10 septembre
Cela faisait du bien des fois de s'arrêter, de faire une pause. C'est pour cela qu'après toutes tes aventures plus ou moins désirées tu avais décidé de redescendre de quelques étages pour prendre un peu de repos. On t'avait venté le 4ème étage comme un lieu idéal pour qui voulait s'éloigner un peu des étages dangereux. Et tu devais avouer que c'était vrai.
Cet étage avait tout du paradis, à commencer par un avantage: il n'y avait aucun monstre à l'horizon. Et qu'est ce que ça faisait du bien de n'avoir pas en permanence la main sur le manche de ta dague quand tu décidais d'aller te promener hors des frontières du village...
Tu avais pris une petite chambre pour quelques jours dans l'auberge du village. l'endroit était propre et ta fenêtre donnait sur la place centrale du village qui était assez calme sauf les jours de marché.
Aujourd'hui, tu avais passé ta journée allongée dans un coin perdu de l'étage, à simplement profiter du temps qui passe. Même ton esprit avait décidé de te laisser tranquille et ton hypermnésie ne t'avait pas posé de soucis.
Finalement, c'est ton estomac qui t'avait poussé à rentrer à l'auberge où le PnJ aubergiste avait préparé un délicieux ragoût. Tu pris un part avec un peu d'eau et partis t'installer dans un coin de la salle où tu mangeas en écoutant les conversations. Cependant très vite, tu te rendis compte qu'il y avait quelque chose de bizarre dans l'air. Une certaine tension qui n'était pas là ce matin...
En tendant un peu l'oreille, tu compris un peu mieux ce qui se passait. Du moins mieux... Un minotaure? Comme le conte européen que tu avais étudié à l'école? Il avait encodé un monstre mythologique dans un jeu vidéo? Et cela dès l'étage 4? Est ce que les créateurs du jeu avaient pétés les plombs... Non, la réponse à cette question on l'avait déjà. Après tout ils avaient bloqués les joueurs dans un jeu vidéo...
C'est sur ces considérations que tu finis ton ragoût. Un ragoût plutôt bon d'ailleurs mais pas aussi bon que celui de ta mère. Alors que la tension montait autour de toi, tu ne pus empêcher un doux sourire de fleurir sur tes lèvres à l'évocation de ces souvenirs heureux.