Il ne me manquait pas grand chose pour compléter les ingrédients de la recette. Quatre oeufs mais surtout... Du beurre. C'était difficile à trouver, tout comme la crème. Mais je savais où je pourrai me fournir sans craindre de pénurie. Ce soir, nus allions pouvoir déguster d'excellents cookies, j'en étais convaincue. Amusée, j'étirais un sourire sans même m'en rendre compte. Aujourd'hui n'était pas un jour particulier, mais il faisait beau, il faisait bon et la perspective d'une soirée en tête à tête avec mon... Partenaire me mettait particulièrement en joie.

Tout à coup, mon sourire se fana. La ferme en face de moi avait laissé place à une obélisque, l'herbe sous mes pieds avait été remplacée par les pavés anciens de la ville de départ. Les joueurs affluaient en nombre et ce... Contre leur gré. Ils apparaissaient comme je venais de le faire, venant des quatre coins de l'Aincrad. Mon souffle se coupa.

Comment...?

Un frisson me parcouru tandis que j'imaginais l'expression d'effroi que mon avatar offrait à ceux qui auraient la malchance d'observer mon visage.

P... Pourquoi?!

Des larmes commençaient à perler au coin de mes yeux tandis que je me mordis fermement la lèvre inférieure. Comme au premier jour, les joueurs étaient rassemblés au premier étage de l'Aincrad. Le Game Master, grand homme encapuchonné et sans visage apparent était là également. Allait-il... Nous faire sortir d'ici? S'était-il finalement rendu compte qu'il était allé trop loin? Allait-on vraiment... Pouvoir retrouver notre monde sans rien avoir à faire pour gagner notre liberté?

Kirito...

- Kirito!

Ma voix brouillée par les sanglots avait raisonné aussi fort que possible. Paniquée, j'avais tourné la tête à droite puis à gauche, je m'étais retournée mais je ne parvenais pas à le voir. Il y avait trop de monde. Alors je me mis à courir sans cesser de l'appeler. Si nous devions nous séparer, si aujourd'hui signait la fin d'SAO alors je me devais de le retrouver. Pas seulement ici, mais de l'autre côté.

Étonnement, lorsque la fiole maintenue devant lui dans laquelle il s'apprêtait à verser le [Sang de Gangr'elfe] disparut sans laisser de trace, en même temps que son établi.
Incompréhension, quand il vit une foule de gens autour de lui, bien plus que ne pouvait en contenir son humble boutique.
Peur, quand la silhouette vêtue de rouge énonça mot pour mot son annonce de ce terrible jour durant lequel leurs vies ont basculé.
Panique, quand il comprit que le jeu venait de recommencer.

Telles furent les émotions qui traversèrent Lacaion ce jour-là, aux alentours de dix-sept heures. Le souffle court tandis qu'un effroi primal sembla s'étendre dans le cœur des joueurs présents, il ouvrit instinctivement son inventaire et sa fiche de personnage. Tout semblait normal, identique à ce matin. La date sur son interface holographique n'indiquait aucune erreur. Soufflant lourdement par le nez, il ferma un instant les yeux et se massa les paupières, se bouchant mentalement les oreilles pour se concentrer.

*Bon... Malgré les similitudes, nous ne sommes pas revenus dans le temps et nous ne sommes pas non plus victimes d'une expérience étrange. Enfin, pas une autre, en tout cas... La question reste de savoir ce que l'on fait tous ici.*

Il se rappela un film américain assez moyen qu'il avait regardé une fois avec Kawasuki. L'histoire parlait vaguement d'un jour qui se répétait sans arrêt... Il ouvrit soudainement les yeux et se raidit, la mâchoire crispée.

*Ce serait quoi, un An sans Fin ?*

Un sourire amer sur le visage, il se rassura tant bien que mal en touchant la garde de Noirlame à sa ceinture. Si elle était là, c'est qu'il n'était plus le même qu'autrefois. Donc, qu'il pouvait faire quelque chose.

Une voix déchirante appela soudainement le nom de son jeune ami et fournisseur, une voix qu'il connaissait. Mais il fut incapable de repérer la petite partenaire de l'épéiste noir dans tout ce tumulte, et il décida d'abord de s'en extirper.

Jouant des coudes et s'excusant autant que possible, l'alchimiste finit par déboucher sur une artère latérale de la Grande Place, beaucoup plus vide. Il épousseta son manteau blanc par habitude, et s'adossa au mur pour réfléchir, une main sur le menton.

*Doit-on tout recommencer ? Faut-il finir ce jeu mortel en une seule année ? Ou bien est-ce une sorte d'event..?*

Il sortit un [Cristal de téléportation] de son inventaire, et énonça clairement et distinctement le nom de son magasin adoré. En vain. L'item ne réagit même pas, laissant une sueur froide dans le dos de l'informateur qui sentit son estomac se tordre de peur. Il tenta plusieurs autres endroits à divers paliers, fouillant sa mémoire et sa voix montant dans les aïgus au fur et à mesure de ses échecs. Il rangea maladroitement son précieux cristal à sa place, avant de joindre les mains, les index posés sur ses lèvres.

*Pas de panique, tout va bien... Au moins, tu ne t'es pas retrouvé au fond du lac du deuxième...*

Il commença à faire les cent pas, nerveux. Si le premier étage était verrouillé, il était fort probable que la solution se trouve à leur portée, ici. Priant intérieurement pour que son hypothèse de deadline d'une année était fausse, il ouvrit sa messagerie pour écrire à l'ensemble de ses contacts, ses doigts pianotant le clavier virtuel à un rythme régulier mais rapide.



Il envoya son message, espérant ne pas avoir l'air trop autoritaire ou paternaliste, et tourna le dos à la place remplie de cris pour s'enfoncer dans les ruelles étroites qu'il n'avait pas parcouru depuis longtemps. S'ils étaient tous là, ils pouvaient encore s'en sortir.

- Et de huit!

Ma lame placée contre mon épaule, je tourne les yeux vers la droite, puis la gauche, et jette discrètement un regard vers l'arrière. C'est alors qu'un autre mob spawn et je me précipite sur lui pour l'achever avant qu'il n'ait le temps de repérer notre team. En redressant la tête, je vois que mon partenaire du jour me regarde, et je lui rends un sourire de défi.

- Neuf.

C'est à savoir qui de nous deux finira en premier, entre ma chasse et son minage. Pour l'heure, il semblerait que les chiffres soient plutôt de mon côté.
Dès que le dixième monstre apparaît, je pointe mon épée dans sa direction et son fil s'incarne de vert.
Puis il disparaît, et il faut une seconde de plus à mon cerveau pour réaliser que le décor a changé.

Le ciel crépusculaire d'automne laisse bientôt place à un rouge plus sombre qui charge l'atmosphère d'une aura inquiétante. Alors que nous étions seuls dans la plaine, des centaines d'autres players se sont amassés tout autour.
Nous avons déjà vécu cette situation une fois.


- ... Ayura...

Mes lèvres se détachent et, par pur instinct, partagé entre une inquiétude totale et une panique intense, je cherche la petite blonde des yeux et fais quelques pas au hasard. Mais je ne suis pas arrivé seul ici, ni même avec elle.
Je me retourne aussitôt pour retrouver mon coéquipier, le regard apparemment perdu dans les hexagones rouges apposés sur les nuages.

- Mero.

D'un mouvement de tête entendu, je me place à côté de lui et me retourne vers la large silhouette encapuchonnée. Aussitôt, je fronce les sourcils.


- Il... Il dit la même chose qu'au premier jour. Euh...

Mero n'avait pas pu entendre le discours, mais la situation lui était forcément parvenue dans les jours suivants. Cette fois, c'est davantage de colère que de tristesse que gagne Kayaba Akihiko; tout autour de nous, les joueurs lui déversent leur rage et leur désespoir.
D'un geste nerveux, j'affiche ma map et constate avec effroi que tout au-delà du premier étage est grisé.


Je serre les dents en pianotant à toute allure vers ma liste de contacts: tous les noms enregistrés sont encore là.
Au milieu des râles et des protestations, je tente de garder mon calme, pour la première fois, j'envie quelque peu le jeune homme préservé d'une partie de l'incompréhension.
Par réflexe, je tire sur sa manche et lui adresse un signe de tête en direction de la même ruelle que j'ai empruntée pour partir, il y a exactement un an. Dès que la place centrale est libérée de l'entrave, je m'y précipite et m'arrête net dès que Mero me dépasse.


En réalité, rien ne va. Mais mon regard reste comme happé par les statures qui demeurent sur la place pour cracher leurs plaintes. Seul le tintement d'un message dissipe le malaise étrange dont je n'arrive pas à déterminer la provenance, et je soupire de soulagement avant d'ouvrir le contenu.
Heureusement, certains ont plus de facilités pour garder la tête sur les épaules. Je tape un message en retour pour affirmer à Lacaion que je vais le rejoindre.
Puis, j'envoie un second message.



Validant l'envoi à destination de ma partenaire, j'approche Mero en lui transférant le message de Fuyubi qu'il n'a peut-être pas reçu.

- Est-ce... Que ça va?

Les questions se bousculent dans ma tête, trop pour que je puisse les isoler calmement, mais je ne suis pas le seul. Sans prendre le temps de réfléchir avec précision à mes mots, je les laisse échapper et désigne le message que le jeune forgeron vient d'ouvrir.

- Si tu veux comprendre ce qui se passe, tu devrais y aller. On se retrouve là-bas, je...

Je soupire à nouveau face à son expression, certain qu'il a compris le fond de ma pensée. Rouvrant lentement les yeux, je lui adresse un sourire crispé et un signe de main confus tout en reculant d'un pas.

- Désolé. On se voit tout à l'heure.


Je dois commencer par retrouver Ayura.
Et je veux le faire le plus vite possible.

Je m'enfonce à nouveau sur la place, ou le ton n'est pas encore descendu, et balaye le bras tout en courant.

J'ai définitivement fait le bon choix. A l'inverse du Rat, je ne suis ni rapide ni agile, je ne suis pas particulièrement courageux non plus. Aller dans des lieux inexplorés pour dégoter des informations inédites, entrer dans des lieux piégés pour connaître les secrets d'une salle, observer le pattern des monstres pour définir leur plans d'attaque mortels... Très peu pour moi. D'ailleurs, je me suis vite rendu compte qu'apprendre des choses sur les monstres est dangereux, mais en apprendre sur les joueurs peut l'être davantage encore. Tout le monde a des secrets, moi le premier et je détesterais les voir exposés contre une modique somme d'argent.

Fermant les yeux un instant, je repense à certaines demandes un peu louches que l'on a pu me faire avant de soupirer. Tout ça, c'est derrière moi. Ma reconversion est une aubaine. Je préfère amplement créer et réparer des armes. Dans le pire des cas, les clients pas contents me courront après dans toute la ville en me menaçant de leurs fourches les plus aiguisées... Dans le meilleur cas, je contemplerais un gamin incroyablement doué à l'épée plutôt que miner, parce que je me suis laissé déconcentrer par ses mouvements gracieux et la beauté des pixels colorés qui émane des monstres qu'il a tués.

- Neuf.

Je lui souris. Un sourire énigmatique qui ne trahira absolument pas qu'en plus d'être doué en escrime ce vaurien m'a bien trop devancé à mon goût. Je me vengerai, crois-moi!

Alors que je serre les dents dans une attitude faussement dramatique qui n'émeut que moi, le décors change du tout au tout. Nous étions dans de vastes plaines mais à présent... La ville de départ? Une impression de déjà vu me submerge et me prend à la gorge. Je crois... Que je suis en colère. Cette mise en scène, tous ces hexagones rouge sang me donnent la nausée. Ce jour-là me revient en mémoire. C'était la toute première fois que je me connectais, mon premier jeu en réalité virtuelle. Je devais le retrouver... Nous devions nous rencontrer ici et faire naître la plus belle des histoires. Je sais que c'était également son souhait. Lui et moi... On s'entendait si bien.... Est-ce qu'il s'est connecté? Est-ce qu'il... Pourrait être sur cette place? Ou... Est-ce qu'il fait partie de ces milliers de joueurs à avoir perdu la vie en se battant vaillamment... ?

- Mero.

Je ne l'ai pas entendu, je ne l'ai pas vu non plus. Pourtant je suis certain que Kirito m'a appelé. Revenant à la raison, je pose les yeux sur lui. Cette situation semble l'avoir complètement déstabilisé, lui aussi. Ses traits sont d'ailleurs bien plus juvéniles que ceux qu'il arborait dans les plaines. Ses craintes se lisent aussi bien dans ses yeux que sur son visage. Là, tout de suite, c'est à sa petite partenaire qu'il pense. Tout comme j'ai pensé au mien dès l'instant où nous avons été téléportés ici.

Devant nous, la même silhouette vêtue d'une immense toge à capuche rouge apparaît. Tout comme au premier jour. Ses bras gesticulent mais son visage caché m'empêche de savoir ce qui se passe. Heureusement cette fois je n'ai pas à attendre des extraits de familles désespérées par la perte de leur enfant pour commencer à comprendre. Mon ami se tourne vers moi et me laisse lire sur ses lèvres.

- Il... Il dit la même chose qu'au premier jour. Euh...

Vraiment? Il n'y a rien de plus? Pas la moindre petite information? Pas de 'rentrez chez vous les enfants maintenant qu'on s'est bien amusé' ou de 'C'était rigolo jusqu'à maintenant et si on pimentait ça avec de nouvelles règles encore plus mortelles parce que je suis un méchant avec une capuche et c'est ce que font tous les méchants à capuche dans les films?'. Je reste sans voix.

Sans que je ne comprenne, le jeune brun m'entraîne avec lui vers une ruelle avant de plonger dans son menu, ses doigts pianotant à vive allure. Tout le monde semble agité et bien qu'habituellement il se montre d'un sang-froid impressionnant pour un gosse de son âge, cette fois je peux voir l'enfant inquiet qui est en lui. Et ça... C'est un peu flippant.

- Est-ce... Que ça va?

Dit-il alors qu'il a l'air au bord de la crise de nerf.

- Ca peut aller. Et toi?

Je suis vraiment inquiet. Pour lui évidemment mais pas seulement.

Une icône de nouveau message apparaît et je le lis sans plus attendre. Fuyubi l'indic-alchimiste en est l'auteur.

- Si tu veux comprendre ce qui se passe, tu devrais y aller. On se retrouve là-bas, je...

Il a l'air terriblement gêné et déterminé en même temps, un doux mélange qui fait de lui un partenaire de confiance. Peu importe ce qui se passe, c'est à sa petite coéquipière qu'il pense en premier. Il n'a pas besoin de parler, c'est collé sur son visage.

-Dépêche-toi d'aller la chercher, on se rejoint là-bas.

Je lui souri gentiment en le regardant s'éloigner avant de froncer les sourcils. Tout le monde est anxieux, l'ambiance est étouffante. Prenant une grande inspiration, je fais un pas puis un autre dans la direction indiquée par l'alchimiste. Ce déjà-vu morbide me donne des frissons mais je ne dois pas baisser les bras. Pas avant de t'avoir retrouvé.

Ichigo était par terre, ses mains tremblantes sur les oreilles et sa respiration haletante. De ses yeux perlaient puis coulaient des milliers de larmes qui me donnaient l’impression qu’elles ruisselleraient pour l’éternité.

Nous avions prévu d’ouvrir le restaurant au public le soir-même afin de permettre à tous ceux qui penseraient à faire des bêtises en cette date tristement mémorable, d’être assez entourés et occupés pour l’oublier un peu. Mais, alors qu’Ichigo terminait ses préparations culinaires et que le groupe finissait de répéter une énième fois sous le regard stoïque d’un Isaac peu réceptif à la musique, nous nous étions tous retrouvés ici.

Comme ce jour-là.

Elle n’avait eu qu’à voir tout ce monde rassemblé pour commencer à anhéler. Ses jambes avaient commencé à vaciller dès qu’elle avait vu cette silhouette effrayante. Elles s’étaient dérobées sous elle dès que la voix, forte et grave, avait résonné dans tout l’étage.

« Ichigo ! Ichigo, calme-toi ! »

Elle hoquetait comme si elle tentait désespérément de reprendre sa respiration, en vain. Dans mes tympans explosaient sans s’interrompre ses battements de cœur soutenus, brutaux, mêlés à tous les cris désespérés des autres joueurs perdus, en colère, à la recherche de leurs amis, heureux de les retrouver ou abasourdis.

Alors que je commençais moi-même à chanceler, chamboulé par tout ce monde, mes questions, ces sentiments et ces bruits, une grosse main bronzée s’abattit violemment sur le visage de l’adolescente.

« CALME ! Pas problème ! »

Elle resta coite un instant, hébétée autant par la situation que par le geste d'Isaac. Puis elle éclata en sanglots. Ils étaient si incontrôlables, si intenses, que de sa voix stridente ne ressortaient que des mots sans sens.

En relevant la tête, je vis des curseurs dont la couleur ne me plaisait pas.

Je ressentis un coup de pression instantané.

« Princesse ?! »

Elle était là, dans la poche de ma veste. Elle y dormait dans le restaurant, et venait d’y sortir, énervée par le bruit, surprise par toutes ces réactions inhabituelles venant des êtres humains. Grâce à elle, je repris immédiatement mes esprits.

« Ne restons pas ici, allons plus loin. Ça lui permettra peut-être de mieux se calmer. »

Je portai Ichigo comme l’on tient dans ses bras un enfant transi de peur. Je lui chuchotais des mots rassurants tout en esquivant les joueurs imprévisibles. Nous finîmes dans une ruelle constituée de petits commerces et dans laquelle je déposai la petite Japonais. Je fis alors l’état des lieux, pianotant sans ménagement sur l’interface, sortant, rangeant des objets, mon arme, les utilisant… Ou ne pouvant pas.

Je pris une longue respiration avant de parler, comme pour moi-même.

« Alors. Lacaion nous a donné rendez-vous devant le Palais de Fer Noir dans une heure. Tout le monde est encore en vie. Rien n’a disparu de mon inventaire. La Princesse est là. On ne peut pas quitter le premier, mais on dirait qu’on peut le traverser en entier. On ne perd pas de point de vie car on est en ville. Il y a des PK, mais ils ne se sont pas fait attaquer par les gardes PNJ’s tout à l’heure. Les autres PNJ’s sont toujours là… Et… »

Je récupérai Ichigo et entrai dans la minuscule taverne juste à côté, suivi à la trace par mes autres camarades.

« Bonjour, comment allez-vous ? Savez-vous ce qu'il se passe dehors ?! J'espère que vous avez bien une chambre pour mes amis… »

Bon. Voyons ce que tu vas répondre, tavernier.

"- Bienvenue !"

Le tavernier affiche un sourire radieux quand le groupe passe le pas de la porte, et témoigne d'une certaine surprise quand l'un d'eux approche son comptoir.

"- J'ai entendu dire que de nombreux voyageurs comme vous sont apparus en ville. Heh, c'est vrai que les rues n'ont pas été si animées depuis longtemps. C'est une grande ville, mais tout de même..."

Traitant les informations une à une, il range la bouteille qu'il tenait en main dans une étagère avant de se remettre à sourire.

"- Mais certainement. Il reste des chambres modestes mais confortables à 25 cols chacune, et la meilleure de l'étage, pour 40 cols."