1 Juillet
10h30
Ville du départ

C’était une bien belle journée. Une du type à vous donner envie de vous balader en ville sans but précis, à profiter du temps qui passe, à ne penser à rien d’important… Et bien, comme le temps nous invitait à profiter de cette journée, je me mis à me promener au premier étage. Je m’amusais à me perdre dans le dédale de petite rue de la ville de départ. Il émanait encore de cet ville un esprit étrange. C'était à l’intérieur de ces murs que nous avions tous appris notre funeste destinée. Bien qu’aujourd’hui cela m'était égal, certaine personne refusait encore de retourner dans cette ville du fait de son historique. Mais bon, cela n'était pas la volonté première de ma ballade que de débattre tous seul sur l'atmosphère de cette ville.

Bien que dérivant sans but dans cette ville, mon ventre me rappela bien vite à un état d'esprit plus éveillé. Je ne sais pas depuis combien de temps je me baladais, ni quelle heure il était. Tous ce que je savais était que mon ventre grommelait de plus en plus. J’avais faim… Afin de résoudre ce problème, je me mis en quête d’une auberge afin de me restaurer. M'étant enfoncé profondément dans les ruelles de cette ville, ma quête ne fût pas des plus aisée. Je me mis donc à retourner sur mes pas…

Cela faisait déjà un bon moment que je marchais sur mes précédentes traces sans traces d'une quelconque auberge. Je pus néanmoins apercevoir enfin le soleil, les ruelles devenait de moins en moins étroite. Ce fait bien que facultatif me permis de déterminer approximativement l’heure et me rassurait sur la direction que j’empruntais. Je pus donc en déduire qu’il était aux alentours de 9h. Espérons que j’arrive à trouver une auberge d’ici peu… mon ventre commençais à me tirailler violemment.

Ma quête fut heureusement fructueuse. Après environs, encore un petit quart d’heure de marche, je retrouva enfin la place principale et ses diverses boutiques. Je n’avais maintenant plus que l’embarra du choix. Je choisis alors une auberge un peu plus petite que les autres, ne payant pas de mine au premier abord, mais dont la cuisine était bonne et peu cher, et surtout calme. Ainsi, j’y pénétra. Je poussa la porte et me dirigea vers le bar. Soudainement, après avoir parcouru environ 3/4 de mon trajet, un groupe d'abrutis m’interpella :


- « Hé minus ! Vient par là… »


Celui qui pris la parole en premier était le cliché parfait du petit délinquant du coins. Il était balafré, et puait les problèmes. Bien qu’on ne puisse se bourrer la tronche dans ce jeu, je pense qu'il aurait été dans un état comateux dans le monde réel, à en juger le nombre de chope vide à ses côtés. Il n’avait pas forcément l'air menaçant, il n’était ni très grand, ni très musclé, mais suffisamment pour ressortir du lot. Ensuite, ses petits camarades. Ils étaient trois en tout. Le premier, bien plus petit que le chef, m’inspirait un certain mal-être. Il était petit, c’est une chose, mais ce qui se dégageait de lui n’était qu’intelligence et cruauté. Le deuxième quant à lui, était une montagne de muscle, qui semblait avoir un sacré déficient mental. Peut être que cela était dû à son séjour dans SAO. Mais bon, il n'en était pas moins dangereux. Et le dernier, je ne pouvais l’analyser, il était enveloppé dans une cape et semblait s'être assoupis sur la table. Il me semblait juste de corpulence identique au chef, bien qu'un peu moins athlétique. D'après ma compétence d'analyse, ils étaient tous quatre d'un niveau d'environs 40 et d'icone verte. Le fait est, que ça ne m’aurait en rien surpris qu'ils aient eu à un moment une icône orange… Mais bon, le chef continua donc, comprenant que je l’avais vu :


- « Mes amis et moi-même avons finis nos consommations, ça ne te dérangerait pas de les payer pour nous ? »Dit-il en tapotant légèrement la garde de son épée.


Et bien, qu'avais je dis, ils étaient un nid à problème. Et bien au moins, les choses sont claires, soit je paye leurs consommations, soit je me fais battre… Ou bien, après mûres réflexions, je pense que je peux aisément contourner cette situation délicate. Nous nous trouvons dans une ville, et plus encore une safe zone. Le seul moyen pour lui de me frapper est de me faire accepter de force un duel. Et bien, je ne vais pas lui en laisser la peine. J'ignora donc sa requête et je m’assis alors au comptoir. Quand je fus confortablement installé, je lui rétorqua alors :


- « Mon cher monsieur, je suis dans le regret de vous annoncer, que je refuse catégoriquement votre requête. Vu les équipements que vous arborez, je pense que l’argent n’est pas un problème pour vous. Et si cela l'était, je pense que vous n'auriez qu'à en revendre une partie. Sur ce, je vous souhaite une bonne journée. »


Je m'adressa alors à l’aubergiste :



- « Une formule petit déjeuner je vous pris. »


J’attendis quelques instant ma commande, puis quand je fus servi, le petit délinquant recommença à m’importuner. Il s’esclaffa alors à mon intention :


- « Je pense que tu n'as pas compris, mais comme je suis gentil, je vais répéter pour toi plus clairement. Tu va nous payer nos consommations. Ok minus ?! On pourra appeler ça de l’effort de guerre ! » Fini t- il en riant avec ses camarades.


Je ne sais pas si je dois dire ouf, mais leurs rires ont eu comme impact de réveiller leur camarade assoupie. Il, plutôt devrais je dire elle, sortis doucement de son sommeil. Elle s'étira longuement puis choppa le chef par le col et lui colla la tête contre la table. Ce fut si soudain et violent que je failli avaler de travers mon petit déjeuner. Elle dit alors :


- « Shigeo, combien t'ai-je répété qu’il ne faut pas se faire remarquer en importunant toutes les personnes plus faibles que toi ! »


Et donc, le « chef » alias Shigeo, répondis d'une voix faible quasi audible :


- « Oui, Ura, je le sais… S'il te plait ne me renvois pas… » Dit il au bord des larmes


Il faisait quand même pitié à voir. Il y a quelques instants il était un homme droit et menaçant, et maintenant, il ne ressemble plus qu'à une mauviette qui s'est fait maîtrisée par une femme, bien plus petite que lui. Ainsi c’était elle la chef… Intéressant. Je me demande tout de même pourquoi celle-ci s'entoure d’idiot de la sorte. Peut être valent t’ils le coup au combat. Mais, stratégiquement, ce sont tout de même de gros boulet, surtout ce dénommé Shigeo.

Je fini donc mon repas avec comme fond musical d'ambiance, les lamentations et les supplications de Shigeo. Puis vient le moment où Ura s'approcha de moi, je ne sais pour qu'elle raison. Elle venait de mettre à la porte Shigeo. Peut être souhaitait elle me recruter, ou tout simplement s’excuser de l’attitude, plus que décrédibilisante, de Shigeo. Elle vient donc se porter à mon oreille afin de me susurrer les mots suivants :


- « Alors mon chou, on est seul ? Tu recherche un peu de compagnie ? Si tu veux, je peux jouer le rôle de ta maman quelque temps, tout du moins le temps que tu me sois utile et serviable. J’entend par là que tu me suives où que j'aille. »


Alors là… c’était osé. Elle venait de me draguer à l'instant, et surtout elle me prenait pour un enfant. J’ai plus de 20 piges s’il vous plait. Je suis loin de ressembler à un enfant puéril dont il faut prendre soin. Je lui répondis alors, en vidant dans un premier temps mon verre :


- « Alors, d’un, je refuse votre proposition, et de deux, je ne suis pas un gamin dont il faut prendre soin.  Donc je vous prierais de bien vouloir me laisser en paix, vous et vos abrutis de comparses. »


Je me dirigea ensuite vers la sortie de l’auberge. Etrangement, ils ne posèrent aucune résistance à ma sortie. Je leur jeta au passage un regard empli de haine et de mépris. Comment des personnes peuvent agir comme cela étant donné la situation. L’un ne souhaite que la baston et l’autre ne souhaite qu’éprouver le plaisir charnel, si on rajoute au passage leur amis décérébré, on a le tiercé gagnant. Je poussa donc la porte et me retrouva dehors… Quelle libération, je me glissa même à moi-même un petit :


- « Bon… Que faire ensuite ? »


Cette question était bien intéressante. Je n’en avais aucune idée, je n’avais en tête que de la colère à la suite de ses échanges. Et quelle est la seule chose qui me calme : la musique. Je me mis donc en quête de la boutique de musique de cette ville. Je la connaissais bien cette boutique, j’y avais acheté dans mes premiers jours tous mes instruments de musique, puis j’y été retourné de temps en temps afin d’élargir ma collection d’instrument. Je possédais actuellement un petit nombre de 6 instruments, ou devrais je dire 6 clarinettes. J’adorais tellement cet instrument dans la vie réel que je n’ai pu m’empêcher d’en obtenir diverses… J’ai donc une clarinette contrebasse, une clarinette basse, une clarinette si bémol en ébène, une clarinette si bémol ancienne, une clarinette si bémol en argent et enfin une clarinette en mi bémol. Toutes ont une personnalité propre, un esprit qui émane quand j’en joue d’où peut etre le fait que j’en possède autant. J’en joue donc des différentes en fonction de mon humeur, de l’ambiance environnante, du lieu où je me trouve, ect…

J’arriva donc devant ladite boutique, et heureusement pour moi les quatre zigotos de tout à l’heure ne m’ont pas suivi. J’y pénétra donc, et commença à dériver au milieu des divers étalages. Je me sentais paisible dans cette boutique, à ma place. Je connaissais par cœur la majorité des instruments en vente, je recherchais donc la perle rare. L’instrument rare et convoité sur lequel je pourrais m’amuser. Et là, au beau milieu de violon sans importance se tenait une magnifique vielle à roue. Quel magnifique instrument. Je ne pouvais résister à son appel, cette vielle était parfaite, elle alliait à l’excellence clavier et instrument à corde. Je ne pouvais résister au fait de l’essayer, elle produisit alors un son… Et ce son, il était tout bonnement magique, il me donnait des frissons à chaque nouvelle note. Je l’acheta donc et l’attacha ensuite à ma ceinture. Elle y faisait bonne effet à coté de ma chère épée. Puis, je sortis de la boutique et continua ma promenade dans l’espoir de trouver un lieu adéquat à l’essayage de cette beauté.

Mais malheureusement, je n’avais pas beaucoup de chance. L’un des lurons de tout à l’heure me reconnu et commença à me poursuivre. Ainsi s’engagea une course poursuite entre lui et moi. Je sauta aisément au-dessus de quelques obstacles grâce à ma compétence acrobatie, que je possédais contrairement à lui. Je pu ainsi le distancer, mais je savais qu’il ne me lâcherait pas aussi facilement. Je courrais donc dans toutes la ville en la recherche d’une porte ouverte qui m’offrirait un asile relatif.

Je commençais à douter de ma stratégie. Je n’avais pour le moment trouvé aucune porte ouverte à part des bars et des auberges, qui était bien trop fréquentée et facile d’accès afin de m’y cacher. Jusqu’au moment ou je tomba sur une petite échoppe, avec la note suivante accrochée à l’entrée :


Cherche Forgeron confirmé pour poste à pourvoir. Fourniture d'un atelier complet en association avec un joaillier.
Logement de fonction disponible.
Contacter Sneaker ou vous rendre à la Joaillière, étage 1, le 1 Juillet entre 11 et 19h.


Génial, il cherchait un forgeron, or j’étais forgeron. Je n’avais pour le moment pas eu grand besoin de ma capacité mais je l’avais augmentée en attente du jours où elle me servirait. Je rentra donc dans cette boutique et pu me retrouver face à un homme d’environs 30 ans, une barbe de quelques jours taillée, les cheveux court et de même taille que moi, bien que plus baraque. D'après ma compétence d'analyse, il était de niveau environ 35 et possédait une icone de couleur verte.

Je commença donc l’échange par une présentation formel mais adapté à cette situation :


- « Bonjour, cher Sneaker, je me dénomme Orion et suis ici dans votre humble boutique afin de postuler au poste de forgeron. »

L'homme que j'avais donc rencontré dès mon entrée dans la boutique en était l'heureux propriétaire… Intéressant. Il m’invita donc à le suivre dans l’atelier afin de parler de mon potentiel recrutement. Il m'offrit une chaise et en prix une seconde, puis me posa diverses questions comme mon niveau de compétence, mes expériences passées ainsi que l’origine de ma venue. Je sentais qu'il souhaitait me mettre le plus à l’aise possible. Peut être étais ce pour masquer son malaise vis-à-vis d’une potentielle situation embarrassante future. Mais, cela m'en était égal, il souhaitait causer business, c’est donc ce dont nous allons faire. Je me racla donc la gorge puis pris mon courage à de mains, et dit d'une voix assurée en le fixant droit dans les yeux :


- «  Au sujet de ma compétence de forge pur, je l'ai montée au niveau 33 même si je ne l'ai pas pour le moment utilisée. Les ateliers de forge recrutant étant assez rare, et tenir le sien étant trop onéreux pour moi pour le moment. Je n'ai donc aucune expérience professionnelle en entreprise si vous voyez ce que je veux dire. Et vis-à-vis de la raison de ma venue. Vous ne me croyez sûrement pas pourquoi je suis arrivé dans votre boutique. » dis-je, en esquivant un sourire au coin de mes lèvres.


Cela ne devait sûrement pas l'intéresser, et devrais même lui faire perdre du temps. Mais bon, c’était lui qui demandait, donc ne nous privons pas de conter un récit. Je pris donc quelques instants avant de poursuivre en décrivant toutes les péripéties qui m'était arrivée depuis ce matin :


- « Cela commença ce matin. Je me promenais sans aucun but au travers des rues de cette ville absorbé par mes pensées jusqu'au moment où mon ventre cria famine. La douleur se faisant de plus en plus importante je n'eu pas d’autre choix que de rebrousser chemin afin de me trouver un lieu où me restaurer. Je retourna donc sur mes pas jusqu'à cette morbide place centrale puis je trouva une petite auberge que je connaissais, et que je vous recommande. Mais ce n’est pas le sujet de cette histoire. Je pénétra donc dans cette dite auberge et je me fis malheureusement alpagué par un groupe d'individu douteux, dont je pourrais vous faire la description exacte si cela ne vous chante. Ils étaient un groupe de quatre individus, d’un niveau assez élevé, plus élevé que les nôtres tout du moins, trois hommes et une femme. Le premier, fut celui qui m’interpella, il était grand, il frôlait le mètre quatre vingt quinze je dirais, il était grande gueule et on pouvait deviner au premier coup d’œil qu’il était un vrai aimant à problème. Il était balafré à certains endroits et avait descendu un nombre important de chope de bière. Le second, était bien plus petit que le premier, il semblait avoir l’esprit affuté comme une lame, il me semblait malin et roublard, et un certain malaise émanait de lui, vraiment étrange celui-ci. Le troisième quant à lui, était un vrai colosse, il dépassait aisément les deux mètres et était assez simple d’esprit, et la dernière était une femme, grande séductrice, qui n’eu aucun scrupule à renvoyer le premier…

Ah pardon je m’égare… Enfin bref, le grand parleur me demanda de payer leurs consommations puis il s’énerva pendant que je commandais et dégustait mon petit déjeuné, puis il me menaça clairement, ce qui réveilla la femme qui était affalée sur la table. Celle-ci vient meme me proposer de me recruter après avoir renvoyer son sous fifre, elle me fit meme des avances.

A ce moment, j’avais terminé mon repas. Je n’avais donc aucune raison à rester dans cette auberge avec des abrutis pareil. J’ai donc quitté l’auberge et je suis allez faire une petite séance de shopping afin de me détendre. Mais… malheureusement l’un d’entre eux m’a retrouvé. J’ai donc fui dans les ruelles et je suis tombé par hasard sur votre boutique après avoir distancé ces immondes personnages. C’est donc grâce à un hasard absolu que j’ai pu vous rencontrer.

Et sinon vous, qui êtes-vous et pourquoi cette requête. Pourquoi chercher vous un forgeron de manière aussi urgente. Je vous sens tendu depuis le début de notre échange, que me cachez vous dans cette boutique, un marché noir, un trafic qui sert à financer des PK ? »


Je me rendis compte bien trop tard de mon erreur, j’avais laissé ma curiosité et ma langue parler avant mon esprit. Je tenta donc de me rattraper :


- « Je vous pris de m’excuser. Je n’ai pas l’habitude de parler à grand monde depuis notre arrivée ici… Je m’excuse si mes questions ont pu vous déranger monsieur Sneaker… »

Recap:

Eh bien, mon intuition ne me jouait en effet pas de tours. Le potentiel stress que j’avais décelé chez lui était dû à son inexpérience dans les entretiens d’embauche, signe qu’il ne devait pas etre une personne travaillant dans le social dans le réel, mais il cachait l’existence d’une troisième personne. Une enfant d’environs 4 ans ma cadette. C’était donc elle qui s’occuperait des ventes. Ma foi si cela m’était profitable je ne m’en soucierais donc pas… A part dans l’unique cas où je pourrais négocier avec ma compétence afin de nous faire gagner de précieuses pièces. Mais là n’est pas le propos… Sneaker m’énonça les intentions de vente de la boutique, qui était en total opposition avec ce que j’avais imaginé comme scénario catastrophe. Il ne s’agissait en aucun cas d’une boutique attitrée aux Pk, ni ne servant de carrefour de transit à de la marchandise de marché noir.

Ces précisions énoncées, il me tendit deux minerais gris, en me disant ces mots :


- « […] alors je vous propose de faire un test avec ces minerais qui boostent l'esquive. »


Il me mettait donc à l’épreuve… Normal en soit, je n’avais jamais utilisé véritablement ma compétence… il était en droit de douter de mes talents. Je pris donc les deux minerais puis me dirigea tranquillement vers la forge, dont il m’avait précédemment indiqué l’emplacement. Je pu y trouver un marteau, un soufflet, un four, un stock de bois, divers moules, quelques lingots de métaux etc… Heureusement que j’avais potassé ma compétence sans pour l’avoir utilisée. Je me remémorai donc les étapes à suivre lors de la fabrication d’un objet quelconques en utilisant une forge.

Je devais tout d’abord définir quel bonus j’allais lui procurer. Etant donné les minerais à ma disposition, je pouvais au maximum lui appliquer un bonus de 10 en esquive. Le bonus étant de 10 et mon niveau de 33, j’avais 113% de réussir la fabrication de cet objet. La difficulté n’était donc pas de réussir à forger un objet, mais de forger un objet digne d’etre observé, admiré, chéris par son propriétaire, dont on serait fier et dont on pourrait s’amuser à observer son reflet après l’avoir astiqué… Mais pour cela il devait etre beau…

Je m’imaginai donc ensuite à quoi l’objet que je choisissais de forger devrait ressembler. Je choisis des bottes… Oui je sais que cela n’est pas très original, car qui dit esquive dit vitesse de déplacement dit pieds… Je ne suis pas certain de cette association d’idée mais bref... Je vais rester sur cette idée. Je m’imaginai donc une paire de chaussure qui reflétait pour moi l’agilité meme… J’eu donc l’idée de forger des tabis de ninja… mwouais… en métal super idée. Bon pas grave, je partis donc là-dessus puis je commençai à me mettre à forger.

Je pris donc le soufflet et mis les deux minerais au fond du four. J’activa le premier afin de porter à température de fusion les minerais. Dès qu’ils obtinrent une coloration blanche de toutes part je les sortis du four à l’aide d’une pince puis les plaça sur l’enclume qui se trouvait à proximité. Je changeai ensuite ma pince pour un marteau et je commençai à taper ces minerais. Quelle sensation étrange, je me sentis soudainement envahis par une énergie nouvelle. Le marteau ne me semblait aucunement lourd, le travail répétitif, et la chaleur de la pièce étouffante. Cette sensation était comparable à celle que je pouvais ressentir lorsque je jouais de la musique, étais ce donc une sorte de fièvre artistiques ? Un effet secondaire de la capacitée de minage ? Je n’en avais aucune idée mais je me languissais dans ce bonheur. Le plaisir de travailler quelque chose, de le voir prendre forme à chaque coup de marteau, et de n’avoir qu’une seule envie : d’en remettre un autre puis un autre puis un autre afin de l’avoir terminé au plus vite.

Je commençai donc par travailler le métal de tel façon à obtenir deux plaques dont une que je remis dans le four afin de la laisser malléable pour plus tard. Je pris donc la première et la moula sur le moule de botte le plus proche du produit final que je souhaitais obtenir. J’obtient des bottes quelconque avec une forme des plus standard. Si elles n’avaient pas été en métal on aurait pu croire à leur forme des bottes en cuir. Je retravaillai alors le métal afin d’en renforcer cet aspect. Je rajoutai des plis fictifs, imitant la texture du cuir, qui n’était que cosmétique et qui n’altérait en rien la qualité du produit. Je les coupai à certains endroits, à l’aide d’une pince afin de les modifier et d’y rajouter de la cotte afin de les rendre plus souples. Je les plaçai donc dans un était accroché au bord de l’établi puis commença à découper à l’aide de ma pince et d’un chalumeau les différentes parties.

Puis je chauffai les diverses parties en les maintenant avec l’était et une pince afin d’y incorporer entre la cote de maille. Cela fait, je posai mes deux bottes sur à proximité de la meuleuse puis alla chercher un tabouret, un bol d’eau clair et divers limes et rappes de divers grammages. Cela fait, je pris séparément chacune des bottes et commença à les limer grossièrement afin de diviser en deux les semelles. Tous ça dans l’objectif de reproduire cette semelle si particulière que possèdent les tabis de ninja. Cela fait, je les meulai afin de leur procurer un éclat certains puis je me mis à les graver. J’utilisai pour cela les limes rondes en réduisant de plus en plus le grammage. Je traçais d’abord en parfaite symétrie les motifs qui se résumais à divers vagues et courbes qui s’entremêlais tout au long de la jambière. Ils ressemblaient beaucoup aux motifs qu’on pouvait admirer sur les équipements et armes celtiques, ainsi qu’aux diverses gravures sur les armures des samurais. Ce dessin finalisé, je le recopiai en miroir sur un autre bout de papier pour l’autre botte, puis je me mis à graver mes bottes. La tache était minutieuse mais plaisante. Voir les motifs prendre forme à chaque coup de lime était satisfaisant. Entre chaque passage de lime je faisais couler un léger filin d’eau afin d’en extraire les divers résidus qui y serais resté coincé, et qui risquerais de provoquer des dégâts au métal lors de mon passage suivant.

Ces gravures terminées je ressortis la plaque que j’avais laissée au four. J’en découpa deux paires d’ailes. Je les découpai tout d’abord grossièrement, puis après les avoirs chacune placé à la suite dans l’était de l’établi je les retravaillais avec comme pour les bottes un chalumeau et des pinces de différentes tailles pour les dégrossir, puis les limes afin de lui donner une apparence plaisante à l’œil. Je les meulais de temps en temps afin de constater l’avancement et de les faires briller de mille feu. J’essayais au maximum de leur donner du relief, de les faires ressembler à de vrais ailes, avec des plumes… de les rendre vivante. Après un bon moment de l’image, meulage et rajout divers de métal restant, j’obtient enfin des ailes « potables », elle n’était en aucun point semblable à celle que j’avais imaginé mais elles étaient tout de meme assez ressemblantes.

Je mis donc mes bottes dans l’était et commença à y souder les deux paires d’ailes sur chaque côté. Plus je les regardais et plus elle ressemblait à une version ninja des bottes du messager des dieux grecs, Hermès, mais elles reflétaient bien l’idée que je voulais : résistance, légèreté et agilité. Je pris ensuite le reste de métal qui me restait et en fis des boucles et fermoirs pour les fermer et diverses décorations ouvragées. Je récupérai ainsi quelques bandes de cuire et des morceaux de tissu et de fourrure afin d’ouvrager l’intérieur de ces bottes. J’agrafa les fourrures aux contours des bottes puis les recouvra de tissu afin de les rendre plus esthétique. Il n’y avait pas une once de fourrure qui en dépassait. Puis je découpai dans mes bandes de cuire une semelle et divers bandes perforées que j’agrafa à l’arrière de celle-ci afin d’en permettre la fermeture. Je saisis alors mes boucles et fermoirs afin de les attacher aux diverses bandes de cuir, comme sur une ceinture. Puis je fini mon système de fermeture en trouant de divers trous mes bandes de cuir dans l’objectif de les rendre réglables.
Ensuite vient le moment des finitions. Dans mes chutes de métal j’avais ouvragé un panda en deux dimensions pour chaque botte que je fixa fièrement à l’avant de celle-ci. L’idée me vient en cherchant quoi faire de ce métal en plus, quand j’eu l’idée de les récupérer afin de réaliser qlq chose d’utile à cette paire de botte. Le panda m’avait semblé bien représenter l’idée que je voulais que mes bottes inspirent, de la résistance mais aussi de l’agilité, comme en possède le panda quand il grimpe aux arbres. Cela fait, je mis quelques temps mes bottes au-dessus du feu, qui commençait à s’éteindre afin de noircir et irisé quelques parties des bottes comme les ailes ou les gravures. Les parties fines devinrent légèrement noircie avec quelques reflets multicolores. Pendant ce temps je rangeai l’établi, je passai meme un coup de balais, et remarqua que j’avais consommé tous les minerais offerts par Sneaker.

Cela fait, je pris mes bottes, les plongea dans un tonneau d’eau gelé puis me dirigea vers Sneaker. A ce que je pu observer, le craft de cette paire de botte me pris seulement une heure, j’avais eu l’impression que cela m’avait pris quasiment toute une journée, mais bon… Ce dernier était assis derrière le comptoir de son échoppe. Je posai les bottes dessus, me racla la gorge et dit alors :


- « J’ai forgé ça, j’espère que ces bottes esquive +10 vous plairont et me permettront d’obtenir ce poste… »


Puis je sortis de mon inventaire ma veille, et la raccrocha à ma ceinture.

- Kirito