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Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï]

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MessageSujet: Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] EmptySam 3 Sep - 11:47

Le 19 mai, 18ème étage, 9h58

Ah bêh, v'là t'y pas une bouffée d'mélancolie?! C'était chez moi !! Enfin, tout ici ressemblait au petit village de mon enfance, à quelques exceptions près. Les terres cultivées, les petites maisons modestes, l'odeur de la campagne : tout me rappelait que bébé Rikka avait un jour connu ça. Et qu'elle s'était éclatée, la garce ! Combien de temps avait-elle passé à se cacher derrière les arbres pour écrire un bouquin débile de sorcellerie inventée ? Combien d'heures avait-elle réservées à la création d'une pierre philosophale faite de terre séchée mêlée à des herbes diverses qui s'était émiettée dès qu'elle avait voulu la présenter au monde entier ? Et combien de fruits et de légumes avait-elle piqués aux paysans voisins afin de les bouffer sans même les laver ? Ah oui!- à combien de reprises avait-elle poussé sa petite sœur habillée dans la rivière glacée d'automne aussi ? Marchant dans les minuscules ruelles du tout petit village, je ne pus que sourire en admirant ses détails anodins qui me rappelaient tant de choses. Je savais pas ce que je préférais cela dit. Même si la campagne était un endroit calme et serein, j'aimais trop les jeux vidéo, les manga et toutes les nouvelles technologies pour abandonner la ville. La vision des toilettes du Turfu, celles dont la cuvette se levait automatiquement à l'approche d'un être vivant et dont la chasse se tirait seule dès que la personne soulagée se levait, me transperça le crâne de façon incroyable. La Rikka de dix ans s'était aussi éclatée lorsqu'elle les avait rencontrées...

« Bref. Je fais quoi aujourd'hui ? »

Je savais même pas pourquoi j'étais venue ici, sans doute le hasard et le manque d'attention m'avaient-ils joué un tour ? J'eus à peine le temps de me poser la question une deuxième fois avant de sursauter et de me réveiller totalement, l'oreille aux aguets. Bordel, y avait une église ici ?! Pfeuh, le bruit de ses cloches était hyper désagréable !! Mon village d'avant, il était si petit qu'y avait même pas d'église dedans d'abord ! Et en plus, personne était croyant ! Je crachai un gros mollard comme une malpropre avant de sortir sans m'en rendre compte du village. M'allongeant sur le dos d'un coup sec qui m'aurait fait carrément mal dans la réalité, j'ouvris d'un geste mon inventaire. J'avais trop de trucs inutiles. Mais je savais pas à qui les vendre. Les PNJ étant trop radins, je voulais absolument me rabattre sur des PJ. Mais comme j'aimais ni le contact, ni la parlote, ni les gens, ben... Je gardais mes objets.

« J'avais pas passé un accord avec une meuf pour les ingrédients d'alchimie... ? »

Encore fallait-il retrouver son nom dans tous mes traitements de texte désordonnés. Si je me souvenais bien, c'était pendant ma grande vente à l'étage huit ? Je m'entêtai à chercher mais abandonnai au bout de quelques minutes : j'étais trop bordélique. Roulant au sol pour que ma poitrine se trouvât collée à lui, une envie soudaine me fit lever les fesses et tendre les bras. Je commençai à faire des pompes au calme, tout en continuant à partir mentalement dans tous les sens. Et dire que je m'étais toujours arrêtée à deux dans la vraie vie... Ici, je pouvais en faire des milliers sans véritable effort. Sans pouvoir m'en empêcher, je me pris à éclater de rire au souvenir de la première chose que j'avais faite ici : faire des abdos. Marcher m'ayant été trop compliqué au début, je m'étais posée par terre pour faire des trucs idiots sur le plancher de la ville de départ. Soupirant, je continuai mon exercice, ne faisant aucunement attention à ce qui m'entourait.
Ilamaï :


Dernière édition par Ritcha le Sam 3 Sep - 19:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] EmptySam 3 Sep - 18:36

"Enfin un étage sympathique ! La campagne, c'est parfait pour prendre un peu de repos et surtout pour chercher un terrain à acheter pour que je puisse enfin développer ma compétence d'agriculture plus que via mes montées en niveau. Enfin ... Si y'a pas trop de monde. Je n'aimerais pas qu'on vole ma technique non plus. Faut voir, et puis ça doit être plus cher qu'à l'étage 1 où les vrais guerriers passent peu ou alors ne s'intéressent que peu à ce qu'il se passe hormis dans les échoppes.

J'étais sûr que je pourrais trouver des choses intéressantes, et peut être un autre filon de Cols, qui sait ? Je me suis mis à marcher dans le village, furetant un peu partout sans vraiment parler à quelqu'un. Ce qui m'intéressait, c'était plus l'architecture rurale, pour le citadin que j'étais IRL c'était totalement nouveau. Je passais devant la "petite" église peu avant que les dix coups de cloche retentissent. Au début, j'ai pensé à une alerte, mais comme personne ne semblait inquiété, j'en ai rapidement déduit que c'était seulement les heures qui passaient.
Et qui passaient vite à mon plus grand désarroi. Cela faisait déjà 4 heures que j'étais sur pied, le soleil commençait à monter dans le ciel, et moi, je n'avais rien fait de constructif de ces 4 heures, même si, au fond de moi, j'étais content d'avoir découvert ce village.

Il ne manquait plus que le petit message "Achievement unlocked : 18th village" pour qu'un vrai sourire s'affiche sur mon visage, malheureusement, c'était surement quelque chose qui manquait sur SAO. Enfin, on n'avait pas tout découvert non plus, peut être qu'en fouillant plus on ne finirait pas découvrir ce quelque chose qui débloquerait les messages de succès.
Les petites maisons devinrent de plus en plus rares alors que je m'éloignais du centre du village avant de laisser place à une immensité de champs, au final... Avoir des terres ici passerait peut-être inaperçu. Je ne savais qu'en penser, et j'avais besoin de temps pour réfléchir encore.
Je continuais mon chemin au fil des plantations, avant de repérer une silhouette faisant des mouvements "haut-bas" des pompes quoi... Oui, je dis bien une silhouette puisqu’après avoir aperçu de qui il s'agissait, ce phénomène que j'avais rencontré quelque jours plus tôt, je voulus oublier tout de suite ce que je vinsse de voir. Seulement le chemin n'allait que dans sa direction.

"Je ferais comme si je ne l'avais pas vue." Pensais-je

Puis lorsque j'arrivais vers elle, toujours en train de faire ses pompes, j'ai repéré une mandragore un peu plus loin derrière. Je lâchai alors un grand soupir avant de m'avancer vers elle, plus pour la plante rare que pour la jeune femme et passait sans même lui parler.

Ritcha:
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MessageSujet: Re: Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] EmptyDim 4 Sep - 17:42

L'ombre qui frôla la mienne et qui passa furtivement dans mon champ de vision fit cesser tous mes mouvements. Restant un temps de la même position d'exercice, seule ma tête se déplaça pour mieux jauger la situation. Curseur vert, grande taille, mèches brunes et mi-longues, tous ces éléments m'avaient royalement ignorée. Et c'était tant mieux. C'était bien la première fois que je me lâchais devant un « public », j'avais pas très envie d'expliquer mes actes. Je remis ma tête en place et oubliai la partie arrière du joueur, seule bout de lui m'ayant été visible. S'il avait été un orange dans l'âme, il m'aurait déjà sauté dessus et agressé avec un joujou pointu après tout. A moins qu'il existât des PK joueurs ? J'aurais bien voulu faire un concours de rapidité de pompes. Niveau vitesse, j'étais pas mal quoi.

Faisant s'embrasser l'herbe et mon bidon, je tendis les bras et levai mes jambes pour les laisser retomber d'un coup. Je répétai ce geste plusieurs fois à rythme régulier avant de me lasser et de rouler, rouler, rouler au sol, à gauche, à droite, fermant les yeux pour tenter d'oublier que je me faisais chier. La flemme s'étant emparée de moi, la motivation pour taper des monstres, des gens ou des arbres s'était totalement cassée. Et pourtant ! Je devais sans doute tenter de nouveaux mouvements avec ma masse. Grâce à ma prise de niveaux ayant eu pour conséquence l'amélioration de ma force, j'arrivais à la porter plus facilement à présent et du coup, je pouvais faire des trucs hyper stylés grâce à ma célérité - très élevée grâce à mon équipement - et, surtout, à ma compétence d'Acrobatie. J'avais tellement remercié les mobs qui m'avait permis de droper ces vêtements, pour certains usés, quand je m'étais rendue compte que je pouvais les porter grâce à Armure. Bon, les couleurs et les noms des machins allaient pas du tout ensemble et je devais avoir l'air d'une folle pas du tout fashion, mais qui s'en souciait : j'avais un casque sa mère, ça claquait sa grand-mère !

« J'm'ennuie. »

Me levant d'un coup, je tournai sur moi-même afin de regarder autour de moi pis décidai d'avancer en faisant des grands pas, ne pliant les jambes sous aucun prétexte. Regardant discrètement derrière son épaule, je vis que c'était des fleurs violettes qui préoccupait le monsieur. Agenouillé et concentré, je vis la barre de cueillette à moitié remplie. Un Alchimiste ou juste un adepte des récoltes en tout genre... ? Sans crier gare, je poussai d'un coup de pied bien placé son petit fessier (en réalité, c'était plutôt le bas de son dos mais c'était plus doux à l'oreille...) et fis deux sauts en arrière, attendant la chute lente du snob.


Dernière édition par Ritcha le Sam 1 Oct - 17:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] EmptyLun 5 Sep - 1:11

Je l'avais entendu se relever et marmonner "J'm'ennuie". Qu'est-ce que je m'en fichais ce n'était pas mon problème.
Elle avait qu'à faire des quêtes et trouver des alliés avec qui elle s'entendrait, chose plutôt difficile vu la personne. C'était peut-être pour ça qu'elle était toute seule, les gens la fuyaient. En même temps, elle était trop bizarre et difficile à vivre, ce n'était pas une femme cette joueuse, mais un barbare viril.
Je n'aimais pas ces gens farfelus qui s'éloignaient beaucoup trop des normes auxquelles on est habitué. Une femme c'est pas fait pour fracasser des gens et porter la moustache.
Je soupirais tout en continuant de ramasser cette mandragore qui, elle, me faisait les yeux doux n'attendant que moi pour être cueillie. Soudainement, ma barre de cueillette à moitié pleine disparut et je me sentis partir en avant tandis qu'une légère douleur s'éveillait en bas de mon dos. Je me suis étalé de tout mon long et comprenant qu'elle m'avait poussé, je me relevais en grognant, les poings serrés et les sourcils froncé. :

"Ça va pas, espèce d'emmer.... J't'ai fait quoi pour que tu me mettes un coup et m'empêches de cueillir ces mandragores ? Je ne pensais pas te trouver ici, et voir ces mandragores m'aura inciter à m'approcher, si j'avais su, j'aurais continué mon chemin ! Et te connaissant, la réponse va être une simple "non réponse" "

D'habitude calme, je m'emportais avec elle. Étrange, ça ne me ressemblait pas. C'était surement parce que je devais me la coltiner pour la seconde fois. La première fois, je ne la connaissais pas, mais là... C'était différent. Il fallait tout de même faire bonne impression, je devais maîtriser mes mots et ne pas trop l'insultée.

"Prends du recul, ça ira mieux ensuite" pensais-je

J'ai rapidement enlevé la poussière de mes vêtements en tapotant dessus, cet étage était rempli de poussière, c'était probablement lié aux travaux des champs et au côté rural poussé du côté de l'agriculture que l'on en trouvait tant et partout. Une pollution comme une autre, la ville ça a une pollution sonore, lumineuse, chimique, toxique... La campagne, une pollution "naturelle". En suivant ce raisonnement, on pourrait presque dire qu'on était bien que chez soi... Chez soi... Je n'avais pas encore de chez-moi, et surtout personne avec qui habiter, une maison, seul... Ce devait être horrible.


Je lançais un nouveau regard à cette dingue avant d'ajouter :

"Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu t'es perdue, encore ?"


Je n'avais pas vraiment envie d'entendre la réponse, j'abandonnais donc ma pauvre mandragore qui n'attendait rien d'autre qu'une place confortable dans mon inventaire et commençait à reprendre la route pour visiter l'étage.
"Faut pas que je reste trop avec elle, sinon elle va me rendre fou." Mes pensées étaient surement vraies.
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MessageSujet: Re: Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] EmptyLun 5 Sep - 8:52

Dans un manga, j'avais appris que savoir quelle était la chose qui énervait le plus une personne, c'était parfaitement la connaître. Néanmoins, je supposais maintenant qu'on se devait d'avoir déjà vu ses visages joyeux et triste avant de passer à cette étape. J'aurais dû un peu plus réfléchir avant de demander soudainement à une personne lambda de ma fac ce qui la saoulait le plus dans le monde. Bref, trop de choses me revenaient en mémoire, mais c'était pas le moment : cette chute, elle avait été trop belle. Et le visage agacé de cet inconnu était drôle, avec cette terre sur sa joue. Bizarre qu'il eût pensé à dépoussiérer ses vêtements mais pas à essuyer son visage, après tout, il avait dû voir sa plante violette de très près. N'empêchait que j'étais assez surprise. Il me parlait assez familièrement (il avait même failli sortir un gros mot quoi, c'était assez génial!) et surtout, comment qu'il savait qu'j'étais une adepte de ce qu'il appelait la « non réponse », ou le silence verbal, pour les amateurs d'oxymores ?! Le regardant continuer à chasser la poussière de son équipement (très pauvre, soit dit en passant), je commençai à le reluquer avec sérieux et précision. Soit c'était un stalker, soit il faisait partie de ces gens que j'avais croisés et dont les traits me revenaient pas. Tout le monde avait la même tronche aussi !- ce qui était normal pour des Japonais... Mais au moins, il avait pensé à un petit détail original en changeant la couleur de ses yeux, comment qu'il était trop girly ! Il me balança une nouvelle question avant de s'éloigner, tranquillou. Les gens étaient décidément bizarres. Depuis quand on partait avant d'avoir les réponses qu'on était censé vouloir attendre puisqu'on les avait demandées ? Un énième regard sur son dos, une utilisation d'Acrobatie pour sauter très loin et j'atterris à sa hauteur, tentant de marcher à son rythme, parlant sur le ton de la conversation.

« J'arrive pas à m'en empêcher. Quand quelqu'un s'agenouille comme ça, j'ai l'impression qu'il attend que je le pousse. Pis, on va dire que c'est bien fait pour toi. Rien n'est pire qu'être ignoré donc rien n'est plus dégueulasse qu'ignorer. »

Et bim!- tu croyais qu'j'allais jouer le rôle de la prévisible et faire ce que t'attendais : ne pas répondre ?! Le pire, c'est que j'avais dit la vérité. Voir deux jambes tenir faiblement en équilibre, remarquer un verre d'eau au bord de la table, constater que la tronche d'une personne était pile dans l'angle du gâteau à la chantilly, apercevoir une personne à un pas du précipice, ça me donnait trop envie de filer quelques pichenettes bien placées et d'admirer plusieurs cabrioles incroyables. Étant humaine et ayant donc la plupart des attentes de tous les autres êtres humains, je pensais qu'il l'aurait compris.

« Et je me suis pas perdue, je me perds jamais. »

Là, par contre, c'était un chouia moins honnête. Les sourcils froncés et les joues à moitié gonflées, je tentai de digérer son "encore". Y avait que moi qui avais le droit de me dire ça !! C'était un manque de respect total de sa part ! Comme pour ma première annonce, je l'avais pas regardé : j'en avais marre de tous ces gens trop grands et j'avais un incroyable complexe d'infériorité métrée à chaque fois que je devais lever la tête pour discuter avec "politesse", les yeux dans les yeux. Ayant enfin remarqué l'absence des maisons, j'avais sorti ma masse par réflexe et étais en train de m'amuser avec, la faisant tourner dans tous les sens, appréciant cette superbe facilité au maniement.

« Tu vas pas chercher ta fleur ? T'es Alchimiste ou ton but, c'est d'offrir des bouquets ? »

J'avais toujours su ce que je voulais dans la vie. Et en cet instant, c'était ne pas me faire chier. Quoi de mieux alors, que d'en apprendre plus sur le cerveau d'un visage que j'allais oublier... Une deuxième fois, d'après ses indices ? Pis, puisque cette personne semblait irritée par mes propos, valait mieux pour moi de créer un interrogatoire sur sa vie : tout le monde adorait raconter sa vie, mes années passées à m'adapter à untel me l'avaient bien fait comprendre. Mais ça va aussi vite me gonfler ça. Il fallait trouver une activité cool à faire, avec ou sans lui !!

Récapitulatif :
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MessageSujet: Re: Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] EmptyLun 5 Sep - 23:58

Alors qu'elle me débitait ses stupidités, je comptais le nombre de remarques auxquelles je devais réagir, elle était particulièrement énervante et je n'allais décemment pas la laisser bavarder seule, surtout si je pouvais lui relancer une pique ou deux. C'était pire de l'entendre parler que de rester sans réponse... Pas sûr, au moins j'avais un compagnon pour quelque temps.

"C'est dégueulasse d'ignorer ? C'est encore pire que de devoir, t'écouter, faire la morale. Et puis..." Je m'arrêtais de parler quelques secondes avant d'ajouter un mot incisif "Menteuse." Prenant une nouvelle pause après ce mot, je poursuivais la conversation. "Comme je vois que tu ne te souviens pas le moins du monde de qui je suis, je vais te rafraîchir la mémoire. Enfin, j'aurais aimé le faire, mais je n'ai pas récupéré de neige au 6e étage... "
Je lâchais un petit soupir face à mon propre humour, avant de continuer : "la mandragore attendra, tant pis. Et puis ce n'est pas comme si j'allais pouvoir la ramasser avec un ouragan derrière mon dos. "

J'accélérais le pas, c'était typiquement le genre de personne avec qui je détestais rester lorsque j'étudiais, à coup sûr, elle était tatouée sur la moitié du corps et fréquentait les quartiers chauds de sa ville. C'était peut-être l'une des clés qui me manquaient pour comprendre comment elle pensait, ne pas avoir vécu dans un tel milieu, c'était peut-être aussi ce qui manquerait à mon commerce... Tant pis. De toute façon, rien ne disait que mes théories étaient correctes.

"Je suis alchimiste, les bouquets, j'en ferais lorsque j'aurais des clients à qui les vendre. Mais... Je t'ai déjà dit ça, Ritcha."

 J'insistais sur son pseudo, tentant de lui faire comprendre qu'avoir une mémoire aussi courte ne lui serait jamais profitable. À moins que ce ne soit le fait qu'elle s'en fichait totalement de moi ? Dans ce cas pourquoi me suivait-elle encore ?J'avais vraiment du mal à la comprendre, ça me rappelait tous ces types qui traînaient dans les cybercafés ou dans les salles d'arcade, je les comprenais pas et je n'avais pas besoin de le faire... Maintenant, je me sentais un peu obligé de me pencher sur le cas de cette fille... Ça m'ouvrirait peut-être à quelque chose de nouveau.

"Qu'est-ce que tu fais là du coup ? Un peu de détente ?"

Nous nous approchions d'un champ de blé doré parsemé de quelques épouvantails qui ressemblaient plus à des monstres que nous aurions dû affronter plutôt qu'a ces pauvres mannequins qu'on pouvait voir dans les films. Je n'avais pas fait attention jusque-là, mais elle avait sorti son arme. Elle s'attendait à un assaut ? Ou alors c'était son instinct de barbare viril... Je ne le saurais sans doute jamais, sauf si quelque chose nous agressait dans l'immédiat et dans ce cas-là, j'étais loin d'être prêt.

"Tssk, c'est dommage"

J'avais parlé à haute voix, c'était sorti tout seul, le reflet de mes pensées... Je ne savais même pas si elle m'avait répondu quelque chose, mais ce soleil et les reflets dorés du blé m'avaient mis l'image d'une jeune femme blonde et resplendissante dans la tête. Une jeune femme désirable, au teint halé, un peu comme cette fille qui était à ma droite en économie... C'était une occidentale venue pour ses études, je la reverrais surement pas si jamais je m'en sors.
Maintenant à ma droite j'avais un nain, c'était un peu comme ça qu'on pouvait la décrire.
Bourrue, petite, barbare, mais j'espérais qu'elle allait montrer plus que ça de sa personnalité, je suis sûr qu'on a tous un petit truc qui fait qu'on pourrait être moins détestable que ce que les gens peuvent percevoir parfois.
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MessageSujet: Re: Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] EmptyMar 6 Sep - 16:11

Accélérant le pas comme mon interlocuteur, allant même jusqu'à sautiller régulièrement pour rester à sa hauteur, je me surpris à analyser chacune de ses paroles. Avant qu'il ne sorte mon nom – qu'il avait d'ailleurs bien accentué, sans doute pour me mettre mal à l'aise – je l'avais déjà retrouvé dans mes souvenirs grâce à ma sérieuse écoute. Les seuls garçon que j'avais matés dans le labyrinthe du sixième étaient le binoclard charmeur et... Ce mec devant moi, par déduction. Mais si le fait qu'il pouvait crier mon nom m'avait semblé banal, j'avais quand même eu du mal à cacher ma surprise quand il m'avait traitée de menteuse. Même mes parents me l'avaient jamais sortie celle-là ! Bah, faut dire que j'arrivais toujours à mettre toutes mes conneries sur le dos de ma sœur et à me faire discrète ; après tout, j'étais la petite fille parfaite. Si avant l'adolescence, on n'avait jamais osé me le dire parce que j'étais très convaincante, la suite de ce manque était dû à mon silence. Ce silence qui réussissait à mettre mal à l'aise n'importe qui, surtout lors d'une contemplation faciale pointue. Me mettant juste en face du bonhomme pressé de me quitter, sans sourire et sans le regarder, j'avais poussé un soupir théâtral en levant les mains sur le côté, signe du je-m'en-foutiste par excellence.

« Oh, je suis démasquée. Sinon, ta tentative de blague a échoué. Et puis... »

J'avais sorti les premières remarques sur un ton railleur, légèrement dégoûtée qu'il soit au courant de la plus grande de mes faiblesses : le sens de l'orientation. Devant lui, je me gênais pas pour continuer à jouer avec mon arme lourde car, si jamais il craignait de se prendre un coup, il avait qu'à ralentir la cadence. Bref, j'avais fini sur une pointe plus sérieuse, marquant une très courte pause avant d'enchaîner.  

« Pourquoi tu continues à me poser des questions si tu n'aimes pas m'écouter ? »

Comme à chaque fois que j'étais réellement intéressée par la réponse, j'avais parlé correctement, mettant la négation mais n'allant pas jusqu'au vouvoiement, que je jugeais ici absurde. J'avais toujours pas compris pourquoi je sortais des phrases aussi courtoises dans ces moments-là, mon côté paysan se voyait-il détruit par ma curiosité ?! En attendant, j'avais pas envie de répondre à ses interrogations. Bien sûr, c'est parce que ça t'pète pas, pas juste parce que tu sais pas toi-même la réponse! Tout en marchant à reculons, je ne pus m'empêcher de le toiser avec un air de défi en répondant à son monologue.

« Si tu veux que je laisse ton fessier en paix, tu peux toujours me payer pour que j'y touche pas quand tu seras agenouillé devant moi. Ah et, comme t'es un vrai alchimiste, je dois avoir des ingrédients pour toi. 28 cols l'unité. »

C'était carrément sympa, sachant que les PNJ les vendaient à quarante cols !! Enfin, quand ils en avaient, je supposais ? Comme j'm'étais jamais intéressée à ça, j'avais des lacunes. Un coup d’œil lancé sur le côté me rappela que la prudence était de mise par ici. Utilisant Analyse, j'appris ce que je voulais savoir sur les Épouvantails et, surtout, sur ce mec après m'être retournée vers lui. En ayant vu son équipement merdique, je m'étais doutée que son niveau devait être pitoyable et j'étais pas déçue sur ce point. D'après mon Analyse, il était au niveau quatorze. Étant verte, je devais pas être si éloignée de la vérité ; dans tous les cas, il était sûr et certain qu'il était pas au niveau vingt. Ce qui amenait à cette interrogation : qu'est-ce qu'il foutait là ?

« Tant qu'j'y suis, Heidi, t'as besoin d'un garde du corps pour ramasser des fleurs ? »

Après tout, j'avais qu'ça à foutre.

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MessageSujet: Re: Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] EmptyMar 6 Sep - 21:57

Alors qu'elle marchait à reculons, j'observais ses mouvements de bras pour éviter de me prendre un coup de marteau qu'elle aurait surement justifier de "dommage collatéral" comme l'aurait fait un barbare, mais sans ralentir le pas, j'avais encore de nombreuses choses à faire, et trouver un espace bien pour mon magasin ou des champs n'était pas aisé.
Je l'écoutais en silence jusqu'au moment où mon regard se posa dans ses lunettes dans lesquelles je vis que j'étais encore sale, j'avais complètement oublié d'essuyer la terre de ma tête.
Du revers de ma main gauche, je faisais tomber la terre qui restait en grommelant un vague "Merci". J'espérais qu'elle comprenne que je remerciais ses lunettes plutôt qu'elle. Au moins, elle verrait qu'elle était agaçante, si elle comprenait...

J'avais été interpellé par le fait qu'elle veuille me vendre quelque Cols et le temps que je réfléchisse aux ingrédients dont je pourrais avoir besoin dans le futur, elle avait prononcé un mot étrange.
"Heidi ? C'est quoi ça ? Tu penses que c'est mon pseudo ?"

En fait, elle avait vraiment tout oublié. Ça me déprimait, comment on pouvait faire pour s'en foutre des autres aussi royalement ?

"Et puis tu ne m'as pas dit ce que tu faisais ici aussi, aussi ... je euh...Euuuuh... Ta façon de faire est un peu étrange, ce n'est pas comme si je n'aimais pas t'écouter. J'aime bien avoir de la compagnie"

J'avais réussi à bafouiller une réponse qui n'était pas tout à fait vraie, je n'aimais pas du tout l'écouter et sa façon de faire. Je n'allais pas refuser sa compagnie, même si j'avais hâte qu'elle s'en aille si tant est que je trouvais un autre compagnon. Je continuais d'avancer, le blé laissa place à une autre céréale que je n'arrivais pas à reconnaître sans m'en approcher.
De l'orge peut être... Pas sûr. J'aimais bien cet étage, et puis je n'étais pas tout à fait seul.

"Pour les ingrédients, ça dépend de ce que tu as ! Tu as des algues bleues ? Enfin, fais-moi une liste et je verrais si je t'achète quelque chose. Et tu es une mercenaire ou c'est juste que tu veux rester avec moi un moment ?"

Elle avait finalement réussi à m'attirer sur un terrain qui me plaisait : le commerce. Si ça se trouve, j'avais peut-être une potentielle alliée devant moi.
Il ne faudrait pas qu'elle me fasse de la mauvaise pub tout de même... Je pense que c'est le moment d'en apprendre un peu plus sur ses capacités, et ce qu'elle recherche. J'arriverais peut-être à la faire parler sur ses objectifs. Même s'il me semblait difficile d'arriver à un tel point tellement elle évitait de parler d'elle-même.
C'était bien la première fois que j'acceptais de rester avec une personne aussi bizarre, mais c'était une expérience à essayer. Ça aurait surement des répercussions positives.

"Tu sais, j'ne suis pas spécialement beau -Je laissais sortir un très faible "et toi non plus" de mes lèvres, espérant qu'elle ne l'entende pas- tu peux marcher en regardant où l'on va ça sera surement mieux pour toi."
Je ralentissais alors le pas pour aller voir ce qui était cultivé dans le champ plus loin, ne savant pas trop si des monstres si cacheraient, j'hésitais un instant avant de tendre la main vers la tige de céréale que je reconnaissais alors : du malt. Si la bière était craftable ici ça aurait pu être bien... Je me tournais ensuite vers la jeune femme, attendant une réponse à au moins l'une de mes questions. Elle ne s'était pas à nouveau murée dans le silence, si ?
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MessageSujet: Re: Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] EmptyMer 7 Sep - 16:05

Les yeux écarquillés, j'avais continué à l'écouter jusqu'au bout avant que des exclamations s'échappent de mes lèvres à mon insu, me stoppant dans ma marche à reculons.

« Tu connais pas Heidi ?! La petite fille des montagnes, qui est toujours un peu sale et qui s'éclate dans les prairies ?! Mais... Mais... Mais tu crains. »

A présent, il n'était malheureusement plus crade, sans sa gadoue sur le visage... C'était limite désolant d'ailleurs,s'il l'avait gardé, j'aurais pu encore me moquer de lui. Après un soupir, je croisai mes bras puis, rapidement, je l'achevai.  

« Elle aussi, c'est une grosse paumée alors, en fin de compte, ce surnom te va vraiment bien. »

Adepte de tous les dessins animés du monde, j'étais très déçue et quand même pas mal sur le cul. Ce mec avait pourtant l'air d'être un pur Japonais et surtout, il semblait avoir mon âge, même un peu plus ! Comment il pouvait ne pas connaître et ne pas avoir compris ce super sobriquet que je lui avais dégoté ? Soupirant de nouveau fortement, je me rappelai sa réplique embarrassée, nouvelle preuve de sa concordance avec la petite fille des montagnes. Pauvre Heidi, elle aime pas beaucoup la solitude alors ? Bichette ! Je pris un air faussement dramatique pour le toiser silencieusement une nouvelle fois, avec un minuscule sourire ironique. J'avais décidé de ne pas répondre à sa question. Parce qu'il te saoule, bien sûr, pas juste parce que tu sais pas ce que signifie le mot « mercenaire ».  

En vérité, j'étais vraiment étonnée par ce type et par moi-même. Par ma personne parce que je parlais quand même beaucoup et que j'étais pas encore lassée. Par lui parce que j'avais bien compris ses répliques « esthétiques » et que ça m'avait plu. Paradoxalement, même si je mentais la plupart du temps, j'adorais les gens honnêtes. Et là, il était clair qu'on était ni beaux ni hyper moches. Et pis, je me rendis compte avec ses remarques que mon corps avait décidé de lui faire confiance sans me le dire. Marcher à reculons ou fermer les yeux en restant agrippé à une personne était pour moi la preuve d'un sentiment de sécurité et d'une forte croyance en la bienveillance de l'autre. Parce qu'on pouvait s'accrocher qu'à ses indications pour ne pas se faire mal. Bref. Bizarre. Je décidai de survoler sa remarques, restant devant lui et décroisant mes bras pour m'amuser encore avec mon jouet, accessoirement mortel, détaillant le champ du regard. Les monstres n'allaient pas tarder à cavaler, puisque monsieur avait osé se servir au calme en céréales. Enfin, j'imaginais que ça comptait, c'était quand même un bras, si je me rappelais bien la description que j'avais lue ? Mais pour l'instant, il y avait pas encore du mouvement, les mobs avaient peut-êt... !

Bondissant, je pétai la tronche de l'empaillé, réussissant à le frapper deux fois, la première au « visage », la seconde à ce qu'on pourrait appeler sa cuisse droite. Retrouvant le sol, je ne pus m'empêcher de sourire en me rendant compte de la facilité déconcertante avec laquelle j'avais réussi à détruire la bête aux griffes recourbées. Bon... Au vingt-cinquième étage, ça se déroulerait sans aucun doute pas comme ça, mais c'était quand même une petite fierté ! Retenant ma respiration, je remarquai que nous étions de nouveau seuls. Moi qui pensais encore devoir lever la masse en voyant au dernier moment un curseur rouge ! Je me tournai vers Heidi en recommençant à faire tourner mon marteau, ouvrant une nouvelle fois mon menu pour regarder mon inventaire.

« On peut la droper ton algue bleue ? Si non, je peux pas en voir. Et euh... »

Je marquai un temps d'arrêt afin de regarder avec méfiance autour de nous, de m'approcher de lui les sourcils froncés et les lèvres remontées, et de murmurer comme si c'était réellement un secret.

« J'ai que du venin de Mygale Géante en vrai, en cinq exemplaires. »

Je savais pas du tout à quoi c'était utile. M'éloignant un peu, je posai soudainement le haut de mon arme au sol, dans un bruit dangereux.

« En fait, je sais que ton niveau est bas. Pour ma part, et tu as pu le constater, je fais partie de la cour des grands. Si tu me paies, je veux bien rester avec toi toute la journée pour te protéger, sans t'empêcher de cueillir des fleurs. »

Et si tu me paies pas, je pense que je vais finir par t'obliger à rentrer dans ce champ pis utiliser ma capacité de Dissimulation pour te laisser seul face aux monstres, jusqu'à ce que tu te décides à accepter ou à crever. Heureusement que je l'avais pas sorti celle-là... Ce type était sympathique, mais rien n'était mieux que le fric, non ?

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MessageSujet: Re: Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] EmptyJeu 8 Sep - 1:47

Légèrement impressionné par les prouesses au combat de la guerrière, je m'interrogeais rapidement sur l'utilité du dit venin, ainsi que sur la possibilité d'avoir une mercenaire à mes côtés.
Seulement le surnom "Heidi" me revint en tête, ce n'était pas possible que je reste avec quelqu'un qui me comparait avec cette fille de dessin animé. Et puis c'était elle la paumée dans l'histoire, pas moi.

"La paumée, c'est toi à cause de ton sens de l'orientation. Ce n'est pas parce que j'oublie des vieux dessins animés que j'le suis. Fallait s'en souvenir pour comprendre la référence, et j'suis plus un gosse depuis bien longtemps alors ce n'est clairement pas les premières choses qui me viennent en tête."

Je me plantais alors devant elle, engageant la conversation dans les domaines intéressants, ceux qui se rapportaient à l'argent.

"Pour les venins, je t'en prendrais trois unités pour 20 cols pièce et non, je ne compte pas te payer pour m'accompagner. Tu n'es visiblement pas capable de me laisser ramasser une plante sans m'envoyer voler d'un coup de pied, ou pire de marteau ! Je ne t'ai rien demandé à la base... Et puis ce surnom-là, oublie tout de suite. Pas les mêmes couleurs, pas la même mentalité. Une fois que tu seras devenue sympathique, on en reparlera, ok ?"

J'étais prêt à faire des efforts, c'était une potentielle cliente, une pub sur pattes, et une fournisseuse, je n'allais pas cracher dessus tout de suite, finalement. Et puis fallait bien lui concéder qu'elle avait un minimum de capacités au combat, même si elle n'était pas capable de connaitre la définition du mot mercenaire puisqu'elle m'demandait de payer pour ses services... Qui étaient juste désagréables au possible puisqu'elle était insupportable.

"Pis... Ce n'était pas si mauvais que ça, la baffe que t'as collée à l'épouvantail... "

Pourvu qu'elle ne prenne pas ça comme un aveu de faiblesse, elle serait encore plus énervante si c'était le cas. Peut-être qu'en lui collant le fait qu'elle ne me soit pas vraiment utile sous le nez, elle sera moins sur ses grands chevaux.

J'suis peut-être plus bas niveau, ce n'est clairement pas une raison pour venir faire du chantage.

"Si jamais, pour les algues, c'est que pour la compétence de cueillette. Donc pas besoin de toi, ce qui implique que je ne débourserais pas la moindre pièce autre que pour l'achat de tes venins. "

Je me rendais compte que ne pas lui laisser le temps de répondre était impoli, mais pourtant efficace pour qu'elle parle moins. J'étais vraiment sur les nerfs avec elle, je devais me calmer sinon elle risquait de m'en coller une qui m'enlèverait un bon paquet de points de vie.
Je pris une longue inspiration, toujours planté dans le champ avec elle, je savais que les monstres n'allaient pas tarder à débarquer à cause du bruit, mais j'prendrais la fuite, si jamais.


Dernière édition par Ilamaï le Jeu 8 Sep - 23:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] EmptyJeu 8 Sep - 22:50

Ma bouche forma malgré moi un joli « o » complété par mes yeux, très étonnés après ses mots. J'avais oublié que certaines personnes pouvaient posséder de vraies boules. Et d'ailleurs, mes souvenirs me rappelèrent que je n'avais réussi à faire payer ma présence et mes services que par des meufs. J'avais expérimenté cette technique que sur le sexe faible et zappé le plus important ici : le machisme, phénomène ancré au plus profond de l'être humain masculin. Une fille qui protégeait un garçon?- mais c'était un comble, une humiliation, une preuve de faiblesse pour le porteur de chibre !! Néanmoins... Ce type était décidément très particulier. Ceux que j'avais rencontrés avaient tous pris des gants avec moi, faisant de leur mieux pour me mettre à l'aise alors que j'étais détestable et surtout, que je leur avais rien demandé. Je lui souris sans m'en rendre compte, appréciant son ton cassant comme une masochiste approuvait les coups de fouet sur son fessier.

Heureusement pour lui et ses oreilles facilement irritées, j'avais plus envie de parler. Répliquer serait lui voler ce dernier mot qu'il avait si bien mérité. Pis surtout, il semblait buté et sûr de lui en affaires, je pourrais rien lui soutirer, tenter de l'arnaquer était donc une perte de temps. Comment ça « arnaquer » en plus ? C'est lui qui m'arnaque avec ses vingt cols! En vérité, j'en avais aucune idée. J'avais essayé de vendre un unique item par rang une seule fois à un PNJ que j'avais trouvé voleur et avais gardé les prix proposés en tête. Pour moi, les objets dropés avaient donc la même valeur conformément à leur rang, les équipements et ce qui permettait de les fabriquer à part, selon leur niveau de bonus. … En fait, tant qu'il y avait tout plein de zéros derrière d'autres chiffres, j'étais contente du prix de vente. Le problème avec lui, c'était que les soixante cols qu'il me proposait me faisaient pas assez vibrer. Pis sérieux, pourquoi il en voulait que trois, il était amoureux de ce chiffre impair dégueulasse, comme tous les autres ?!

Je me détournai de lui d'un coup de talon, pour marcher droit devant moi d'un pas assuré mais toujours trop court, en continuant de jouer avec mon arme. Si j'arrivais à détruire un Épouvantail en deux mouvements consécutifs assez rapides pour qu'il ne réplique pas, je me ferais facilement tous les mobs de cet étage, pouvant même m'en taper plusieurs d'un coup. Lui par contre... Je me demandai quel était son vrai niveau. S'il était là, c'était parce qu'il avoisinait celui de l'étage nan ? Bah. Le lui demander m'était pas venu à l'esprit et en plus de ça, j'en avais en réalité, rien à battre. Penser à tout et n'importe quoi était juste le meilleur moyen de contrer l'Ennui et, je l'avouais, penser à moi commençait à me gonfler. J'abandonnai rapidement mon idée de taper du mob par-ici. J'allais pas lui mâcher le travail : il comptait cueillir des fleurs tout seul à la base, autant lui laisser tout ce qui allait avec. Que ce couillon se rende compte de sa bêtise. Ah. Le renard, incapable d'obtenir ce qu'il souhaitait, s'en alla lâchement en critiquant la qualité du fruit placé trop haut pour lui.

Je soupirai puis me retournai une nouvelle fois d'un coup, tournant sur moi-même, décidée à revenir sur mes pas pour changer d'étage grâce au téléporteur. Passant à côté de lui, je frôlai le bras de mon interlocuteur passé, faisant comme s'il n'existait pas, gardant mes pupilles blasées sur l'horizon. Il me fallait juste, juuste, juuuste, retrouver sa petite plante violette pis je trouverais l'entrée de la ville. On était pas allés ben (pas de faute de frappe, c'est une façon d'parler wesh!) loin après tout... Non ?
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MessageSujet: Re: Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] EmptyVen 9 Sep - 0:16

Elle était passée à côté de moi sans rien dire, comme lorsqu'elle était venue me trouver dans les grottes du 6eme. Sauf qu'à la différence d'il y a quelques jours, aujourd'hui, elle partait en silence, ignorant mes réponses et mes interrogations.
Cette réaction ne me surprenait pas, elle venait de montrer sa faiblesse face à l'ennui ou l'agacement que je pouvais lui apporter également. Ce qui me surprit en revanche, ce fut moi, mes mouvements et ma réaction face à ça. Peut-être avais-je conscience qu'elle avait attiré 5 épouvantails sur nous sans les voir. Peut-être que je ne voulais pas perdre quelqu'un pourrait me fournir en ressources, malgré le fait qu'elle refusait mon prix. Il fallait être bon commerçant en tout temps. Ou alors peut être qu'instinctivement, j'avais voulu qu'elle reste pour ne pas être tout seul.
Mon bras avait bougé tout seul et mes jambes avaient suivi sans tarder, je me suis retourné vers elle et j'ai posé ma main sur son épaule.

"Tu vas où ? Tu sais rentrer au moins ? "

Pourquoi je demandais ça ? Je n'en avais pas la moindre idée, j'aurais dû dire autre chose... Et c'est ce que je fis

"Tu veux plus rien me vendre ? T'aimes pas les questions, c'est ça... Tssk. Dans tous les cas, les ennuis sont là"

Je pointais alors du doigt l'un des épouvantails qui s'approchait rapidement de nous.
"Avec tout le raffut qu'a provoqué ton marteau, c'est à toi de prendre tes responsabilités et de fracasser ces magnifiques pantins qui me rapporteront certainement un peu d'expérience "
J'enchainais par une phrase presque murmurée : "on pourra peut-être s'arranger pour les loots. "

J'espérais au fond qu'elle n'ai pas entendu, ça me permettrait de garder ma part du butin tranquillement, mais le marchandage, c'était le marchandage. Et puis, ça me faisait presque rire de lancer à ce nain de prendre ses responsabilités, eux qui ne boivent que de la bière et crachent sur les elfes à longueur de journée, ce n'était clairement pas le genre de personnes qui assumaient leurs actes.

Je défouraillais ensuite ma lame de la main droite et cherchais une potion, que je n'avais plus, de l'autre, lâchant au préalable l'épaule de la barbare et me mettant en position de combat. Cette fois, j'avais besoin d'elle, mais comme c'était sa faute, je n'allais certainement pas la payer.
L'épouvantail abattit ses griffes sur moi, et ma barre de vie descendit une première fois tandis que je répliquais. Normalement, c'était à moi de prendre l'agression, fallait au moins que je fasse ça.
Je me préparais alors à prendre des coups, c'était un peu le but d'un tank, mais je n'aimais pas ça du tout. Me prenant deux nouveaux coups de la part des épouvantails, je grimaçais de douleur et me tournais vers celle qui était à l'origine de cette douleur, pas les épouvantails, mais la guerrière, indirectement.
J'espérais que mon regard en dirait suffisamment long pour ne pas avoir à parler, puisqu'elle semblait ne pas apprécier ça.

Mes pensées étaient un peu confuse, mais je réussis à mettre au clair une phrase dans ma tête : "Me laisse pas s't'eu plait." , phrase qui ne traversa jamais mes lèvres, fallait pas abuser.

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MessageSujet: Re: Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] EmptyVen 9 Sep - 21:08

ALERTE !!! Alerte !! Il te touche!!! My God, c'était quoi son problème, d'où il osait rentrer en contact avec moi comme ça ?! Sa main chaude fit frissonner toute entière mon épaule mais la sensation désagréable ne s'arrêta pas là, progressant dans mon dos pour faire vibrer tous mes membres. Totalement figée après m'être tournée d'un coup vers lui, les yeux encore plus exorbités que précédemment, j'avais ouvert grand la bouche de surprise. Bordel, le coup du traîître! J'avais appris grâce à un livre que la technique du toucher était la base de la manipulation et qu'elle était même naturelle, et depuis je voyais comme ennemis tous ceux qui la pratiquaient. Moi qui pensais que ça n'arrivait qu'aux autres, j'étais à présent une victime !! Alors qu'est-ce i m'voulait Heidi, pourquoi qu'il employait la manière forte hein ?!

« Tu vas où ? Tu sais rentrer au moins ? »

Albatar ! Implicitement, Heidi me répétait que niveau orientation, j'étais une immense brêle et qu'il le savait très bien. Le tout tranquillou, au calme, sans aucun complexe, avec sa voix habituelle comme si c'était normal de m'balancer ça dans la tronche. Mon poing gauche non armé commença alors à se former, lentement, doucement, mais sûrement. Alors comme ça, ce type avait si peur de la solitude qu'il voulait continuer à traîner avec une paumée, quitte à lui poser des questions, lui qui détestait tant sa voix de paumée. Plus j'y pensais, plus ce sobriquet semblait juste pour me qualifier en réalité, et c'était sans doute ça qui m'énervait vraiment. Car comme disait l'autre, après tout, « y a qu'la vérité qui fâche ».

Mes doigts à moitié pliés gagnèrent en vitesse de contraction au fur et à mesure que l'imbécile déblatérait ses conneries. Comme tous les bons membres de la gente masculine, il tentait de rejeter la faute sur les autres. Et en l'occurrence, il le faisait sur mon ego déjà bien insulté, et ce gratuitement, par sa personne. Ça m'amusait plus. Car si je me souvenais bien, c'était à cause de LUI que le premier Épouvantail s'était montré, avec son bras de curieux irréfléchi attiré par je-ne-sais quelle céréale, à cause de LUI que j'avais dû me trémousser SEULE avec mon arme et à cause de LUI que les autres s'étaient rameutés. Il se prenait pour qui pour oser me dire ça, lui qui n'avait de force que dans les mots, mais en vérité rien de génial dans son boxer pixelisé d'enfoi... !

Attends. C'était quoi ce regard de chien battu ?! On t'a fait bobo alors maintenant tu viens chialer ta mère... ? A vue d’œil, il avait perdu plus de trente pour cent de ses points de vie alors que la jauge du monstre attaqué avait à peine bouger. Connaissant les statistiques des mobs, il pouvait facilement manquer de bol et se faire buter en quelques coups critiques. Qu'est-ce qu'il foutait là, sérieux ? Mes lèvres bougèrent seules.

« Tu payes avec ton fric. Ou tu payes avec ta vie ? »

Je parlais bizarrement ni de ma présence, ni de mes services. Le fixant, droit dans les yeux et la tête levée, je le fusillais même pas du regard. C'était bon, j'étais totalement lassée, complètement blasée et démotivée, j'avais rien envie de faire à part me mettre au bord d'une montagne, les pieds pendus, les membres frissonnant à cause d'une brise trop fraîche. J'aimais le froid que dans ces moments-là d'ailleurs. Il avait tapé un des monstres, alors il avait maintenant l'agro. Je pouvais me casser sans risquer de me faire attaquer par derrière, puisque monsieur allait sans doute commencer à hurler des mots tels que « sale lâche » ou « assassin » et continuer à frapper et à se faire frapper... Combien de fois avant de finir en poussière bleutée ? J'en avais plus rien à foutre de sa vie, mon poing s'en était même allé, sans même m'en parler. Stoïque, le regardant toujours avec intensité, je restais là sans jouer avec mon arme. Même marcher, j'en avais plus envie.

Ilamaï :
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MessageSujet: Re: Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] EmptySam 10 Sep - 3:35

C'était sans aucun doute une mercenaire, mauvaise mercenaire, mais mercenaire tout de même.
Sa question et son attitude me firent froid dans le dos, elle allait me laisser mourir ici ? Son air dégoûté, m'en donna la certitude, elle n'allait pas faire la moindre chose pour moi.
"Un nain, un vrai."

Alors que l'image du nain ne pensant qu'à sa pomme me traversait l'esprit, l'épouvantail que j'avais engagé attaqua dans mon dos et me projeta légèrement en avant dans la direction de celle qui comptait m'abandonner à mon sort.
Je reprenais mon équilibre et reculais dans la direction des épouvantails
"Je te déteste sincèrement la misanthrope, tu vas me laisser crever là ?"
Je frappais à nouveau l'épouvantail qui répliqua sans tarder bientôt suivi par l'un de ses confrères empaillés.
J'avais mal, très mal, et j'étais mal aussi.
"Aaaaarg" je lâchais alors un cri de douleur, signe de ma propre faiblesse, avant de me féliciter intérieurement pour ma stupidité, j'étais sûr qu'elle m'aurait aidé, mais elle était encore plus atteinte que ce que je pensais.
Erreur de calcul fatale ... j'avais pourtant l'impression qu'elle avait apprécié certaines remarques... Sûrement une illusion.
De nombreux pixels de mon corps s'évaporèrent alors qu'un troisième ennemi se joignait à la fête
"Ça ne va pas se terminer ici ! Je n'ai pas le droit !"

J'ne savais pas ce qui l'avait fait réagir ainsi, moi certainement, pourtant, je n'avais rien fait ou dis de spécial ...
Je changeais de nouveau de direction pour maintenant m'éloigner du groupe agressif pour me diriger vers l'unique personne à la fois passive et agressive
Je reculais face aux assauts des mannequins ma barre de vie avait chuté bien en dessous des 50%

Qu'est-ce qu'il fallait que je fasse ?

"Tssk, c'est chiant ce qu'il se passe"
Je réfléchissais à toute vitesse, mais j'avais bien peu de temps...
Une fois arrivé au niveau de la jeune femme, je tentais un pari quitte ou double.
On était trop engagé dans la zone pour fuir l'agression sans mourir, alors j'allais essayer de réveillé un peu la furie au marteau.

Alors qu'elle me regardait, appuyée sur le manche de son marteau dont la face contondante était posée sur le sol, je pris route l'assurance que je pu trouver malgré mon état, me redressait en lui lançant un regard a la fois impérieux et confiant avant de lui coller une baffe monumentale de la main gauche en ajoutant :

"Si j'te fais chier, autant l'dire et ne pas me suivre, mais là, j'ai besoin de toi. Ne fais pas ta pu... Réveille-toi bon sang !
Peut-être que je te payerais un verre et on aura le temps de régler nos différends après si jamais t'as un truc a dire, bordel ! "


Je n'y étais pas allé de main morte, mais ses stats devaient compenser et minimiser l'effet de la baffe, j'espérais tout de même qu'elle finisse par perdre ce regard vide...

J'étais paniqué à l'idée de mourir, ce n'était pas comme ça que j'imaginais ma mort et c'étais loin de correspondre au " dommage" que j'avais prononcé sur ma mort il y a quelques jours.

Enfin bon, je venais d'entrer sur le domaine sauvage de cette barbare, si y avait une solution, c'étais celle-là

"Move on !"
Il ne manquait plus qu'une bonne basse et une batterie et le show était parti...
Show qui se terminerait par ma mort... Où peut être par une mort plus cruelle offerte par cette timbrée dans les jours qui viendraient.



Dernière édition par Ilamaï le Lun 12 Sep - 22:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] EmptyDim 11 Sep - 19:01

Ça f'sait quoi ? Cinq ans ? Ouais, je crois bien que c'est ça. La dernière baffe qu'on m'avait filée datait de cinq ans, ça faisait donc longtemps que j'en avais totalement oublié la sensation. Par rapport à celle-là, elle avait quand même été plus douce, mais elle était aussi venue d'un mec que j'avais énervé. Avant les déménagements, j'étais une des trois têtes à claques de ma maman, adepte de toutes les douleurs physiques infantiles telles que les impressionnants coups de pied au cul et les furtifs bouts de martinet dans les dents... Après, j'avais été forcée par les wesh d'arrêter mes conneries et j'avais rendu mon uniforme de vilaine fille (que je n'enfilais vraiment que lorsque rejeter la faute sur ma petite sœur était impossible). Ce fut donc un super retour de la gifle qui s'offrit à moi à cet instant, avec ses brûlures, ses rougeurs, ses picotements et ses impressions d'être une gamine injustement réprimandée. Et ce bruit!- comme j'étais encore un peu joufflue, la succincte et brusque note de musique s'éleva, vibrant de ma joue à mes oreilles, pour ensuite venir perturber l'air environnant. Combien de fois allais-je ouvrir ma bouche de surprise aujourd'hui ?

« J'aime quand ça claque. »

N'avais-je pu m'empêcher de murmurer en me tenant la joue, sans que la douleur ne vienne empêcher ce sourire en coin de s'étirer tout doucement. Ce jeu était vraiment bizarre. Toutes les sensations étaient là, seule la souffrance ne pointait pas le bout de son nez. En tout cas, Heidi avait réussi à me réveiller totalement et à gagner toute mon attention, non pas avec sa violence mais avec cette expression : « je te payerai un verre ». D'après le même livre sur la manipulation, obtenir un oui maximisait les chances d'obtenir d'autres oui ultérieurs. Commençons avec un verre, on finira avec un château, bro'. Fermant le poing et pivotant d'un coup de talon, je lui filai le plus gros coup de poing que j'avais jamais foutu à quelqu'un de toute ma vie, comptant sur lui pour projeter le joueur un tout petit peu plus loin des monstres et, surtout, pour faire ce que j'avais pas l'habitude de faire : le rembourser.

« Je t'aide, tu les achèves. »

Détournée de lui avant d'avoir vu le résultat de mon agression, sachant déjà que sa jauge n'avait pas bougé car seules les armes pouvaient blesser dans ce jeu, j'avais commencé à siffler et à menacer les vilains mobs à l'aide de mon marteau levé. Je savais pas du tout si j'avais pris l'agro grâce à ça ; toujours fut-il que le premier et le deuxième coups que je portai à ma proie la plus proche énervèrent les autres. Tuant donc le premier Épouvantail bien en avance sur les quatre derniers, grâce à deux pirouettes brutales, je décidai de faire quelques pas en arrière pour me rapprocher du crétin brun. Je n'allais pas seulement lui sauver la vie : j'allais aussi jouer au bouclier humain, prendre les coups à sa place, tout ça pour le laisser encaisser le plus gros des points d'expérience grâce à l'attaque finale. Avec moi, ce snob égocentrique allait s'endetter à vie. Et il allait pas me "détester", il allait me haïr.

Sans attendre, j'agressai un nouvel empaillé, gagnant en agilité grâce à Acrobatie, l'utilisant pour ne pas me stopper dans ma lancée afin de montrer le dos du mob à la face d'Heidi... Si celle-ci ne s'était pas enfuie ? Plus que concentrée, je faisais de mon mieux pour tempérer mon second coup de marteau afin de ne laisser quelques points de vie aux méchants. Heureuse de voir les griffes acérées toutes proches les unes des autres, je tournai sur moi-même, bras armé tendu, afin de les séparer de quelques mètres et les déboussoler. Bondissant encore et encore, frappant encore et encore, me retenant encore et encore, je finis par voir toutes les jauges de ses ennemis à quelques pixels vides. Que faisait-il ?

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MessageSujet: Re: Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] EmptyLun 12 Sep - 23:48

Je m'étais latéralement envolé suite au coup qu'elle m'avait donné.... Rendu... Enfin, je ne savais pas trop si c'était justifié ou non mais dans tous les cas, ça a été l'annonciateur d'un désastre parmi les monstres.
Je n'avais jamais reçu de coups comme ça, j'en ai eu le souffle coupé. Cette fille était un ouragan, sa puissance dévastatrice et ses bruits de marteaux la rendaient vraiment comparable à une force de la nature. Elle était finalement fondamentalement différente de toutes les personnes que j'avais rencontrées jusque-là et je n'arrivais pas à la comprendre, pas à comprendre comment elle pensait, ce qu'elle voulait, ce qu'elle ne voulait pas.
Enfin si, j'avais bien compris qu'elle voulait de l'argent. Mais ce n'était surement pas sa seule motivation.
Je reprenais ma respiration, la regardant voltiger et frapper nos ennemis pour leur laisser seulement quelques pixels de vie. Pourquoi ne les achevait-elle pas ? Elle voulait me refiler de l'expérience ?


"Tsssk, je ne suis pas si faible que ça, je peux me les faire moi-même..." marmonnais-je
"Et puis tu ne vas pas jouer la mère poule avec un type dont la tête ne te revient pas et qui vient juste de te mettre une claque"


Claque ? Qu'avait-elle dit à l'instant ? J'aime quand ça claque ? Elle était maso ? Ou alors elle aimait particulièrement les choses salaces. Ça me rappelait maintenant une fille qui arrivait souvent à faire des blagues de SM et qui parlait de sexe à longueur de journée, surement par complexe.
Elle aussi était peut-être complexée... Ça ne m'aurait pas du tout étonné.
Je me relevais et regardais les épouvantails quasiment morts. Elle voulait que j'en achève certains ? Je m'élançais alors pour aller en achever un, puis un autre plus loin dans le champ puisqu'il avait reculé sous le choc du marteau de ma partenaire... Même si ce n'était pas vraiment ma partenaire, il ne valait mieux pas que je pense à elle avec un tel titre...

Un coup d'épée suffit à faire disparaitre les derniers pixels de vie de ces empaillés, mais je m'arrêtais alors qu'il en restait deux avec plus ou moins le même pourcentage de vitalité.

"Termine-les, c'est les tiens après tout. Et puis c'est un jeu d'enfant pour toi..."

J'admettais que ce n'était clairement pas mon domaine, la baston. Je songeais également à la reconversion, et si j'abandonnais ma compétence d'arme et d'armure ? J'aurais des Slots libres pour mes métiers.
Cette idée me fit rire intérieurement, j'aurais pu être quelqu'un de pacifique et d'entièrement commerçant. Seulement, je n'aurais servi à rien puisqu'il fallait bien que je récupère des ressources sans mourir !

Je rangeais finalement mon épée, me trouvant à bonne distance des menaces, je n'avais plus rien à craindre. Sauf peut être le monstre au curseur.... Vert.

"Dépêche-toi ! Je crois qu'il faut qu'on pa.... pa.... parle..."

J'avais aussi du mal à me faire à l'idée que j'allais devoir discuter avec elle. C'était une teigne, et en plus, elle allait me charrier sans arrêt, c'était sûr.
J'aurais sans nul doute besoin de beaucoup de chance à nouveau... Mais j'avais déjà pas mal puisé dans mon puit de chance pour avoir mes algues...
J'optais finalement pour un sourire presque confiant, je m'en étais sorti aujourd'hui et c'était déjà bien. Les autres épreuves ne seraient pas simple, et au final, la difficulté de ce jeu est liée aux joueurs. Ce qui le rend encore plus vivant, plus réel et donc encore plus dangereux puisqu'il est notre prison...
récap :

Ritcha:


Dernière édition par Ilamaï le Mar 13 Sep - 23:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] EmptyMar 13 Sep - 20:25

Il m'avait semblé qu'Heidi m'avait parlé après s'être chopé mon petit poing dans sa sale tronche, mais il avait fait ça si doucement que j'avais compris que dalle. D'autant plus que j'étais déjà partie dans le feu de l'action ! Sans doute avait-il grogné des choses débiles, puériles et inutiles comme le vulgaire macho à la dignité atteinte par une gazelle (moi) qu'il était. Il s'était quand même occupé de deux des quatre empaillés après ma déclaration, donnant ses coups si faiblards qu'ils me donnaient envie de le fixer avec pitié, avant de me laisser me défouler sur les mobs restants. Oui, je m'étais pas fait prier. Usant d'Acrobatie pour enchaîner quelques roulades peu gracieuses mais stratégiques avant de faire un bond maladroit mais assez haut, j'avais laissé s'entretuer les épouvantails en sautant au bon moment, juste avant que leurs griffes s'abattent sur mes orteils et surtout, sur leurs corps respectifs. Fière d'avoir mené à bien mon souhait improvisé, je dégageai la fenêtre des drops et des points d'expérience gagnés pour m'amuser de nouveau avec mon marteau. Enfin... J'arrêtai ça bien vite, me rappelant trop rapidement de la présence de ce crétin et de sa dette. Regardant sa jauge trop entamée, je m'approchai.

« Cette phrase, elle est utilisée que pour les ruptures non ? »

Et d'ailleurs, on me l'avait déjà sortie dans ce but. Prenant un ton morne et blasé, je soupirai avant de parler, en calant mon marteau entre mes cuisses afin de croiser les bras.

« Mais je crois que tu me dois la vie, alors on va pas se quitter maintenant. Tu vas me payer un verre c'est ça ? Le château sera pour plus tard. »

J'avais déjà détourné mes yeux de lui et posé un index sur mes lèvres après cette dernière remarque murmurée, pensive. Après de minuscules secondes, je finis par ouvrir un traitement de texte et la fenêtre d'un nouveau message privé.

« Ton pseudo. »

Il avait sans doute dû déjà me le dire mais je l'avais zappé, et je pensais pas l'avoir noté. Dorénavant, il fallait surtout pas l'oublier, il en allait de mon remboursement pour tous ces services apportés ! Écrivant la phrase « il me doit ce que vaut sa vie » suivie de deux points, j'attendis sa réponse. S'il me donnait un faux pseudo, je pourrais facilement le savoir en lui envoyant un message qu'il devrait lire devant moi. De plus, avec sa jauge quasiment vide, il était totalement inconcevable qu'il s'en aille seul. Et c'était tant mieux pour moi.

Récapitulatif :

Ilamaï :
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MessageSujet: Re: Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] EmptyMer 14 Sep - 0:29

Elle s'était approchée de moi alors que je triais mon inventaire pour qu'il soit parfaitement rangé, une chose surement inutile puisque je devrais le vider entièrement très bientôt lors de mes récoltes, je l'écoutais donc d'une oreille attentive, ma main bougeant à peu près seule pour s'occuper des menus de gestion, elle s'était décidé à parler ?

Elle avait donc parfaitement entendu pour le verre, mais c'était quoi cette histoire de château ? Elle avait donc parfaitement entendu pour le verre, mais c'était quoi cette histoire de château ? Puis pourquoi elle avait murmuré cette phrase ? Elle est bipolaire ?

"Je crois bien que c'est ça, une phrase pour les ruptures. J'en profite donc pour m'en aller puisque tu es déjà au courant pour mon pseudo, normalement. "

Je fermais alors les menus et m'éloignais lentement, veillant à ce qu'aucun monstre ne me détecte. Elle pensait que j'étais redevable à vie, elle rêvait sans nul doute. Elle m'avait mis dans un sacré pétrin, mais avait finit par m'en tirer. Elle m'avait mis dans un sacré pétrin, mais avait finit par m'en tirer.

"Si tu veux, je serai à la taverne sur la place en face de l'église aux alentours de 13 heures"

Il était bientôt 11 heures, ça me laissait le temps de rentrer pour commercer un peu.

"Pourquoi je lui dis ça moi...." marmonnais-je à vois basse.

J'en avais pas la moindre idée, je voulais être tranquille et voila que je me permettais de l'inviter à ma table... Ça allait être folklorique, je pensais qu'on ne mettrait pas plus de 10 minutes avant de s'engueuler, si elle venait.
Je l'observais un peu, sa position me faisait penser à celle des pimbêches qui hésitent avant de faire quelque chose. C'était bien la seule partie féminine que j'avais trouvée en elle. Finalement, ce n'était pas tout à fait un barbare et je n'allais pas m'en plaindre, surtout si elle finissait par venir.
J'étais visiblement en train de changer, jamais je n'aurais fait une chose pareille il y a quelque temps. Jamais je n'aurais invité quelqu'un à ma table alors que son comportement était tout simplement inadapté à mes goûts. Je haussai les épaules et attendis qu'elle me rejoigne, sans un mot. J'avais pourtant dit que je la retrouverais à la taverne si elle avait que ça a faire de venir me voir... Ça n'allait plus, je devais prendre un peu de repos...
Et ce n'était pas elle qui m'en apporterait, malgré sa vocation de mercenaire.

L'attente me parut longue, étrangement longue. Son marteau entre les jambes, elle attendait quelque chose, ou alors réfléchissait. C'était pas plus mal, elle sortirait peut être pas n'importe quoi la prochaine fois qu'elle parlerait...
Il n'empêche que c'était sympa à voir cette façon de se battre au marteau, je me demandais si il y avait beaucoup des gens comme elle... Ça m'aurait étonné qu'on me réponde que la majorité de la population lui ressemblait, et heureusement, sinon je serais mort.
"Bon... Ramène toi !"

Ritcha:
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MessageSujet: Re: Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] EmptyJeu 15 Sep - 18:19

Ma main figée et pliée à côté de mon traitement de texte, j'étais encore une fois restée choquée. J'lui avais sauvé sa vie d'assisté et il me remerciait même pas ?! C'était un mot, un petit mot !! Il avait même pas ouvert et fermé la bouche d'hésitation, comme ça m'arrivait souvent lorsqu'il me fallait aussi montrer ma reconnaissance à quelqu'un. Si j'avais fait tout ça de mon propre chef  et sans aucune supplication de sa part, je l'aurais vraiment trouvé cool mais là ! J'avais envie de lui défoncer sa tronche, sur laquelle les yeux implorants et morts de trouille avaient disparu. En plus d'être macho, cet abruti était ingrat !

« Bon… Ramène-toi ! »

… Mais bordel, fallait savoir ! Il voulait de moi ou pas ? Ce type faisait partie de ces héroïnes de shojo hyper nian-nian, indécises et tsundere ou quoi ?! Un moment, il me dit qu'il se casse, l'autre il me donne rendez-vous et au final il m'ordonne de le suivre ?! Je haïssais les ordres et c'était pas son p'tit cul encore tout chaud (référence à l'expression « avoir eu chaud au cul », si jamais la compréhension est difficile) à cause de sa mésaventure avec les empaillés qui allait me faire changer d'avis. J'avais été incroyablement patiente, hyper serviable et carrément clémente avec lui, fallait peut-être qu'il s'en re… Nom-du-sein-droit-de-la-Bonne-Vierge-Marie-qui-a-fait-un-enfant !- serait-ce cela, qu'on appelait la gentillesse ? Mes sourcils se froncèrent et j'avançai dangereusement vers l'incapable, les poings et les dents serrés.

« J'ai complètement zappé ton pseudo et tu le sais très bien !! Bordel, tu t'prends pour qui pour m'parler comme ça ? J't'ai sauvé ta vie d'mes deux et t'as rien trouvé de mieux pour me remercier que de m'emmener dans une taverne pour soûlards croyants en plus ?! Ça m'étonnerait même pas que tu le sois, d'ailleurs, avec tes cheveux longs dégueulasses de biker et ton comportement de macho ! Tu m'dois la vie alors fais pas l'con avec moi, bât...»

Je m'arrêtai d'un coup pour avaler la salive qui manquait de m'étouffer et surtout, reprendre mon calme et mes esprits, totalement perturbés par la colère et la destruction de mon dernier record de paroles. J'avais voulu prendre le joueur par le col mais même en abîmant mes pointes de pied, ça aurait fait ridicule. Je m'étais donc contentée de lever la tête pour le regarder dans les yeux et de prendre une de mes positions les plus agressives possible. Jambes fléchies, poings bien fermés sur les côtés dont un  tenant fièrement le marteau, pec' avancés et choix du visage le plus… « effrayant » que je possédais. En vérité, je devais plus faire rire qu'autre chose avec ces lunettes qui cachaient mes yeux fous. Il n'empêchait que ma critique sur son physique avait été vraiment petite, gratuite, puérile. Nulle.

« Pff, il a qu'à pas avoir des touffes plus longues que les miennes. J'm'excuserai pas. »

Je m'étais retournée sans attendre de réponse – de toute façon, il valait mieux pas qu'il en apporte une négative s'il voulait pas balancer de l'huile sur le feu – et m'étais dirigée dans la direction qu'il avait voulu emprunter (… peut-être?). J'avais essayé plein, plein, pleiin de fois dans ma vie de me laisser pousser les cheveux, mais rien n'y faisait : ils m'embêtaient toujours arrivés en-dessous des épaules, si bien que je pouvais pas m'empêcher d'acheter quelqu'un pour les découper avec violence. Alors le fait qu'un garçon arrive à faire plus d'efforts que moi et à les supporter plus longtemps, ça m'escagassait grave ! Alors que je commençais à penser aux poils par milliers que je devais maintenant posséder dans la réalité, je me stoppai soudainement. Le traître. C'était un piège pour dégager ses responsabilité et ma personne de son chemin ça ! Je me retournai une nouvelle fois d'un coup pour marcher à grand pas vers lui. Me positionnant à côté du personnage, posant le haut de mon marteau sur l'épaule la plus proche de lui, comme pour fabriquer une barrière improvisée entre nous, je calai l'arme entre mes bras croisés et fixai la route droit devant moi.

« Entrée, plat, dessert, boissons : je veux tout. »

Je m'accrochai alors à une de ses manches, ma main tenant le vêtement comme l'arme. S'il pensait s'en tirer sans rien me donner juste en m'énervant, c'était raté, même que !  
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MessageSujet: Re: Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] EmptyJeu 15 Sep - 23:53

Pourquoi j'avais fait ça... Oh misère, damnation et stupidité ! Je devais être sacrément maso pour m'être arrêté et attendre, même si au bout du compte, si elle se paumait ça m'aurait mis mal aussi.
Je lâchais un soupir en la regardant s'approcher de moi d'un pas décidé et avec un air agressif. Au moins, elle avait dû réfléchir et comprendre que déblatéré des conneries ce n'était pas la meilleure chose à faire. Elle leva alors les yeux vers moi, dans une position fort étrange, elle se prenait vraiment pour une naine barbare.
Je me retenais de rire et lui adressait un regard froid, je n'aimais pas cette allure défiante qu'elle prenait. Je n'avais rien à prouver, elle non plus. Elle était juste meilleure que moi. Elle commença à parler et ses mots me surprirent un peu, elle avait retenu une insulte-comme moi un peu plus tôt, c'était une identification ?- , mais ne s'était pas privé d'insulter mon physique et ma façon d'être. Je détestais particulièrement les préjugés, on m'avait déjà fait la remarque sur mes cheveux, que j'ressemblais à un croyant, ou un hippy. L'un des loubards de ma promotion l'avait fait, j'l'avais laissé dire, sans m'en préoccuper. Si encore, c'était vrai, ça ne m'aurait pas dérangé, mais ce type n'avait pas pris la peine d'apprendre à me connaître et ça m'énervait. Elle aussi avait agi sans me connaître...
C'était chiant, la majorité des hommes se ressemblait vraiment.
Elle fit demi-tour, marmonnant un peu. Avant de revenir soudainement vers moi et de me tenir la manche ! La voilà qui me tenait par la manche ! Je n'étais pas son père, et encore moins son copain. Si j'étais le premier, je l'aurais éduqué autrement et si j'étais le second, je serais déjà mort... J'espérais sincèrement qu'elle n'avait pas une mauvaise réputation qui aurait pu me déteindre dessus si quelqu'un nous voyait.

"Ouais, on verra ça une fois installés à la taverne. De toute façon, je ne compte pas m'arrêter seulement pour grignoter ou boire. Par contre, je ne suis pas sûr que tu ai tout à la fin du repas..."

Je pris donc la direction du village, évitant désormais les champs car ma barre de vie était bien trop basse pour que j'aille prendre des risques, j'voulais pas finir empaillé moi aussi. Elle me suivait, sa démarche agressive semblait l'avoir quittée, par contre elle ne me lâchait pas du tout... À croire que j'allais vraiment jouer au petit ami qui emmenait sa copine au restaurant, pour un rôliste, c'était d'une banalité... Et d'un ennui aussi... Enfin là, ça promettait d'être vraiment peu commun, avec ce taré...

"Au fait, merci pour le coup de main. Je ne sais pas si je m'en étais sorti, j'aurais bien pu fuir, surement, mais c'était risqué... "

Elle m'avait surement sauvé la vie, oui. Fallait que je sois réaliste, mais je ne voulais pas qu'elle me tape sur les nerfs après que je lui ai dit ça.

"Pour le pseudo, j'espère que tu pourras faire un effort de mémoire, c'était y a pas si longtemps. Et ça équivaudra au salaire que tu me dois pour te guider jusqu'au village"

Je laissais s'échapper un léger rire, j'espérais avoir détendu un peu l'atmosphère.
Les champs défilèrent, je marchais encore plus vite qu'a l'aller et rien ne m'attendait puisque j'avais déjà fait le chemin en sens inverse.

"C'était une blague bien sûr, mais parlons plus sérieusement parlons commerce, tu ne voulais pas me vendre des trucs ? "

J'hésitais un peu, était-ce une bonne idée de parler commerce ? Elle allait encore s'énerver ou me demander des Cols pour m'avoir sauvé...

"Ou alors mieux, t'aimes manger quoi ? "

C'était nettement mieux comme question, et si c'était une vraie naine barbare, l'appel de l'estomac devrait faire l'affaire et la rendre plus pacifique. Les murs de la cité se dessinèrent, et nous traversâmes les portes. Il y avait peu de monde, heureusement pour moi... Si en plus, je croisais Thelos à la taverne, ça ne l'aurait vraiment pas fait...

"J'espère q'y'aura pas Thelos... "

La route pavée n'était pas très large dans les ruelles et il y avait seulement la place pour nous deux pour marcher côte à côte, en même temps son marteau n'aidait pas à réduire l'espace que nous prenions. Le cloché de l'église surplombait le village, il fut très facile de dénicher ensuite l'enseigne de la taverne où je voulais aller.

La pancarte affichait "La calèche". Ce n'était clairement indicateur d'une bonne taverne ou non mais on m'avait dit du bien de celle-ci il y a un moment. Je jetais donc un regard par la fenêtre pour apercevoir du mobilier de luxe et des plats en argent, fort bien présentés et bien garnis... J'allais emmener l'autre cinglée dans un restaurant luxueux ?! Ça allait me ruiner !
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MessageSujet: Re: Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] EmptyVen 16 Sep - 11:19

Non. Non non non, c'est un piège, te laisse pas avoir!! Même si son merci avait été détourné par ses paroles suivantes, il restait un merci et ça me faisait… Pas plaisir, mais ça... me soulageait ? Et je savais pas vraiment dire pourquoi. Sans doute parce que sans cette sorte de récompense verbale, j'aurais fini par réellement perdre toute humanité et par laisser crever les autres, même avec un possible paiement de leur part ? Mais il était pas l'heure de l'introspection, il était l'heure de l'écoute ! Fallait que j'en apprenne plus sur lui, sur ses objectifs et sur ce qu'il comptait faire pour et avec moi. Et fallait surtout que je retrouve son nom… Sans ça, je pourrais pas l'avoir dans ma poche jusqu'à la fin de sa misérable vie. A sa remarque concernant ma mémoire et mon argent, je lui avais lancé un regard dans lequel étaient mêlés la surprise et des milliers de fusils en action. Si bien que je lâchai un soupir d'irritation lorsqu'il se justifia. C'est ça, rattrape-toi va. Il avait même tenté la technique de l'humour, il était un manipulateur hors du commun, cette enflure ! Et maintenant, il tentait de détourner mon attention en parlant business ?! J'étais encore un peu énervée, je me devais de me calmer : rien de mieux que d'attendre un peu et de récupérer ses esprits avec un super steak.. Enfin…

« Je te vendrai les venins après le repas. J'ai cru comprendre que tu connaissais bien la taverne. Elle est trop pourrie pour satisfaire tous mes désirs ? »

Je savais pas pourquoi je lui disais ça, pourquoi je me faisais passer pour une petite snob bourgeoise aux grands airs. J'avais toujours limité mes dépenses et mangé des trucs dégueulasses sans me plaindre, à tous les repas. Chacune des auberges et chacun des restaurants les plus médiocres et les moins chers de SAO m'avaient déjà accueillie dans leur sein et mon porte-monnaie en était ressorti après vingt minutes avec plaisir. Même si la nourriture était un des plus grands critères de bonheur, ici, elle perdait tout son sens. Son but premier était de faire taire les gargouillis des estomacs, on pouvait s'en passer sans mourir à présent. Bref. Malgré ça, à chaque fois que je passais devant un restaurant de luxe, je me demandais comment ce devait être, d'avoir la bouche en émoi. Mais j'entrais jamais dans ces bâtiments, je savais que c'était me faire du mal et en plus, rien que le fait d'y penser me mettait mal à l'aise : ils ne faisaient pas partie de mon monde.

Même si je le regardais avec méfiance et que je le lâchais pas, à chaque fois qu'on me parlait de bouffe, je ne pouvais m'empêcher d'être émerveillée. Surtout qu'il me demandait mes préférences, sans doute pour changer d'endroit si jamais celui auquel il pensait n'allait pas ! Je tentai de me raisonner encore et encore et de me dire de laisser en suspens la conversation dès que possible, de ne répondre qu'à la question sans divaguer et partir dans des délires mais...

« Sinon, j'aime tout ce qui est sucré. Les gâteaux, les fruits, les viandes toute tendres avec des sauces trop géniales comme la sauce aigre douce ! Aah, ça me fait penser au porc au caramel aussi ! Le ben bao est mon plat préféré, à chaque fois que j'y pense, j'en ai l'eau à la bouche ! Enfin… C'est pas vraiment un plat, puisque ça se mange à la main mais, mais !- c'est hyper sain en vrai, même si on dirait pas ! Ah, les crêpes aussi, c'est hyper cool et une fois, j'ai même tenté le mélange riz, kiwi et dinde : c'était trop-bon !! J'aimerais bien manger un Paris-Brest aussi et tout ce qui est flan, mille-feuilles, tartes aux fruits, tiramisu et… Et bref. Sache juste que je hais les patates. »

Tu vois, tu en dis toujours trop. Essuie ta bave s'il te plaît. Alors que j'avais souri et pris mon visage et mes mimiques de petite fille excitée pendant mon monologue, mes traits de vilaine « adulte » étaient maintenant revenus. Et sinon, j'avais bien compris sa dernière phrase ? Thelos ? Ça me dit un truc, je connais ce pseudo, je l'ai déjà appris ! Mais où, où? La fenêtre du restaurant devant lequel le mec s'était arrêté me donna la réponse. Les noms des bourgeois qui mangeaient dans ces assiettes pétantes étaient toujours composés ! Et Thelos Aeterna, c'était composé.

« Tu connais de façon intime le quarante-cinq ? C'est… Non, en fait, ça m'étonne pas plus que ça. »

Les deux étaient des plaies, alors c'était pas énorme qu'ils s'entendent bien.

« On dirait que là-dedans, y a plein de trucs. Mais... »

Je m'arrêtai d'un coup au bon moment. Manger dans un truc comme ça m'était jamais, jamais, jamais arrivé même dans la réalité. Je m'étais jamais sentie à l'aise devant ces trucs. Même si leur bouffe semblait magique, une partie de moi me répétait sans cesse que j'avais pas le droit d'aller dedans. D'ailleurs, c'était bizarre qu'un village de pouilleux possèdent un truc aussi cool. Remarquant le nom de la taverne, je ne pus m'empêcher de pouffer. La fenêtre avait dû être peinte, c'était obligé ! Un restaurant de luxe n'aurait jamais choisi un nom et un étage aussi ringards… Non ? Surtout que se faire appeler « taverne », c'était le comble de l'humiliation pour un truc comme ça ! Cet établissement devait cacher quelque chose. Faisant un sourire et serrant le vêtement du joueur que j'avais toujours gardé en otage, je me dirigeai vers l'entrée en sautillant.
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MessageSujet: Re: Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] EmptyVen 16 Sep - 17:18

Je me fichais un peu de ses réponses, comme si j'allais faire beaucoup d'affaires avec elle... Il me fallait simplement détendre l'atmosphère et la calmée pour que tout se passe bien.
Je regardais les vitrines des rares échoppes et l'architecture de la cité paysanne en marchant, espérant secrètement ne rencontrer personne pour que l'on ne m'assimile pas à cette dingue... Seulement était-elle toujours comme ça ? Je n'en avais pas la moindre idée, mais c'était quand même la deuxième fois que j'avais affaire à elle. Je pouvais donc plus ou moins estimer la chance que j'avais d'avoir à faire à son comportement habituel, et elles étaient malheureusement bien trop grandes...

Je fus cependant surpris par sa prise de parole sur ses goûts en matière de nourriture, elle avait l'air passionnée par la nourriture. Parler de ça lui avait fait changer de visage pendant quelques instants, le temps que mon regard vienne se poser sur elle après avoir contemplé l'ardoise magnifiquement bien taillée d'un toit de ce qui devait être un palace -ce qui était étrange pour un village rural- . Le sucrée, elle aime le sucré... Seulement, elle pense a tort que je connais l'endroit où nous allons... Ça va me retomber dessus encore.
Enfin, elle n'avait pas l'air spécialement difficile s'il y avait des choses sucrées, du caramel, et des fruits. C'était un visage bien enfantin qu'elle me montrait, s'en rendait-elle compte ? Ou alors c'était seulement parce qu'elle voulait absolument manger...

Sa remarque sur Thelos me laissa de marbre, forcément qu'on connaissait les meneurs du front, après, tout le monde n'était pas aussi proche du Mercenaire Rouge que moi, mais c'était surement exagéré les choses de dire que j'étais proche.
Par contre, si lui était là, la situation serait cocasse...
Elle m'entraîna soudainement en direction de la porte de "la calèche" sans finir sa phrase telle une petite fille capricieuse voulant se faire offrir quelque chose dans un magasin. Ou alors comme une copine qui voudrait aller faire du shopping, sauf que c'était ni ma copine et que ce n'était pas non plus une boutique pour faire du shopping

"J'espère qu'on trouvera quelque chose de pas mal, on m'avait conseillé de venir ici. Par contre, qu'est qui te gêne ? Tu n'as pas fini ta phrase. "

Une fois arrivé devant la porte du "restaurant", j'observais rapidement le mur, espérant trouver un menu ou quelque chose du genre, mais seule la grande porte de style renaissance nous attendait.
J'avais encore en tête le type assis en face de la fenêtre, un verre à pied rempli d'un liquide pétillant, probablement du champagne, dans la main, des couverts argentés, et une assiette bien remplie de légumes agréablement bien disposé dans celle-ci et accompagnés d'une grosse pièce de viande et d'une sauce que je n'avais pas reconnu. Si c'était ça le plat principal, j'en aurais au moins pour 250 Cols pour le repas complet...
J'ouvris la porte, dévoilant un long couloir éclairé par de nombreuses lampes contenant des bougies, ou de l'alcool peut-être. Au sol, un long tapis orné de lys et dans le coin de la porte, une corbeille pour parapluies. Ce n'était clairement pas une vieille bicoque moisie... On trouvait sur les murs, entre chaque lampe, des tableaux représentant une calèche transportant diverses personnes, et a divers endroit notamment des lieux qui n'étaient sans doute pas de cet étage, mais qui étaient resplendissants.
Je posai mon regard sur la jeune femme qui m'accompagnait, lui offrant un vague sourire qui devais trahir ma gêne plus qu'autre chose et surtout mon malaise face à la note qui m'attendait, avant d'avancer dans le couloir au bout duquel se trouvaient deux portes, une donnant sur la droite et l'autre, ouverte, à gauche.
Une sorte de réceptionniste nous accueillit, nous demandant ce que nous voulions. Alors que celle-ci semblait attendre une réponse, je jetai un œil par la porte ouverte pour y découvrir une taverne peu animée, ressemblant à celles que l'on trouvait un peu partout aux différents étages.
Un tavernier plutôt enrobé était occupé à servir des chopes derrière son bar et quelques personnes étaient attablées. Ça irait parfaitement pour la soirée, le restaurant de luxe, c'était surement l'autre porte ! Je soupirais de soulagement et ressortais ma tête de l'entrebâillement de la porte pour revenir dans le couloir et m'adressé à la receptionniste.

"Nous voudrions une table à la taverne, pour un.... Pour deux personnes... "

J'avais hésité, m'enfin fallait que je sois plus confiant sinon elle allait m'taper dessus. Et puis j'avais sans doute oublié une chose importante... Et puis pourquoi j'avais accentué le "Nous" ? C'était sorti de manière naturelle, et si c'était naturel ça devait être pour faire taire la naine et montrer que je parlais en son nom également.

"Qu'est ce que l'on peut trouver au menu ? "

La réceptionniste annonça que la totalité des plats de la taverne étaient composés ou accompagnés de pommes de terre récoltées à l'étage et que celles ci formaient la base de leur menu puisqu'elle étaient facile à cultivé et avait un excellent gout.
Mon visage se décomposa à cette annonce, et je regardais alors Ritcha qui devait certainement avoir une tête horrible en entendant ça.
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MessageSujet: Re: Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] EmptyDim 18 Sep - 14:17

J'étais restée ébahie devant cette entrée resplendissante, magique, à tomber, tellement luxueuse et wouah !- on voyait bien la richesse partout, partout, partout dans ce lieu ! Et ces tableaux, seuls les gros bourgeois bien grassouillets et dégoulinant de sueur en possédaient ! Je me souvenais que chez moi, on avait même pas de photo dans un cadre cloué au mur alors des peintures de ce genre ?! La bouche une nouvelle fois ouverte, je regardais un coup à droite, un coup à gauche, puis en haut et en bas. Des tapis. Y avait des tapis ! Mais qui achetait des tapis bon Dieu ?! Ça servait à rien du tout, à part à saouler les femmes de ménage et aider les baskets couvertes de boue ou d'excréments à retrouver leur propreté d'autan. Je commençais à sautiller sur place, ne pouvant retenir mon excitation, avant de remarquer ce sourire lancé par le possesseur de la manche que j'avais fait mienne. Je le fusillai du regard avant de détourner mon visage de lui et de continuer à m'émerveiller en silence et le plus discrètement possible. Fallait pas qu'il voie mon engouement !

Il n'empêchait que finalement, la fenêtre n'avait pas été peinte, ça puait vraiment le fric par ici ! Arrivés devant une dame tellement belle avec son super-uniforme-trop-classe-de-la-mort-qui-tue, son teint parfait et son chignon impeccable, je commençai à éprouver ce malaise, cette sensation de ne pas du tout être à ma place et cette curieuse envie de m'enfuir, de m'en aller loin, très loin. Alors que je me raisonnais, me disant que c'était comme si on se trouvait dans un château visitable gratuitement grâce à la journée française du patrimoine, la madame professionnelle lança un regard interrogatif intense à l'autre. Me courbant pour jeter un coup d’œil vers ce qu'il observait, je remarquai enfin le coin des bouseux de l'établissement. Voilà pourquoi on l'appelait « taverne ». Moi qui pensais m'être complètement gourée ! J'pouvions ben bouffer par ici du coup ; c'était mon monde, avec ses tables modestes et son « réceptionniste » au gros bidon. Par contre, niveau ambiance, c'était carrément mort ! Où étaient les saoûlards ? Où étaient les pipelettes ? Où étaient les mauvais danseurs ?

« Nous voudrions une table à la taverne, pour un... Pour deux personnes... »

Nous ? Nous ? Nous ?! Depuis quand c'était lui qui décidait pour moi hein ?! Depuis que c'est à lui de te remercier, idiote! En plus, il avait failli m'oublier l'enflure !! Ce « nous » sonnait tellement, mais tellement faux ! Comme nos tronches de gens quelconques et nos vêtements de combattants pauvres qui prenaient place dans ce lieu construit pour les friqués qui pétaient plus haut que leur fessier décorés avec des nouilles (quelle phrase à rallonge, change ça -_-). Tout ça était une vraie blague ! Alors que je décidais de ne rien répliquer, laissant faire le « mâle » (c'était plutôt ma victime en vérité...), les informations de la dame détruisirent tout.

« Nous ne prenons rien en fait. Par contre, on va visiter. »

Toujours le pan du vêtement dans la main, je ne pus m'empêcher de me mettre progressivement à courir dans le couloir sous le regard perplexe de la réceptionniste, gambadant joyeusement jusqu'au fond pour gagner du temps avant d'accomplir mon but : rentrer dans toutes les pièces possibles. Je regardai tous les tableaux peints à l'effigie des calèches, me demandant ce qu'avaient bien pu fumer Kayaba et ses collègues pour inventer un chef d'établissement gaga des tagada (certains les appelaient chevaux). J'avais toujours adoré et surtout eu le réflexe de tout fouiller à chaque fois que j'entrais dans une maison. Sans doute pour ça qu'on m'invitait pas souvent. Jamais, tu veux dire. Tous les tiroirs, toutes les armoires, tout ce qui pouvait s'ouvrir et se fermer y passait. Un sourire aux lèvres, j'avais entrepris ma fouille hyper rapide avant de me rendre compte que toutes les portes étaient fermées. Frustration, ô frustration... Même la pièce en face de la taverne était impossible d'accès !

« Grumphaulopdjjv. »

Grognant, j'avais perdu mon sourire. Un coup d’œil sur l'horloge et je vis qu'il était même pas encore midi. J'avais encore le temps de faire des folies et de dégager tout mon mécontentement. En vrai, j'avais eu totalement raison : la fenêtre de cet établissement était mensongère, et en plus, ce lieu c'était d'la merde ! Que des patates quoi !! Ok, on était dans un étage pour paysans pure race mais quand même ! En vérité, c'était un bon endroit pour une petite réunion vilaine en petit comité : avec cette fenêtre, ce couloir et cette meuf – seuls éléments caractérisant le luxe finalement – seuls les curieux et les friqués oseraient pénétrer l'endroit par peur du prix. J'entrai dans la taverne à moitié vide, ma manche et mon arme toujours sous le bras. Je fixai le tavernier. Avant de porter des gros coups de marteau sur son bar, faisant tomber tous les verres et les assiettes présents dessus.

« Hé, vous allez devoir rembourser ça ! »

Pas grave, l'autre payerait pour moi. Je me tournai dangereusement vers les tables. A bas la publicité mensongère !
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MessageSujet: Re: Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] EmptyDim 18 Sep - 18:35

La réponse de la réceptionniste ne l'avait pas plus dérangée que ça, heureusement. Ou alors elle le cachait et ce n'était pas bon signe.
Elle était partie en me trimbalant et en tentant d'ouvrir toutes les portes qu'elle trouvait, je n'avais pas la moindre idée de ce qu'elle cherchait, seulement, on allait vite m'assimiler à elle et j'allais avoir une réputation minable, une réputation de taré, la même réputation qu'elle... Et avoir une telle réputation avant même d'avoir ouvert un commerce, ce n'était jamais bon.
Concrètement, un ami du temps du lycée, s'était lancé dans la restauration avec une réputation de loubard. Il avait déjà semé les graines de la discorde avant l'ouverture de son petit restaurant qui fit rapidement faillite du fait qu'il avait mauvaise réputation avant même d'être ouvert.  Fallait clairement que je me débarrasse d'elle au plus vite, ou alors que je trouve une solution pour la calmer, mais je n'étais pas aidé, rien dans les plats de la taverne ne lui plairait.
Alors que je réfléchissais à une solution, tout en me faisant promener, elle entra dans la taverne pour démolir la vaisselle, je m'attendais à tout sauf à ça, et l'idée de payer pour elle ne m'enchantait pas du tout !

"Ah non, non non non !"

Je me libérai de l'emprise de l'ouragan en la foudroyant du regard. Puis je lançais au tavernier :

"J'vais rembourser immédiatement, on s'en va ensuite. "

La fenêtre d'achat s'ouvrit devant moi, et je payai donc les dégâts faits par mon "invitée", 90 cols de vaisselle... Je la détestais, il fallait que je l'oblige à être calme, et ensuite que je m'en débarrasse.

"On prend rien chez vous, elle n'aime pas les patates. Désolé du dérangement !"

J'agrippai le bras de la jeune femme et l’entraînant alors dans le couloir pour la réprimandée

"Nan mais c'est quoi ton problème ?! Si ton but est de tout détruire, t'as pas besoin de moi. Je te laisse le curseur orange ou rouge et la réputation négative qui va avec ! J'suis pas la bonne poire ou le gros pigeon qui est là pour les autres, et surtout vas pas.... "

M'énerver n'était pas la solution, ça allait faire empirer les choses. Je devais simplement l'amener là où elle aurait tous les torts de faire n'importe quoi... Ou alors dans un endroit où elle n'oserais pas... Mais où ? Et puis je devais m'excuser pour ma colère aussi... M'excuser... J'avais un goût amer dans la bouche en pensant à ça.

"Je... Excuse-moi, je m'emporte... On va.... Je vais trouver une solution."

La réceptionniste qui n'avait pas bouger interpella mon regard : très soignée et polie. L'inverse de "mes problèmes".

"Solution !"

J'avais laissé échappé ce mot, trop content d'avoir peut-être trouvé quelque chose. Le pari était risqué et j'allais peut-être y laisser tous mes Cols, mais c'était un pari à faire. J'adorais ça. Je pris à nouveau le bras "des problèmes" et l’entraînai vers la réceptionniste.

"On va prendre une table dans l'autre restaurant, celui où il n'y a pas que des pommes de terre "

La porte auparavant fermée s'ouvrit alors et la réceptionniste nous invita à entrer en nous guidant à une table. Je tenais fermement le bras de Ritcha pour ne pas qu'elle se mette a tout détruire, oubliant totalement le décor luxueux qui nous entourait : lustre de cristal, marbre, ébène, tableaux aux cadres dorés, tapis, couverts d'argents assiettes de porcelaine. Si l'ouragan se déclenchait ici, je n'avais qu'a dire adieu à mes Cols... Quoi que, j'aurais juste à prendre la fuite pour qu'elle paye.
Une fois arrivés à notre table, dans une pièce presque vide de monde, je lui lâchai le bras et attendis qu'elle s'assoit pour le faire à mon tour. Je pris la carte déposée juste à côté de mes couverts et regarder les menus : amuse gueule-entrée-viande-poisson-fromage-dessert  pour des sommes tout à fait "abordables" pas loin de 240 cols le repas...
Arrg, j'allais souffrir encore un moment....

"Je... Euh... Tu peux prendre ce que tu veux"

J'étais clairement mal à l'aise, je n'étais aller qu'une fois dans un tel restaurant. Nous étions entourés par des riches qui parlaient bourse, capital entreprise, investissement et profits. Et on nous regardait étrangement. Ici ça aurait été le cas si la pièce avait accueillit plus de monde.
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MessageSujet: Re: Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] Étage 18 - Que de souvenirs [Pv Ilamaï] EmptyMer 21 Sep - 14:16

Alors que j'allais déverser toutes ma frustration gratuitement sur une table dénuée de client, mon otage textile se détacha de mon emprise et je fus lamentablement fusillée du regard par ce joueur si faible. Bah. Tant qu'il payait pour moi, il pouvait me contempler comme il le désirait ! Par contre, toucher avec les yeux avait toujours été une des expressions que j'aimais mettre en avant, si bien que je faillis me débattre comme une bête pour qu'il lâche mon bras trop fin pour ses doigts. Finalement, je décidai de le laisser faire en lâchant seulement un "mais euh" pas convainquant, persuadée qu'il allait vite arranger la situation merdique dans laquelle il avait voulu me placer... Et dans laquelle il s'était finalement fourré.

"... eur orange ou rouge et la réputation néga..."

Je l'avais même pas écouté, mon attention s'était déjà reportée sur les vêtements si professionnels de la magnifique réceptionniste. Mes grands yeux tout noirs, brillant d'admiration et de jalousie, la détaillèrent tout le long du monologue axé sur la morale et blabla de l'autre. Alors que j'étais en train de me demander si, après avoir fini le jeu, je pourrais recommencer à zéro et faire un max de chirurgie pour avoir un ventre bien plat avec plein d'abdos, des fesses, des seins et des hanches énormes ainsi qu'une taille de Suédoise, le boucan qu'il faisait cessa et mon regard interrogatif se tourna instinctivement dans sa direction. Je ne contemplai que ses sourcils froncés de pipelette pensive avant de voir sa bouche remuée encore, mais avec hésitation cette fois-ci.

"Je... Excuse-moi, je m'emporte... On va.... Je vais trouver une solution."

OH ?! Popopooooo !! Monsieur était finalement un Uke, un soumis, mon soumis ?! Allez, c'est ça mec, fais-toi pardonner, fais-moi plaisir, donne-moi tout, tout, tout, aboule ! Mais avant de pouvoir lui demander de l'argent ou me moquer sèchement de lui en reprenant ses mots, il s'enthousiasma tout seul et je fus de nouveau puissamment baladée dans le couloir, mes petits pieds glissant sur le tapis de la maison. Un tapis quoi...! Ça me choquait toujours autant, y avait vraiment que les gens qui avaient trop de fric pour savoir quoi en faire, qui achetaient ces machins tout laids ! Quelques mots de plus et...

"..."

J'AI ENCORE CHANGÉ DE MONDE !! Je commençai à sautiller sur place sans même m'en apercevoir, un sourire d'enfant et une bouche surprise se dessinant par intermittence sur mon visage. C'était énorme, c'était trop cool, c'était trop bien, ça arrachait les yeux comme le cœur ! Tout cet argent gâché (par des PNJ) pour des lustres et des tableaux et des tapis tout moches, ça me faisait tellement de mal et en même temps tellement de bien ! Comment je pourrais voler ces trucs ? Finalement, y avait pas eu de publicité mensongère, juste une porte verrouillée ! Marchant sans regarder devant moi, une fois la tête levée, un moment le regard à droite, un instant l'attention déviée vers la gauche, je fus assise avant d'avoir remarqué qu'une chaise avait été tirée pour moi. Tout scintillait, tout brillait, tout respirait l'argent et ce luxe qu'une fille comme moi n'aurait jamais dû voir. Woo, dans mille ans, tu seras médecin si tout va bien, tu pourras goûter à ça tous les jours ! Mais pour l'instant, une bouseuse telle que moi ne le méritait pas. Mon regard plein de malice se posa d'un coup sur le tronche d'en face à qui je présentai un grand sourire... Avant de glisser sur ma chaise confortable pour atteindre avec douceur le sol. Je jugeai le tapis tout doux avant de ramper jusqu'à la chaise de l'autre et de me lever progressivement en poussant sur sa chaise pour regarder son menu ouvert.

"C'est quoi ces noms de plats trop réalistes ? C'est nul."

Je soupirai de déception comme un bébé pas content en lançant discrètement un coup d’œil sur les prix qui me firent de la peine. Pis... Du sanglier, du sanglier, des patates, des fruits de mers, des patates, de la fondue, de la fondue, des patates, des betteraves...! Y avait pas grand-chose de cool non plus !! Je fis le tour de la pièce en sautant, enchaînement des pas de danse idiots qui me permirent de tourner, tourner assez pour mélanger les éléments magnifiques du décor dans ma vision. C'était ça, avoir le tournis ici ? Sans me soucier des regards soit d'incompréhension soit outrés des riches très peu nombreux de la salle, je revins sur ma chaise, retirant mes chaussures en quelques mouvements de l'index pour pouvoir rester debout sur ma chaise.

"Au huitième étage, y a un resto trop cool qui sert des queues de lézards dans une sauce bizarre. Au premier abord, ça a l'air hyper dégueulasse, c'est noir comme du charbon et ça fait peur. Mais en fait, c'est super bon et c'est pas cher..."

Me dandinant maladroitement sur ma chaise, je m'assis inconsciemment sur son dossier en mettant mon menton dans une paume. En vérité, j'avais juste envie de retourner à ce huitième étage et d'abandonner ces tapis. Lorsqu'un serveur stylé s'avança, je lui criai qu'on avait pas choisi avant qu'il ouvre sa bouche. Il serait midi dans encore pas mal de minutes, je pouvais donc perdre du temps. Calée confortablement sur mon dossier confortable en regardant encore avec émerveillement le paysage, je lançai.

"En fait, pour ta gouverne, les joueurs qui tapent les autres ont un curseur orange, pas rouge, et on les appelle des Player Killers."

Je marquai une petite pause, fière de moi. Je lui avais donné une information, il allait bien finir par se sentir obligé de m'en donner une aussi !

"On va jouer au pendu. Puisque tu veux pas me donner ton nom normalement, je vois que ça. Ou alors, autre chose ? Mais j'ai pas de cartes sur moi..."

Grâce au pendu selon mes règles, il serait déjà obligé de me donner les première et dernière lettres de son nom. Peut-être que je m'en rappellerais direct grâce à ça ? J'attendis sans pouvoir vraiment cacher mon impatience et mon malaise, en regardant continuellement tout autour de moi.
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