en secouant la tête lorsqu’elle me proposa ses services. Avoir une amie ici, c’est déjà beaucoup pour moi.

« Y a un truc que tu souhaites ? »

Qu’entendait-elle par « truc » ? Un objet, un souhait, un service ? La question me paraissait vague, mais j’avais tout de même bien compris qu’elle parlait de quelque chose pour m’aider. Je ne désirais que sa compagnie, pouvant enfin parler à quelqu’un qui je le sais, m’écouterais. Je ne répondis pas immédiatement à la question et pianotais sur mon interface.
En me plaçant derrière le plan de travail, je fis apparaître les cuisses de grenouilles devant moi. Je regardais Sigrùn en souriant et fis apparaître un couteau de cuisine dans ma main, le faisant tournoyais rapidement entre mes doigts. Je posai les yeux sur la viande et touchai du bout du couteau le met qui se coupa instantanément en plusieurs petits morceaux. Pas besoin de lever les yeux pour savoir que mon amie décryptait tous mes faits et gestes. Je mis tout simplement ma préparation dans un plat et l’enfournais. Les premières fois, j’avais eu du mal à comprendre le système du four dans SAO, je cherchais un bouton visible pour régler le temps alors qu’il ne suffisait, comme la plupart des objets ici, de lever la main. Je fis alors un petit geste devant la porte du four et réglai le temps à 5 min. La cuisson ne change pas vraiment, seulement ici, tout est très simplifier.

Je me replaçais à mon poste de travail et fis cette fois, apparaître le riz et les haricots verts. Déjà presque prêt, je n'avais qu’à les plonger dans l’eau chaude et attendre un peu. Tout en faisant cela, la question de Sigrùn continuait de me traverser l’esprit.

« Quelque chose que je souhaite ? »

Je laissais un petit silence avant de lui répondre le plus sincèrement possible.

« Ce que je veux, c’est aider le front ! Leur apporter mon aide pour sortir d’ici. Je ne suis pas assez forte pour me battre à leurs côtés, mais je souhaite les motiver, les encouragés, leur montrer que je suis prête à me battre avec eux ! Je veux seulement être utile… par n’importe quel moyen… »

Je m’étais laissé emporter par mes mots une fois encore, mais ces mots-là venaient du cœur. Je baissais la tête et me retournais pour entamer la cuisson de la garniture. Je sortis 4 bananes de mon inventaire, deux pour chacune me semblent être largement suffisant. Je les touchais du bout de mon couteau et comme par magie, elles se coupèrent en rondelles. Je les mis dans deux petits pots et entendis que le temps de cuisson des cuisses de grenouilles était écoulé. Je posai le plat contenant les cuisses de grenouilles cuites à point sur l’espace de travail, avant d’enfourner les deux petits pots avec les bananes dans le four et choisis de les faire cuire deux petites minutes. Ainsi, nous aurons des bananes légèrement caramélisées pour le dessert.

J’égouttais le riz et les haricots verts et les disposais à part égale dans deux assiettes, j’ajoutais les cuisses de grenouilles au dressage, finalisant ainsi mon plat. Je regardais la voleuse et en lui indiquant les tables un peu plus loin lui proposait de goûter à la recette que je lui avais concoctée. Je sortis le dessert du four et l’invitai à prendre place à table.

« J’espère que ça va te plaire »

Récap':

HRP:

Sigrùn installée, j’attendais qu’elle prenne une première bouchée avant de commencer également. Je ne sais pas pourquoi, mais une sorte de pression m’envahit. La peur de bien faire sûrement. J’avais vraiment envie de faire plaisir, mais s’il s’avérait que mes plats étaient immangeables, je pense aller chercher un étage pour m’enterrer moi et ma honte. Je me surpris à retenir mon souffle alors que la jeune femme mit une fourchette de haricots dans sa bouche. Elle ne disait rien. J’eus peur qu’elle n’apprécie pas un instant, mais à ma plus grande surprise, elle dévora son assiette comme si elle n’avait pas mangé depuis des jours. Je souriais, heureuse d’avoir pu lui offrir ce plaisir, et je continuais à prendre quelques fourchettes du repas que j’avais concocté, pas peu fière d’avoir réussi mon coup. Il restait un peu de riz et de haricots dans mon assiette, alors qu’elle se leva et s’approcha vers moi. Ne pouvant cacher mon étonnement lorsqu’elle me prit la main, je l’écoutais d’une oreille attentive.

« Faut que je te dise, c'était super bon ! »

Je soupirais de soulagement et souriais, avant me reprendre mon sérieux lorsqu’elle continua. Moi ? Aider le front en cuisinant ? C’était insensé, au front, on combat, on ne déguste pas des petits plats. Mais plus Sigrùn m’expliquait son point de vue, plus je sentis en moi une réelle envie de tester. Pourquoi pas après tout ? Tout un tas de questions me tournaient maintenant dans la tête, il fallut que la jeune femme reprît la parole pour me faire sortir de ma rêvasserie.

C’est vrai, la suite ! Je finis en deux bouchées mon plat et me levai de ma chaise pour aller chercher le dessert. En regardant un peu, j’aperçus que mes bananes n’étaient pas assez cuites et je les enfournais une minute dans le four. Ainsi, elles seraient parfaites et réchauffées aussi. Une petite minute qui passa bien vite. Mon esprit cherchait comment faire pour trouver quelques personnes qui pourraient me fournir des drops que je pourrais cuisiner pour améliorer mon niveau de compétence, si je devais m’acheter une cuisine, mais où et comment ?

« Te pose pas de question et fonce, banane ! »

Je sursautais un peu, n’ayant toujours pas l’habitude de son intervention en dehors des combats. Je sortis les deux pots du four et regagnais la table. Elle avait raison et je le savais. Ces questions, je ne peux pas ne pas me les poser, mais oui, il fallait que je tente ma chance. J’observais Sigrùn en souriant et lui dis d’un ton enjoué.

« C’est une super idée, merci ! Mais il y a juste un petit problème… »

J’attendais de voir sa réaction avant de lui tendre une cuillère et de continuer.

« Va falloir que je m’entraîne, mais surtout que je trouve quelqu’un pour me conseiller en terme de dégustation… Tu veux bien m’aider dans cette quête ? »

Récap':

La tête de Sigrùn me fit douter un instant, mais la jeune femme avait l’air bien heureuse de ma proposition finalement, ce qui me fit sourire. Je commençais à m’habituer à sa compagnie qui était d’ailleurs très plaisante. Cela fait du bien de discuter avec quelqu’un de temps en temps, en partageant un bon repas. Il faut vraiment que je fasse en sorte de remettre ça le plus souvent possible. Elle m’expliqua qu’elle avait beaucoup d’ingrédients de cuisine et qu’elle serrait ravie de m’aider dans mon objectif, je hochais simplement la tête en souriant en guise de réponse. Cela ne m’étonnait pas, au vu de la rapidité à laquelle elle avait vaincu son assiette tel un combat gustatif ! Elle mangea plus lentement son dessert et j’en fis de même alors qu’elle me demanda si je savais faire des gâteaux. Très bonne question, je n’ai jamais essayé, mais pourquoi pas, je devrais pouvoir réussir à faire un gâteau assez simple avec mon niveau. Je n’eus pas le temps de lui répondre, qu’elle me posait une autre question.

« Dis-moi que comptes-tu faire maintenant ? Je veux dire par la suite ? »

Encore une question assez vague, mais je savais très bien quoi répondre. Je posais ma cuillère, ayant fini de manger, et répondit en souriant.

« Sortir d’ici ! Tout simplement ! »

Mon sourire tranchait avec la gravité de notre réalité, faisant comme si cette tâche était aussi compliquée que d’ouvrir une boite de conserve. Notre conversation dura bien longtemps, le temps ne nous préoccupait pas, comme figé. Je compris qu’elle voulait m’aider et j’en fus très honorée. Beaucoup de sujets furent abordés, vie réelle ou vie ici, plats préférés et mobs les plus ridicules, tout y passait et nos éclats de rire raisonnaient dans la pièce. L’impression d’avoir toujours connue la demoiselle et en même temps de ne pas la connaitre se mêlait dans mon esprit. Ce n’est que la nuit tombée sur l’Aincrad, que nous nous sommes séparées après s’être ajoutées comme amies, en nous promettant de bientôt nous revoir pour une nouvelle dégustation.